Après des années difficiles dans les années 1970, le basketball de la NBA a connu une certaine renaissance avec la rivalité Celtics-Lakers, qui s’est transposée au niveau personnel avec Larry Bird et Magic Johnson. Par contre, c’est à l’arrivée de Michael Jordan qu’il est vraiment devenu un sport de masse. Jordan était partout. Il endossait une multitude de produits et a même fait partie d’un film (Space Jam en 1996). Même de ce côté-ci de la frontière, où le basketball a ses adeptes mais où le hockey demeure roi et maître, on ne pouvait éviter Jordan.
Et pour cause. En plus d’avoir un
style des plus spectaculaires, il a connu une carrière exceptionnelle. Il a mené les Bulls de Chicago (une équipe
qui n’avait pas vraiment une culture gagnante jusque-là) à six titres. Il a été désigné cinq fois le joueur le plus
utile de la ligue et ses 32 292 points le mettent au troisième rang de tous
les temps de la NBA. La liste de ses
exploits pourrait être longue.
Donc, au repêchage de 1984, il a donc dû normalement être le tout
premier choix, d’autant plus qu’en plus de son talent incroyable, il venait de
gagner en le titre meilleur joueur de la NCAA avec l’Université de Caroline du
Nord, n’est-ce pas? En fait non, pas
vraiment. Le premier choix a été un
grand centre de l’Université de Houston, Hakeem Olajuwon, repêché par les
Rockets de Houston. Mais ce dernier a
tout de même connu une carrière phénoménale.
En 18 ans, dont 17 avec les Rockets, il les a menés à trois finales,
dont deux titres. Joueur le plus utile
de la ligue en 1994, il a été nommé sur la première équipe d’étoiles six
fois. Membre du Temple de la Renommée,
il est premier de tous les temps de la NBA pour les blocs et neuvième pour les
points. Les Rockets sont donc loin
d’avoir fait un si mauvais choix en choisissant un tel joueur, qui jouait
d’ailleurs dans leur cour.
Donc Jordan a été sélectionné deuxième?
Pas plus. Il a été choisi
troisième. Les Trail Blazers de Portland
avaient plutôt jeté leur dévolu sur Sam Bowie.
Ayant déjà repêché Clyde Drexler (qui connaîtra une très belle carrière)
l’année précédente, les Trail Blazers jugeaient qu’ils n’avaient pas besoin d’un
autre garde comme Jordan. Leur besoin
était au centre et comme Olajuwon n’était plus disponible, ils se tournèrent
vers Bowie, un grand centre de 7’1’’ issu du prestigieux programme de
l’Université du Kentucky.
Bowie fut tout de même désigné sur l’équipe d’étoiles des recrues, mais
c’est Jordan qui remporta le titre de recrue de l’année. Par la suite, Bowie se cassa la jambe gauche
en 1985, puis la jambe droite en 1986, ce qui lui fera rater la saison presque
en entier. En 1987-88, il se fracture le
tibia. Finalement, en 1989, il quitta
les Trail Blazers lorsqu’il fut échangé aux Nets du New Jersey.
C’est là qu’il eut ses meilleures saisons. Il obtint une moyenne de 12,8 points et de
8,2 rebonds, en plus d’être moins affecté par les blessures. En 1991-92, sa moyenne de 15 points en
carrière constitua son sommet en carrière.
Après la saison 1992-93, il fut échangé aux Lakers de Los Angeles, mais
ses deux saisons passées en Californie furent à nouveau marquées par les
blessures.
Il prit ensuite sa retraite du basketball, retourna au Kentucky, où il
avait connu la gloire au niveau universitaire.
Il se consacra alors à l’élevage de chevaux de courses.
En 2012, dans un reportage diffusé à ESPN, Bowie admit que lors des
tests médicaux avant le repêchage, il avait caché que ses blessures subies
pendant son passage universitaire n’étaient pas complètement rétablies et qu’il
en subissait encore les séquelles.
Sources :
basketball-reference.com, wikipedia.org.
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