Originaire de l’Ouest Canadien, Cecil Thompson fut surnommé « Tiny » de façon ironique parce qu’il était le plus grand de l’équipe. (À 5’10’’, de toute évidence, il ne le serait plus de nos jours.)
Il prit part en 1919 au tournoi de la Coupe Memorial, avant de jouer
plusieurs années dans l’ouest du continent.
En 1928, sans même l’avoir vu joué, Art Ross fit son acquisition et
l’amena à Boston sur sa simple réputation.
Il avait entendu de bons mots au sujet de ses performances avec les
Millers de Minneapolis de l’American Hockey Association (AHA). Les techniques de dépistage ont beaucoup
changé depuis…
Pourtant, ça a fonctionné. À son
premier match, Thompson réalisa un blanchissage. Et ce n’était qu’un début. Il joua tous les 44 matchs des Bruins et en
réussit 11 autres. Il afficha également
la deuxième meilleure moyenne de buts contre de l’histoire, avec 1,15. Ce ne fut toutefois pas suffisant pour
remporter le Trophée Vézina, puisque c’est cette même année que George
Hainsworth des Canadiens réalisa la meilleure moyenne de l’histoire, avec 0,92. Il se reprit par contre plus tard dans sa
carrière en le gagnant à quatre reprise (1930, 1933, 1936, 1938). Toutefois, il ne perdit pas tout, puisqu’il
mena Boston à la Coupe Stanley.
Par contre, il ne se mérita pas le Trophée Calder (décerné à la recrue de
l’année) pour la simple raison qu’il n’existait pas encore…
L’année suivante, les règles régissant la passe avant furent
changées. Elle fut finalement permise en
zone offensive. Ceci mena à une
augmentation généralisée du nombre de buts comptés. La moyenne de buts contre de Thompson suivit
la même tangente, montant à 2,19, mais elle constituait toutefois la meilleure
de la ligue. Il accumula également 38
victoires, une marque qui tint chez les Bruins jusqu’en 1982-83 (alors que la
saison comptait 80 matchs plutôt que 44).
En 1932, il fut impliqué avec Lorne Chabot, alors avec les Leafs, dans
le deuxième plus long match de l’histoire.
Ce n’est qu’en sixième période de prolongation qu’il céda, ce qui lui
valut malgré tout une ovation des partisans du Maple Leaf Garden.
Il accumula au cours de sa carrière plusieurs blanchissages. En 1935-36, les Bruins présentaient une
équipe ordinaire qui termina la saison avec seulement 22 victoires en 48
parties. Pour 10 d’entre elles, Thompson
avait pris les choses en main en réalisant un jeu blanc. Son total de 81 en carrière le place
d’ailleurs toujours au 6e rang de tous les temps à ce chapitre (à égalité avec
Dominik Hasek et Alex Connell).
Innovateur, Thompson devint le premier gardien à obtenir une passe sur
un but. Il fut aussi le premier gardien
à être retiré en faveur d’un sixième attaquant (une idée d’Art Ross).
Il fut également le premier gardien à se servir de sa main pour capter
la rondelle. À noter qu’à cette époque,
les gardiens ne disposaient pas de mitaine comme aujourd’hui, servant à cet effet. Ceci aurait pu le rendre plus vulnérable aux
blessures. Pourtant non. Au cours de ses dix premières saisons avec
les Bruins, il joua tous les matchs à neuf reprises. Ce n’est en qu’en 1931-32 qu’il rata 5
parties.
En cette période où les équipes n’avaient qu’un gardien, la marge de
manœuvre de ceux-ci était faible et la compétition, féroce. En 1938-39, Thompson joua cinq matchs, mais
Art Ross décida finalement de faire confiance à un nouveau venu, Frank
Brimsek. Thompson fut alors échangé à Détroit
contre Normie Smith et 15 000$. En
plus de terminer la saison, il joua une autre saison à Détroit. Il devint par la suite entraîneur dans la
Ligue Américaine, avant de se joindre à l’aviation pour la guerre. Il y fut également entraîneur.
Après la guerre, il devint dépisteur pour les Black Hawks, où il fut
l’un des premiers à rencontrer les joueurs pour se faire une opinion sur leur
personnalité.
Membre du Temple de la Renommée du Hockey depuis 1959, il est décédé en
1981, à l’âge de 77 ans.
Sources : legendsofhockey.net,
wikipedia.org.
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