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lundi 21 octobre 2013

Le Yukon




Lorsqu’un endroit est peu populeux, il est moins probable qu’il produise des joueurs de hockey qui se rendent jusqu’à la Ligue Nationale.  C’est simplement mathématique.  De plus, comme le fait de jouer avec d’autres de calibres similaires ou supérieurs aide le développement, ceci impose d’autres contraintes.  Pour pouvoir être en contact avec ces joueurs, il faut faire des sacrifices, s’éloigner de sa famille et encourir des coûts, choses que tous ne sont pas prêts à faire.

Lorsqu’en plus, cet endroit est très éloigné, les sacrifices sont d’autant plus grands.

Le Yukon possède ces deux contraintes importantes.  On y retrouve en effet à peine 33 000 habitants sur un territoire de plus de 474 000 km2.  De ce nombre 23 000 sont dans la capitale, Whitehorse.  Et pour l’éloignement, à titre d’exemple, celle-ci se trouve à 2000km d’Edmonton et à 2400km de Vancouver.

La contribution la plus remarquée du Yukon au monde du hockey fut probablement la présence des Nuggets de Dawson City dans un challenge pour la Coupe Stanley en 1905.  (voir texte du 8 novembre 2010)  Mais au niveau des joueurs ayant joué dans la LNH, c’est beaucoup plus limité.  En fait, il y en a trois.

Hazen McAndrew

Bien que né au Yukon, c’est dans la région de Niagara Falls qu’il fit sa formation.  C’est d’ailleurs avec les Cataracts de l’endroit qu’il prit part au tournoi de la Coupe Allan en 1936.  Par la suite, il se promena d’un endroit à l’autre, passant entre autres par la Grande-Bretagne, avant d’atterrir à Springfield dans la Ligue Américaine en 1941.  En 1941-42, il joua sept matchs avec les Americans de Brooklyn, dans leur dernière année d’existence.  Il amassa une passe.

Sa carrière fut ensuite interrompue par la Deuxième Grande Guerre, où il se joignit à l’armée.  Il revint plus tard dans la Ligue Américaine avant de terminer sa carrière en 1949-50 avec les Canucks de Vancouver de la PCHL.

Il est décédé en 1993, à l’âge de 76 ans.


Peter Sturgeon

Comme pour McAndrew, Sturgeon est né au Yukon, soit à Whitehorse, mais n’y a pas grandi.  Il passa en bonne partie sa jeunesse à Brampton, au nord de Toronto.  Quant au junior, c’est avec les Rangers de Kitchener de la Ligue de l’Ontario qu’il fit son stage.

En 1974, il fut repêché par Boston, à la fin de la deuxième ronde, au 36e rang.  Considérant qu’en cette période, la production de cartes n’était pas aussi volumineuse qu’elle ne l’est aujourd’hui, il est tout de même surprenant qu’il en ait eu une en 1975-76, considérant qu’il n’a jamais joué un seul match avec les Bruins.

Il passa ensuite quelques années dans ses valises à jouer dans l’AHL, la NAHL, l’IHL, la PHL et la CHL, avant de finalement avoir l’occasion de jouer deux matchs avec les Rockies du Colorado en 1979-80 et quatre autres en 1980-81.  Au total, il obtint une passe.

Il refit surface dans le monde du hockey en 1998, lorsqu’il fut nommé premier entraîneur-chef des IceDogs de Mississauga.  L’équipe d’expansion de l’OHL appartenait en partie à Don Cherry et refusa alors de prendre part au repêchage européen.

Les résultats des IceDogs furent franchement pathétiques et avec une fiche de 1-21-1, Sturgeon fut congédié.  L’équipe termina sa première saison avec quatre victoires et on ne revit pas Sturgeon dans le monde du hockey de haut niveau.

Bryon Baltimore

Contrairement aux deux autres, Baltimore n’est pas seulement né au Yukon, mais y a également grandi.

C’est en se rendant étudier à l’Université de l’Alberta qu’il se fit remarquer.  Il fut signé par les Kings de Los Angeles, qui l’envoyèrent dans leur filiale de la Ligue Américaine, à Springfield.  Rappelé pendant les séries de 1974, il ne joua par contre pas.   

À la fin de la saison, il se dirigea vers l’AMH, où il connut l’instabilité caractéristique de la ligue.  En 1974-75, il fit partie de la dernière édition des Cougars de Chicago, où se trouvait un entraîneur-adjoint recrue, Jacques Demers. 

L’année suivante, il s’aligna pour l’entièreté de la courte existence des Spurs de Denver / Civics d’Ottawa.  (voir texte du 11 janvier 2009)   À la fin des activités des Civics, les Racers d’Indianapolis, maintenant dirigés par Jacques Demers, le récupérèrent.

Au cours de la saison 1977-78, il fut échangé aux Stingers de Cincinnati, ayant à ce moment comme entraîneur… Jacques Demers!

Il retourna à Indianapolis pour la saison 1978-79 (Jacques Demers était quant à lui parti à Québec), mais l’équipe fut dissoute après seulement 25 matchs.  (voir texte du 3 novembre 2011)  Il fut alors récupéré par les Stingers.  Comme à la fin de la saison, il y eut fusion entre ce qu’il restait de l’AMH et la LNH et que Cincinnati en fut exclu, Baltimore se trouva donc à fermer les livres avec un cinquième club de l’AMH.  (Chicago, Denver, Ottawa, Indianapolis, Cincinnati)

En 1979-80, il se retrouva avec Edmonton, nouvellement membre de la LNH, avec qui il joua deux matchs.

Il joua ensuite deux saisons dans la CHL, avant de devenir le seul entraîneur de la brève histoire du Magic du Montana.  (voir texte du 13 novembre 2011)  La seule saison de l’équipe se solda par une fiche de 20-52-4.

Il est par la suite retourné à Edmonton et est devenu avocat, puis agent de joueur, ayant parmi ses clients Jay Bouwmeester.

À eux trois, les yukonais ont donc joué quinze matchs dans la LNH et ont une fiche combinée de 0-2-2 et 12 minutes de pénalité.  À celle-ci, on peut ajouter les 331 matchs dans l’AMH de Baltimore, où il montra une fiche de 18-72-90 et 390 minutes de pénalité

Sources:  legendsofhockey.net, wikipedia.org.

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