Blaine Stoughton a connu toute une carrière en séquence. Lorsque les choses allaient bien, il pouvait faire partie de l’élite. Mais lorsqu’elles n’allaient pas, la chute pouvait être vertigineuse.
D’abord repêché au septième rang en 1973 par les Penguins (tout juste devant Bob Gainey), il ne demeura pas longtemps dans la ville de l’acier. Il ne joua que 34 matchs à son année recrue, avant de passer aux Maple Leafs pendant l’entre-saison, dans un échange de jeunes joueurs. En plus de Stoughton, Toronto obtint un choix de première ronde (qui deviendra Trevor Johansen), en retour de Rick Kehoe.
Kehoe devint l’un des piliers des Penguins pendant dix ans, dans une période où l’équipe afficha des résultats en dents de scie. L’échange fut par contre moins heureux pour les Leafs.
Après une saison respectable de 23 buts en 1974-75, Stoughton passa la moitié de la saison 1975-76 dans la Ligue Centrale.
Il faut aussi se souvenir que les Leafs se trouvaient dans une période tumultueuse, où leur excentrique propriétaire Harold Ballard (voir texte du 16 juillet 2011) ne gagnait pas de concours de popularité auprès de ses joueurs. Dans ce contexte, lorsque la ligue rivale, l’AMH, faisait des offres, les joueurs écoutaient. Paul Henderson, Dave Keon (voir texte du 12 décembre 2009) et Norm Ullman firent entre autres le saut. Stoughton aussi.
Il se retrouva alors avec les Stingers de Cincinnati. Son succès fut immédiat. Avec Richard Leduc et Rick Dudley, il forma la ligne LSD. (C'était les années 1970 après tout…) Stoughton amassa 52 buts, autant que Leduc. De son côté, Dudley en compta 41.
La saison suivante, les Stingers eurent un nouvel entraîneur, un certain Jacques Demers, qui imposa un système plus défensif. Ça ne convenait pas vraiment à Stoughton, qui fut échangé aux Racers d’Indianapolis. Sa production totale pour l’année tomba à 19 buts.
En 1978-79, il dut encore changer d’équipe, mais pour une autre raison. Les Racers rendirent l’âme au cours de la saison et Stoughton se retrouva avec les Whalers de la Nouvelle-Angleterre. Il marqua un total de 18 buts.
Vint ensuite la fin des activités de l’AMH et l’absorption de quatre de ses équipes par la LNH, dont les Whalers. Au sein de l’équipe en vert, ce fut le retour de Gordie Howe dans la Ligue Nationale qui attira l’attention. Mais pour ce qui est de l’attaque, ce fut surtout l’affaire de Mike Rogers (voir texte du 9 septembre 2012) et de Stoughton. Avec 56 filets, il fut le meilleur buteur de la LNH, à égalité avec Danny Gare et Charlie Simmer et ce, même si les Whalers étaient loin de constituer une équipe menaçante. Ce total a beau avoir été obtenu pendant une période offensive, il demeure que Stoughton a été un premier de classe.
Sa production de 1980-81 baissa à 41 buts. Il faut dire que sa saison fut légèrement écourtée par une dispute contractuelle, qui culmina avec une poursuite de Stoughton envers les Whalers. Il allégua que l’équipe lui avait causé un préjudice en ne lui offrant pas un contrat selon les délais prescrits par la convention collective. Stoughton fut finalement déclaré joueur autonome avec compensation par le président John Ziegler, avant de finalement resigner avec Hartford.
Son total de buts remonta à 52 l’année suivante
et ce, malgré la perte de son coéquipier Rogers, échangé aux Rangers. Cette performance lui valut d’ailleurs d’être
choisi comme représentant des Whalers, toujours aussi faibles, au match des étoiles.
Néanmoins, son étoile pâlit rapidement. Il partagea la saison 1983-84 entre Hartford et New York. Malgré sa réunion avec Mike Rogers, leur contribution combinée tomba à 28 buts.
En 1984-85, plus rien ne fonctionnait. Il ne parvint même pas à se tailler une place avec les Rangers. Il passa l’année dans la Ligue Américaine avec les Nighthawks de New Haven. Deux saisons après avoir compté 52 buts, il était sorti de la Ligue Nationale et n’y rejoua plus.
Il joua par la suite en Italie, avant de
devenir assistant-entraîneur dans la ECHL, la IHL et l’AHL.
En 1996, il s’acheta une équipe d’expansion de la WPHL (Western Professional Hockey League), les Ice Bats d’Austin. Il servit alors comme directeur-gérant jusqu’en 1999, en plus d’être par moment entraîneur. Il a également embauché son frère (qui avait tout de même joué junior) comme adjoint, puis comme entraîneur.
En 1996, il s’acheta une équipe d’expansion de la WPHL (Western Professional Hockey League), les Ice Bats d’Austin. Il servit alors comme directeur-gérant jusqu’en 1999, en plus d’être par moment entraîneur. Il a également embauché son frère (qui avait tout de même joué junior) comme adjoint, puis comme entraîneur.
Sources: hockeydraftcentral.com, legendsofhockey.net, wikipedia.org.
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