En s’alignant avec les Flyers de Niagara Falls, un club affilié aux Bruins, Dunc Wilson devint ainsi la propriété de Boston. Par contre, il ne porta jamais l’uniforme jaune et noir. En 1968, il fut réclamé par les Flyers, qui l’assignèrent à leur club-école de la Ligue américaine, les As de Québec.
Cette même année, alors que Wilson était leur gardien numéro un, les As se rendirent jusqu’en finale, malgré une fiche sous ,500. Ils se sont toutefois inclinés devant les Bears de Hershey, menés par Jeannot Gilbert. (voir texte du 25 septembre 2009)
Il ne joua finalement qu’un seul match à Philadelphie, avant d’être réclamé par les Canucks au repêchage d’expansion. Il partagea d’abord la tâche avec le vétéran Charlie Hodge, mais après la saison 1970-71, ce dernier prit sa retraite suite à une dispute salariale. Wilson devint donc le gardien principal d’une équipe toujours mauvaise.
Par contre, Wilson attira l’attention pour les mauvaises raisons. Fêtard, rebelle et individualiste, Wilson voyait le hockey de manière désinvolte et la défaite le laissait indifférent. Il ne s’en faisait avec rien et n’en faisait qu’à sa tête. D’ailleurs, pour lui, les joueurs de hockey n’étaient que des gens ordinaires et ne méritaient pas d’être déifiés.
Il fut donc échangé et laissé sans protection à quelques reprises. Il passa par Toronto, les Rangers et Pittsburgh.
Il fut étiqueté comme faiseur de trouble. Ses cheveux et sa barbe dérangeaient. Il a été suspendu par les Canucks pour un couvre-feu manqué et par les Leafs pour avoir porté un t-shirt et des jeans, alors qu’il devait porter un complet. Alors qu’il jouait avec les Rangers, Wilson s’était fait hué. Sa réponse avait été que les partisans pouvaient bien chahuter s’ils le voulaient, puisque leur argent lui avait payé une belle maison, un membership à un beau club de golf et une belle auto.
À son arrivée à Pittsburgh, en octobre 1976, une occasion se présenta à lui lorsque Denis Herron (voir texte du 19 avril 2009) se fractura le bras lors du match d’ouverture. Wilson prit donc sa place et fut désigné comme joueur de l’année chez les Penguins. Toutefois, il eut une saison 1977-78 bien ordinaire et Herron reprit sa place de numéro un.
À la fin de la saison, les Penguins l’échangèrent pour une somme d’argent aux Canucks, où il retournait pour une deuxième fois. Ses performances furent plutôt quelconques dans ce qui s’avéra sa dernière saison.
Ayant joué pour plusieurs mauvaises équipes, Wilson ne montra jamais de fiche positive. En carrière, sa fiche est de 80-150-33.
Comme l'avait fait Mike Robitaille, Wilson poursuivit alors les Canucks, pour 400 000$, alléguant que ceux-ci n’avaient pas diagnostiqué correctement ce qui s’avéra être un cancer de la peau sur son bras. La chirurgie qui suivit l’empêcha, selon ses dires, de poursuivre sa carrière. Après de longues démarches, il fut débouté en cour. Le juge statua que sa carrière était terminée de toute façon. Un des médecins de l’équipe fut toutefois reconnu coupable de négligence.
Sources : “Pens’ Wilson Outlives Bad Reputation“ de Bill Heufelder, 13 janvier 1977, The Pittsburgh Press, p.C1, “New Challenge For Old Rebel Dunc Wilson” de Pat Livingston, 2 février 1977, p.B7, “Dunc Wilson perd sa longue bataille contre les Canucks”, PC, 19 novembre 1983, La Presse, p.D8, hhof.com, wikipedia.org.
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