C’est dans sa ville natale de Peterborough que John Druce effectua son stage junior et ce, avec une progression plutôt lente. À sa première année, en 1983-84, il dut se contenter d’un seul match avec les Petes, passant le reste de l’année avec l’équipe B.
L’année suivante, il n’amassa que 26 points, jouant plutôt sur un trio défensif. Par contre, il faisait partie d’une équipe parmi les meilleures de la Ligue de l’Ontario. Si les Petes pouvaient compter sur des joueurs qui eurent des carrières très honnêtes dans la LNH comme Terry Carkner, Randy Burridge, Ron Tugnutt et Kris King, il n’y avait toutefois pas de futurs membres du Temple de la renommée parmi eux. Mais comme l’équipe avait de la profondeur, elle remporta sa division en saison régulière et atteignit la finale en séries.
Lorsque vint le repêchage, Druce suscitait un certain intérêt, mais sans être parmi les favoris. Ce sont finalement les Capitals qui le choisirent au 2e tour, au 40e rang. Son coéquipier chez les Petes, le gardien Kay Whitmore, entendit son nom 14 rang avant lui. Ils retournèrent toutefois à Peterborough.
En 1985-86, Druce fut limité à 49 matchs, mais son total augmenta à 46 points. Les Petes terminèrent alors en tête de la ligue, mais ils s’inclinèrent en demi-finale.
Il fut ensuite temps pour Druce de graduer dans la Ligue américaine. À ce moment, les Caps partageaient une équipe avec Hartford, les Whalers de Binghampton. Encore une fois, Druce ne fut pas une terreur offensive, avec ses 13 buts. Étonnamment, il enchaîna ensuite avec une saison de 32 buts, plus que sa meilleure production dans le junior, bien qu’avec 68 matchs, il a aussi atteint son plus haut nombre de parties joués.
Il partagea ensuite les deux saisons suivantes entre les Skipjacks de Baltimore (nouvellement associés aux Capitals) et Washington. À chaque occasion, il marqua 8 buts dans la grande ligue, jusqu’à ce que se présentent les séries de 1990.
Avec 78 points, les Caps terminèrent au 3e rang dans leur division. Ils furent donc légèrement négligés face aux Devils au premier tour des séries.
L’entraîneur Terry Murray, qui avait remplacé son frère Bryan au cours de la saison, sembla faire confiance à Druce. Alors qu’il avait à peine joué un match sur 2 en saison, il joua tous les matchs en séries. D’ailleurs, comment Murray aurait-il pu le retirer de la formation, alors que Druce, sorti de nulle part, marqua dans trois des six matchs, aidant ainsi Washington à avoir le dessus sur le New Jersey.
Ce fut ensuite au tour des Rangers de goûter à la médecine de Druce, qui profita d’une blessure à Dino Ciccarelli pour accéder au premier trio. Les résultats : un but au 1er match, 3 au 2e, 2 au 3e et 2 au 4e. Il couronnera le tout avec un but en prolongation lors du cinquième match pour éliminer les Blueshirts, champions de leur division.
En demi-finale, Druce tenta de poursuivre sa magie, mais face aux puissants Bruins, il ne pouvait pas tout faire. Il marqua deux autres buts, mais ça n’empêcha pas Boston de balayer Washington. Il demeure toutefois qu’il marqua 14 buts en 15 matchs, en plus de 3 passes, alors qu’il s’était contenté de 11 points en 45 matchs en saison.
En 1990-91, il suivit avec une saison de 22 buts, ce qui était également le même nombre que son sommet dans le junior, dans ce cas-ci en 80 matchs. En séries, il se contenta d’un but en 11 matchs.
Après une saison de 19 buts en 1991-92, Washington l’expédia à Winnipeg en retour de Pat Elyniuk. Les résultats ne furent pas très heureux, avec 6 buts, et Druce se retrouva alors avec les Kings.
Il joua cinq autres saisons, à Los Angeles et Philadelphie, mais ses statistiques offensives allèrent en diminuant, près de son total de buts lors de ses séries magiques de 1990 (mais dans une saison complète), puis inférieur à celui-ci.
Il termina sa carrière avec deux saisons en Allemagne.
Ses statistiques dans la LNH sont de 113-126-239 en 531 matchs. En séries, il a marqué 17 buts en 53 matchs, incluant 14 dans son parcours de 1990.
Il a par la suite été analyste de hockey junior chez Sportsnet et conseiller financier. Il est aujourd’hui président et co-fondateur d’Unique Media Solutions, une entreprise de Peterborough qui produit du lettrage pour les véhicules.
Il s’impliqua également pour amasser des fonds pour la recherche contre le cancer, suite à la leucémie qui lui a ultimement enlevé sa fille.
Initialement, Druce était irrité par le fait qu’on ne lui parlait que de son improbable parcours des séries de 1990. Pour lui, sa carrière ne se résumait pas à ça. Et puis, il a finalement fait la paix avec le fait qu’il s’agit de son exploit signature. Après tout, pour qu’on vous associe invariablement au même exploit, il faut quand même avoir accompli un exploit…
Sources : hockeydb.com, linkedin.com, uniquemediasolutions.ca, wikipedia.org.
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