Prendre une équipe de losers et en faire une équipe de winners n'est pas une mince tâche. Ça prend toute une « force du mental », comme dirait l'autre. L'an dernier, en 2012-2013, le Colorado sous Joe Sacco avait gagné 16 des 48 matchs au calendrier. Soit 33,33%. L'année suivante, avec Patrick Roy à la tête de l'équipe, l'Avalanche remportait 52 victoires sur 82 matchs. Un pourcentage de victoires de 63,41%. Une différence de 30,08%! S'agit-il de la meilleure progression de l'histoire du hockey?
Non. Il s'agit plutôt de la troisième meilleure progression. La palme revient aux Nordiques de 1992-1993. L'année qui a suivi l'un des plus grand vol de l'histoire du hockey : l'échange de Eric Lindros. Après s'être débarrassé du petit trouble-fête qui ne voulait pas venir jouer dans la ville de Bonhomme, l'équipe a vu son pourcentage de victoires gonfler de 30,95%. Ce qui ne leur a pas empêché de se faire sortir par le Canadien en 6, lors de cette fameuse série où Dan Bouchard avait « trouvé une faille » dans le style de Patrick Roy.
Viennent ensuite les Penguins de 2006-2007. Crosby et Fleury en étaient à leur deuxième saison. Avec l'ajout de Malkin qui se greffait à eux, l'équipe améliorait son pourcentage de victoire de 30,49%.
Par contre, dans les deux cas qui précèdent, l'équipe n'avait pas changé d'entraîneur avant d'entreprendre leurs remontées. Pierre Pagé des Nordiques et Michel Therrien (tiens, tiens) des Penguins étaient déjà en poste.
Patrick Roy devient donc le nouvel entraîneur ayant le plus amélioré son équipe dans l'histoire de la LNH. Le plus grand écart (poudoum tisssch!!) entre deux coachs. Le record appartenait à l'illustre Tom Watt des Jets de 1981-1982. Aidé par une recrue qui a fait sensation avec 103 points, Dale Hawerchuk, ce nouveau coach a vu son équipe s'améliorer de 30%. Soit 0,08% de moins que l'Avalanche de 2013-2014 sous Patrick Roy.
Tom Watt avait remporté le Jack-Adams cette année-là. Parions que Patrick Roy méritera le même sort.
Équipe
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Année1
|
%
de victoires
|
Année2
|
%
de victoires
|
Diff
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Québec Nordiques
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1991-1992
|
25,00%
|
1992-1993
|
55,95%
|
30,95%
|
Pittsburgh Penguins
|
2005-2006
|
26,83%
|
2006-2007
|
57,32%
|
30,49%
|
Colorado Avalanche
|
2012-2013
|
33,33%
|
2013-2014
|
63,41%
|
30,08%
|
Winnipeg Jets
|
1980-1981
|
11,25%
|
1981-1982
|
41,25%
|
30,00%
|
Buffalo Sabres
|
1971-1972
|
20,51%
|
1972-1973
|
47,44%
|
26,92%
|
Dallas Stars
|
1995-1996
|
31,71%
|
1996-1997
|
58,54%
|
26,83%
|
San Jose Sharks
|
1992-1993
|
13,10%
|
1993-1994
|
39,29%
|
26,19%
|
Boston Bruins
|
1966-1967
|
24,29%
|
1967-1968
|
50,00%
|
25,71%
|
New York Islanders
|
2000-2001
|
25,61%
|
2001-2002
|
51,22%
|
25,61%
|
Philadelphia Flyers
|
2006-2007
|
26,83%
|
2007-2008
|
51,22%
|
24,39%
|
Edmonton Oilers
|
1980-1981
|
36,25%
|
1981-1982
|
60,00%
|
23,75%
|
Montréal Canadiens
|
2011-2012
|
37,80%
|
2012-2013
|
60,42%
|
22,61%
|
Mention honorable à Michel Therrien qui, en 2012-2013, a amélioré l'équipe gouvernée par Jacques Martin et Randy Cunneyworth de 22,61%.
Est-ce que Patrick Roy pris de bonnes notes de coaching 101 auprès de Mario Tremblay?
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