Il fut un temps où je suivais de près le hockey junior, autant en tant que partisan que pour jeter un coup d’œil aux meilleurs espoirs. Lors du premier lock out de 1994-95, je me suis un peu détaché du hockey de la LNH, mais aussi du junior, même si ces derniers n’étaient impliqués dans aucun conflit. Après, j’y suis revenu, mais avec moins d’intensité pour la Ligue nationale. Par contre, dans le cas du junior, je me suis éloigné. Il faut toutefois dire que dans la grande région de Montréal, des équipes qui vont et qui viennent n’aident pas à créer des habitudes.
Le Rocket (pas celui de Laval de la Ligue américaine, mais celui de la LHJMQ) s’est établi à Montréal en 1999. Je me suis alors dit que je devrais y jeter un coup d’œil. Je n'y suis finalement allé qu’une fois peu de temps avant que l’équipe ne se dirige vers l’Île-du-Prince-Édouard en 2003.
En 2008, les Fog Devils de St.John’s ont mis le cap sur Montréal et se sont établis à l’Auditorium de Verdun. (Le Rocket a joué à l’Aréna Maurice-Richard, puis au Centre Bell.) J’ai pris la même résolution, puis j’ai autant procrastiné. Le Junior a finalement déménagé à Boisbriand en 2011 sans que je n’aie vu un seul match…
Évidemment, Boisbriand, c’est sur la rive-nord. J’habite la rive-sud, et honnêtement, il est rare que les gens d’une rive aillent sur l’autre, à moins de connaître quelqu’un qui y habite. Bien que je me disais qu’un jour il serait bien d’aller y voir une partie, je me souvenais que si ça m’avait été difficile d’aller voir un match à Montréal, les chances que je me tape le trafic de Montréal et celui de la rive-nord pour un match de junior étaient minces.
Le temps a passé. J’ai eu une période hockey universitaire, puis en 2017, il y eut une autre alternative de hockey plus abordable que le CH qui s’est pointée, plus proche que la rive-nord, le Rocket de Laval. Lorsqu’en période post covid, nous avons décidé d’aller voir tous les niveaux de jeu, c’est finalement mon collègue Kirk McLean qui s’est chargé de la LHJMQ, en allant voir ses chers Tigres.
Du côté du Rocket, ce dernier a pris de l’ampleur, tellement que certains de ses matchs sont maintenant à guichets fermés et que ce n’est pas toujours si évident de se procurer des billets. L’idée d’aller voir l’Armada m’est donc alors revenue.
Finalement, à la 14e saison à Boisbriand, j’ai profité de la présence de deux des principaux espoirs de la LHJMQ au prochain repêchage pour finalement y aller. En effet, l’Armada de Justin Carbonneau affrontait les Huskies de Rouyn-Noranda de Bill Zonnon.
Pour m’y rendre, j’ai effectivement été ralenti par le trafic un peu trop à mon goût et je suis arrivé un peu tard. Une fois sur place, la foule de 2543 spectateurs faisait déborder le pourtant grand stationnement autour du Centre d’excellence Sports Rousseau. Ce dernier compte 3100 sièges et a été inauguré en 2010.
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Justin Carbonneau et ses coéquipiers ne portaient pas le beau chandail noir et blanc de l'Armada. Ce bleu et noir est peu constraté. J'aime moins. |
À l’intérieur, on y retrouvait un public très familial, ce qui n’est pas étonnant pour un match un samedi après-midi. La mascotte Ami-Ral y était très populaire. On retrouvait aussi un certain nombre de partisans des Huskies. À 26,50$, les billets sont légèrement moins chers que ceux du Rocket, mais l’écart n’est pas énorme.
Pendant l’entracte, on a donné plusieurs rondelles en mousse aux spectateurs. Le but était de la lancer le plus près possible d’une cible au centre de la patinoire. J’en ai eu une, mais le son étant approximatif, je n’ai pas entendu les instructions. Il fallait conserver le collant avec un numéro dessus et si la vôtre est la plus proche du centre, vous remportez un prix. J’ai donc lancer la mienne sans conserver le collant. Je me suis senti un peu idiot lorsqu’un voisin m’a expliqué ce que j’aurais dû faire. Peu importe, je n’aurais pas gagné de toute façon.
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La section derrière le but a été rebaptisée la section Montembeault, lui qui a joué l'entièreté de son parcours junior avec l'Armada. |
Pour le match lui-même, malgré qu’elle avait moins de tirs, l’Armada a pris les devants, mais les Huskies sont revenus de l’arrière, forçant la présentation d’une prolongation. Finalement, ce sont les Abitibiens qui ont emporté 4-3 ce match important pour le classement, lorsque Rémi Gélinas a compté.
Justin Carbonneau a connu un match plutôt tranquille, mais je m'abstiendrai de tirer une quelconque conclusion, puisqu’il ne s’agit que d’un match. Quant à Zonnon, il a obtenu une passe, en plus de montrer une belle vision de jeu et qu’il n’a pas peur du trafic. Nous verrons au repêchage de juin ce que les dépisteurs en penseront.
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Entraîneur de 2014 à 2018, Joel Bouchard est toujours d'une certaine façon associé à l'Armada. |
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Le Centre d'excellence Sports Rousseau est un bel aréna moderne. |
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Les lancers de t-shirts, ça fonctionne toujours avec les partisans. |
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