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lundi 22 février 2010

Mike Eruzione

Il a aujourd'hui 30 ans que mon ami Kevin Hainey est né et ça fait également 30 ans que cette équipe de jeunes blancs-becs américains vainquirent les puissants soviétiques par la marque de 4 à 3 lors de la demi-finale des olympiques de Lake Placid de 1980...

Lors du match d'hier entre le Canada et les États-Unis, j'avais l'impression qu'une guerre symbolique se jouait entre les deux camps... D'un côté des estrades, Joe Sakic, le héros de 2002, l'un des rares anciens joueurs des Nordiques que nous aimons secrètement, nous qui avons du sang bleu blanc et rouge... Ils montraient à la télévision le grand Joe en train de se faire prendre en photo et de signer des autographes aux milliers de canadiens présents au match. De l'autre côté, Jim Craig, assistant anonymement au match. Les gens à CTV l'ont interviewé, il n'avait pas beaucoup de chose à dire, il sait qu'il a pris part à un moment unique dans l'histoire du hockey. Les représentants actuels de son pays sont professionnels, ils sont plus gros, ils sont rapides et solides... Il n'aurait jamais fait l'équipe si les pros avaient pu faire les Olympiques à cette époque. Je suis pas mal certain qu'on a vendu aux joueurs des États-Unis et au public américain l'histoire des Jeux de 1980 et ça a dû leur donner un "push" et une satisfaction à vaincre le Canada... Et l'espoir d'une médaille d'or est partie, vous n'avez qu'à lire les blogues américains pour voir comment les Américains se voient loin...

J'ai parlé récemment de quelques joueurs de cette équipe de 1980 et de leur parcours post-olympique, mais un joueur possède un parcours impressionnant et qui fit un geste très humble à la suite du tournoi tout en étant un des acteurs principaux de ce tournoi : le capitaine Mike Eruzione.

Mike Eruzione est un peu l'équivalent de Paul Henderson pour les canadiens en 1972 à une seule différence près, dans l'après moment de gloire...

Mike Eruzione est né en 1954 à Winthrop dans la région de Boston.  Il joua son hockey junior avec la Boston University à partir de la saison 1973-74 jusqu'en 1976-77 en récoltant plus de 20 buts à chaque saison qui ne comprenaient qu'une trentaine de matchs. Alors qu'à l'époque, la LNH boudait les joueurs universitaires américains, les talents d'Eruzione furent remarqués par les Whalers de la Nouvelle-Angleterre de la WHA, qui firent de ce talent local leur choix de deuxième ronde en 1974. Malheureusement, Eruzione ne jouera jamais avec les Whalers. Après sa carrière universitaire, Eruzione se joignit aux Goaldiggers de Toledo de l'IHL qui remportèrent le championnat de la Coupe Turner lors de la première saison du jeune bostonnais avec cette équipe, en 1977-78. Eruzione récolta 86 points dont 30 buts lors de cette saison recrue professionnelle. Lors de la saison suivante, Eruzione passa aux Firebirds de Philadelphie de l'AHL après avoir joué la majeure partie de la saison avec Toledo où connut une saison de 72 points en 74 matchs...



Lors de la saison 1979-80, Eruzione fut invité à se joindre au programme olympique américain. Il passa toute la saison à évoluer avec l'équipe nationale américaine. Comme il était le plus âgé, 25 ans, Eruzione fut nommé capitaine de l'équipe qui allait représenter les États-Unis aux Olympiques... Non seulement Eruzione fut le capitaine de cette équipe, mais il fut celui qui marqua le but gagnant à 10 minutes de la fin de la troisième période de ce match de la demi-finale en ce 22 février 1980. C'est en ce sens que je dis qu'il est le Paul Henderson, ce joueur sorti de nulle part qui marque ce but décisif qui allait procurer la victoire surprise de son équipe face à ces puissants soviétiques.  Mais comme je disais plus haut, la différence entre Eruzione et Henderson fut que le jeune capitaine de l'équipe américaine ne tenta jamais de tirer avantage de ce but...

Suite au tournoi Olympique de 1980, les Rangers de New York offrirent un contrat à Mike Eruzione afin de poursuivre sa carrière. Ce dernier déclina toutefois l'invitation sous prétexte que sa carrière avait déjà connu son sommet et qu'il valait mieux se retirer dans la gloire que d'essayer de retrouver cette gloire tout au long de sa carrière. Il prit donc sa retraite à l'âge de 25 ans en refusant un contrat de la Ligue nationale...



Il devint peu de temps après le commentateur des matchs des Rangers de New York et des Devils du New Jersey à ABC et à CBS.

Il retourna à Boston University dans les années 90 afin de participer au programme sportif.  Il fut notamment assistant entraîneur de l'équipe de hockey durant 3 saisons.

C'est lui qui alluma la flamme des Jeux de Salt Lake City en 2002 en compagnie du reste de son équipe de 1980...

Tout comme la plupart des membres de cette même équipe américaine de 1980, Eruzione est un conférencier très en demande aux États-Unis...

Il est présentement le propriétaire des Lancers d'Omaha dans la USHL...


8 commentaires:

Olivier a dit…

Moi j'ai du sang bleu nordiques, alors imagine. Avec Paul, le fils de Peter, arborant le 26 pour les amaricains et en plus Kesler, un salopard de première que j'adores, j'ai juste pas pu m'empêcher d'être content lors du filet désert.

Pourtant, comme tu dis, on est loin des collégiens de 80.

Par ailleurs, la référence à Toledo m'a fait penser à quelque chose: je me demandes jusqu'à quel point les ligues d'usines employant à fort prix de bons joueurs ont été répandues dans la rust belt pour le hockey? J'ai cru comprendre qu'une large part du baseball organisé au Québec de l'entre-deux guerres l'était par ce genre de ligues.

Martin ITFOR a dit…

Le hockey senior des années 40-50 au Québec aussi, genre les As de Québec appartenaient à une usine de papier et celle de Shawinigan appartenait je crois à l'usine d'Aluminum. La plupart de joueurs travaillaient dans l'usine pour arrondir les fins de mois... Mais j'ai pas beaucoup d'infos là-dessus. j'imagine que les équipes de la ligue américaine des vieilles années dans la rust belt fonctionnaient comme ça.

Martin ITFOR a dit…

Moi en parlant de Paul fils de Peter. Les Slovaques ont tous presque au dessus de 27-28 ans, genre Halak est le plus jeune si je ne m'abuse. C'est donc des joueurs qui ont du idolâtrer le grand Peter... Imagine si les Slovaques affrontent les amerloques et que Paul leur fout une beigne... Mais pour que les Slovaques se rendent là, ils ont du chemin en calisse...

Olivier a dit…

Je ne sais pas; les Slovaques ont une route plutôt rough, mais Halak est en feu, ils ont de vieux vétérans qui connaissent le tabac et puis bon, Gaborik et Hossa, Visnovsky et Chara... Si la Suisse a pu donner du fil à retordre aux canadiens... Ils peuvent en clairer une couple si les dés roulent pour eux.

Martin ITFOR a dit…

Si t'as écouté les games de la Slovaquie, je sais pas si tyM'as vu Chara, mais justemetn, on le voit pas... Je pense qu,il est blessé à une main...

Martin ITFOR a dit…

Mais Visnovsky fait parti de ces joueurs comme Doughty et Webber que je peux enfin voir à l'oeuvre...

En tout cas, j'ai envoyé un courriel à Nashville pour savoir si ils veulent notre Webebr contre le leur...

Olivier a dit…

C'est vrai que Chara est plutôt moyen, mais bon, même moyen il fait la job. Gaborik aussi me semble blessé et ça c'et plutôt dommage; ce gars-là est un des grands game-breaker de notre époque.

Anonyme a dit…

confrontation etats-unis vs slovaquie, ayoye !