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mardi 16 novembre 2010

La leçon à tirer du "drame" des Carabins...


Comme vous le savez si vous lisez ce blogue, je suis un fidèle fan et détenteur de billet de saison des Carabins de l'Univrsité de Montréal...

Tout au long de la saison, j'ai passé un commentaire pas mal gratuit à chaque fois qu'on nommait le nom d'un joueur des Carabins à deux noms de famille : "Les enfants-rois sont rendus à l'université."

Je n'ai rien à foutre de ce que l'on appelle la "génération Y" que l'on dit individualiste et très revendicatrice de ce qu'elle veut à tout prix et sans concession. En tant que sociologue, le concept de génération me fait sincèrement chier. Mais je sais, pour avoir travaillé dans un gymnase pendant des années et d'avoir enseigné au secondaire, que ce n'est pas tout à fait faux, que les jeunes qui représentent le groupe d'âge des Carabins en est un spécial... Leur réaction au non renouvellement de leur coach est quand même assez typique des jeunes de leur âge. Ils ont rechigné comme des enfants gâtés, ont exigés sous certaines menaces ce qu'ils voulaient sans trop réfléchir à ce que ça pourrait représenter...

Lorsque les joueurs des Carabins ont posé la menace de changer d'université pour aller jouer ailleurs, ils ne savaient probablement pas ce qu'ils faisaient... Pour changer d'université au football, il faut attendre un an si j'ai bien compris. Un an de football au niveau universitaire, c'est assez gros si vous voulez mon avis... Et en plus, si on prend leur menace de changer d'université, tout va compliquer leur cheminement académique... Toute personne qui a essayé de se faire créditer un cours d'une université à l'autre sait à quel point c'est un "pain in the ass"...

Leur menace semble donc selon moi un peu précipité tout en étant une marque de fidélité envers leur entraîneur qu'ils aiment... Dans le monde de Walt Disney on en aurait fait un film, mais on vit dans un autre monde...

Et la direction là-dedans...

Je ne dirais pas que la direction a pris la meilleure décision en virant coach Santerre. Santerre, comme on le sait, était adoré des joueurs, il les a aidé souvent à devenir des hommes, à sortir de leur milieu parfois difficile et à les amener à l'université, c'est pas rien... Quand la direction leur reproche parfois d'avoir été indisciplinée ou de n'avoir pas eu de bonnes notes académiques, j'ai l'impression qu'elle ne connaît pas la bebitte qu'elle a créée. L'Université de Montréal est une université traditionnellement élitiste et qui forme en soit une bonne partie des gens de la haute Québécoise. Traitez-moi de marxiste si vous voulez, mais j'ai étudié autant à l'UQAM qu'à l'UdeM et un fin connaisseur ne peut faire autrement que de voir cette différence...

L'équipe que nous aimons et applaudissons depuis des années semble ne pas bien représenter les valeurs de bon étudiants très éduqués de bonne famille que veut faire paraître l'UdeM. Quand on parle d'université de nos jours, on parle de business, enlevons nous la vision romantique de l'étudiant valeureux qui apprend d'un professeur voué à son effet. Détrompez-vous, les universités sont des entreprises et leur sport sont une forme de publicité. De là le concept d'étuditans-clients.

J'en conviens, voir les joueurs se battre contre ceux de Bishop's n'était pas de la bonne pub pour l'université, l'équipe et le programme de football, mais c'est ça...

En viennent par la suite les défaites de l'institution pour virer coach Santerre, les faibles rendements académiques étant à l'avant plan. Comme disait Ronald King cette semaine, ça fait partie de la game... Comment vouloir qu'un élève performe comme il devrait s'il doit se concentrer durant un semestre en dealant avec ses performance sur le terrain de la semaine prochaine et les démons des semaines d'avant?? Tout le monde le sait qu'il y a des passes-passes avec les joueurs-étudiants, j'ai étudié avec des joueurs des Sags au cégep, ils n'étaient jamais en classe, mais je suis certain qu'ils passaient et je peux vous raconter d'autres histoires dont j'ai été témoin en 10 ans d'université...

Dans un sens, la direction de l'UdeM voulait le beurre et l'argent du beurre... Une équipe performante avec des bons élèves disciplinés avec des bonnes notes...

La morale de d'histoire, on est souvent impuissant face à ce qui se passe... Les jeunes ne peuvent pas avoir tout ce qu'ils veulent, c'est triste, mais c'est ça. Votre coach est parti, vivez avec la décision de l'institution... Et cette même institution doit apprendre que l'image qu'elle veut projeter est un idéal qu'elle ne pourra jamais avoir tout en ayant une équipe gagnante...

Sortez de vos nuages et enterrez la hache de guerre...

Mes samedis de l'automne prochain en dépendent...


3 commentaires:

le gars de québec a dit…

salut né à Q, j'ai gradué à Laval, partisan de Québec et du RO à mort ....aille à Montréal, desserrer vous les fesses, c'est juste du football, une team, des kids. un bon tail gate, une couple de frette à 10h am, pis on prend pour notre équipe...

Martin ITFOR a dit…

Salut mec, sache que je suis allé prendre ben ben ben de la bière au PEPS cette année! J'ai aimé, mais le stade est pas à 10 minutes de chez nous et on peut pas rentrer avec de la bière

On va vous battre un jour en finale!

keithacton a dit…

Santerre a toujours eu une approche communautaire, quasi paternelle de son programme de football. Au-delà de la question des générations, il est normal que les joueurs y soient attachés plus qu'à un entraîneur "normal."

Quant à l'UdeM, si elle ne connaissait pas l'approche de Santerre (donner une raison aux étudiants une raison de ne pas décrocher avec le football, etc), elle aurait dû le savoir. Ça faisait tout de même vingt ans qu'il était au Vieux Montréal lorsqu'ils l'ont engagé.

Je souhaite que Santerre se trouve rapidement un autre poste, que ce soit au collégial ou au niveau universitaire.