Originaire du nord de l’Ontario, Ted McCaskill prit en 1962 le chemin de Nashville, pour s’aligner avec les Dixie Flyers de la Eastern Hockey League (voir texte du 16 juillet 2011). Il comptait bien pouvoir gagner sa vie avec son talent offensif de hockeyeur, comme il l’avait fait en Grande-Bretagne les deux années précédentes. Il réalisa toutefois assez rapidement que ça ne suffirait pas.
Au cours des cinq saisons qu’il passa à Nashville, il réalisa trois saisons de plus de 100 points, dont une de 60 buts. Il mit toutefois aussi à l’épreuve sa force de caractère. La Ligue était très dure et seulement les plus forts y survivaient. Et lorsque quelque chose arrivait, il ne fallait pas trop s’apitoyer sur son sort. Les équipes n’alignaient que quatorze joueurs (un gardien, quatre défenseurs et neuf avants) et ne pouvaient se permettre de terminer des matchs avec des joueurs à l’infirmerie.
Pour survivre, McCaskill apprit rapidement que son bâton ne servait pas seulement à manier la rondelle. Il devint rapidement une arme dans ses mains, devenant ainsi une facette importante de son jeu. Il en fit une spécialité, en plus de se battre abondamment, pour devenir l’un des joueurs des plus craints de la Ligue.
Lors de l’expansion de 1967, il fut signé par les North Stars du Minnesota, mais il ne passa que quatre matchs avec eux, ce à quoi se limite sa carrière dans la LNH. Il reprit ensuite le chemin des mineures, principalement dans l’ouest, avec Vancouver et Phoenix, de la WHL.
En 1972, c’est l’arrivée de l’AMH qui lui donna une seconde chance. Malgré qu’il était maintenant âgé de 36 ans, il signa avec les Sharks de Los Angeles. Il y fut pendant les deux ans que dura l’aventure des Sharks. Il fut même nommé entraîneur pour terminer la saison 1973-74, avec des résultats qui laissèrent à désirer. (20-39-0)
La saison suivante, il se retrouva avec les Dusters de Binghampton de la NAHL. Continuant d’utiliser son bâton de toutes sortes de manières pas toujours très gentilles, il inspira Nancy Dowd, qui scénarisa le film « Slap Shot » en observant la NAHL. C’est alors que prit forme le personnage du « Chirurgien » Tim McCracken, basé sur lui. Ce n’est toutefois pas McCaskill qui le joue dans le film, même s’il eut tout de même la chance d’y avoir un petit rôle. Il est le joueur des Blades de Broome County qui se fait prendre en sandwich par Jeff et Steve Hanson…
Il retenta par la suite sa chance derrière un banc, mais avec peu de succès.
Il est le père de Kirk McCaskill, qui joua avec les Jets de Sherbrooke, avant de réorienter sa carrière vers le baseball majeur, avec les Angels et les White Sox. (voir texte du 4 août 2011)
Sources: Jackson, Jonathon, The Making of Slapshot: Behind the Scenes of the Greatest Hockey Movie, John Wiley & Sons Canada Ltd, 2010,
Surgent, Scott Adam, The Complete Historical and Statistical Reference to the World Hockey Association 1972-79, Xaler Press, 1995,
hockeydb.com, wikipedia.org.
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