La saison du baseball majeur est déjà débutée et celle de la Ligue Can-Am suivra bientôt. Depuis 1999, les gens de Québec ont la chance de compter sur les Capitales (voir texte 6 août 2009), une équipe qui a connu beaucoup de succès, autant sur le terrain qu’aux guichets. Cette même équipe dispute ses matchs dans un stade magnifique, le Stade Municipal, construit à la fin des années 1930.
Il y aura toutefois de la nouveauté cette année. L’équipe sera rejointe dans la Ligue Can-Am par des voisins, les Aigles de Trois-Rivières. La nouvelle équipe, qui appartient à un groupe qui compte l’ex-lanceur des majeures Éric Gagné, ainsi que Marc-André Bergeron, que nous avons déjà vu dans l’uniforme des Canadiens, jouera ses matchs dans un stade similaire, construit dans les mêmes années. Le lien de parenté est évident, et bien réel.
Stade Fernand-Bédard de Trois-Rivières |
Maurice Duplessis, député de Trois-Rivières, a été élu premier ministre du Québec pour la première fois en 1936, alors que son Union Nationale mit fin à un long régime des Libéraux de Louis-Alexandre Taschereau. À ce moment, on tentait de se remettre péniblement de la Grande Dépression. Le chômage demeurait élevé et des programmes d’infrastructures étaient en place pour créer de l’activité.
En 1937, Duplessis, grand amateur de baseball en général et des Yankees de New York en particulier, fut invité par l’équipe de la Ligue Provinciale de sa ville à faire le lancer protocolaire, lors du premier match de la saison. Constatant avec déception l’état des lieux, Duplessis s’engagea à faire construire un stade, qui ouvrit l’année suivante.
Utilisant le même programme, une demande pour un stade semblable fut faite pour Québec, où siégeait évidemment le gouvernement Duplessis. Les plans du stade de Trois-Rivières, de l’architecte Jules Caron, furent réutilisés pour Québec, d’où les similitudes. Le stade ouvrit en 1939. Il fut question de nommer le stade de Trois-Rivières "Stade Maurice-Duplessis", mais comme l’Union Nationale perdit le pouvoir cette même année, on se ravisa.
En 1937, Duplessis, grand amateur de baseball en général et des Yankees de New York en particulier, fut invité par l’équipe de la Ligue Provinciale de sa ville à faire le lancer protocolaire, lors du premier match de la saison. Constatant avec déception l’état des lieux, Duplessis s’engagea à faire construire un stade, qui ouvrit l’année suivante.
Utilisant le même programme, une demande pour un stade semblable fut faite pour Québec, où siégeait évidemment le gouvernement Duplessis. Les plans du stade de Trois-Rivières, de l’architecte Jules Caron, furent réutilisés pour Québec, d’où les similitudes. Le stade ouvrit en 1939. Il fut question de nommer le stade de Trois-Rivières "Stade Maurice-Duplessis", mais comme l’Union Nationale perdit le pouvoir cette même année, on se ravisa.
Stade Municipal de Québec |
Les deux stades connurent des moments de gloire et d’autres plus sombres. Au fil des ans, des équipes de la Ligue Provinciale et de la première version de la Ligue Can-Am y jouèrent sous divers noms, en plus de la présence de la Ligue de Baseball Élite du Québec.
Pour Québec, il y eut les Athlétiques (à un moment affiliés aux Dodgers de Brooklyn), les Alouettes (affiliées aux Cubs de Chicago, puis aux Giants de New York), les Braves (voir texte du 21 août 2011) et les Indiens.
À Trois-Rivières, on retrouva les Renards, les Royals (affiliés aux Dodgers de Brooklyn), les Yankees et les Phillies (affiliés aux équipes du même nom).
C’est toutefois dans les années 1970, avec l’arrivée récente des Expos en 1969, qu’on y vit une activité intense. De 1971 à 1977, les Expos eurent leur club AA (les Carnavals, puis les Métros) à Québec. Les gens de la Vieille Capitale eurent ainsi la chance de voir passer des joueurs comme Steve Rogers, Gary Carter, Andre Dawson, Warren Cromartie et Ellis Valentine avant ceux de Montréal.
Trois-Rivières n’était pas en reste avec ses Aigles, filiale des Reds de Cincinnati dans sa période de la grosse machine rouge. Sont ainsi passés dans la Cité de Laviolette Ken Griffey Sr, Tom Hume, Joaquin Andujar, Doug Flynn et Dan Driessen. (Ces deux derniers ont joué plus tard avec les Expos.)
Pendant la même période, les Pirates de Pittsburgh eurent également un club à Sherbrooke, puis à Thetford Mines (voir texte du 24 mars 2010), avec par contre moins de succès.
À la fin de la saison 1977, suite à des assistances décroissantes, les Expos déménagèrent leur club à Memphis, pendant que les Reds envoyèrent le leur à Nashville.
Les deux stades ont par la suite été beaucoup plus tranquilles pendant plusieurs années, malgré la présence du baseball junior et de quelques événements, comme le Championnat mondial de baseball junior, disputé à Trois-Rivières en 1989 et en 1998.
Avant l’arrivée des Capitales en 1999, le stade, dont la démolition a été envisagée, a dû faire l’objet d’une importante cure de rajeunissement.
Du côté de Trois-Rivières, le stade a aussi dû faire l’objet de travaux avant l’arrivée des nouveaux Aigles. Il porte depuis 2001 le nom de Fernand-Bédard, en l’honneur d’une personne grandement impliquée dans le baseball de la région au fil des années.
En choisissant la Ligue Can-Am, autant les Capitales que les Aigles prennent la voie du baseball indépendant. Celle-ci a l’avantage d’avoir un alignement plus stable, étant donné que les joueurs appartiennent au club même, et non au club parent. Par contre, le baseball affilié a l’avantage de pouvoir compter sur des espoirs du grand club, même s’ils ne sont habituellement que de passage.
Du côté d’Ottawa, qui possède un stade plus récent (1993) et qui a longtemps logé les Lynx (filiale AAA des Expos), les expériences du côté du baseball indépendant ont connu un succès mitigé et on vise plutôt le baseball affilié. Pour le moment, on vise un club AA pour 2014.
Bonne chance et bonne saison, autant aux Capitales qu’aux Aigles!
Sources : « Le baseball AA pour Ottawa 2014, c’est possible, mais… » de Marc Brassard, 11 décembre 2012, Le Droit (cyberpresse.ca), « Stade Fernand-Bédard » (patrimoine-culturel.gouv.qc.ca), « Le Stade Municipal, un joyau historique » (capitalesdequebec.com), wikipedia.org.
Pour Québec, il y eut les Athlétiques (à un moment affiliés aux Dodgers de Brooklyn), les Alouettes (affiliées aux Cubs de Chicago, puis aux Giants de New York), les Braves (voir texte du 21 août 2011) et les Indiens.
À Trois-Rivières, on retrouva les Renards, les Royals (affiliés aux Dodgers de Brooklyn), les Yankees et les Phillies (affiliés aux équipes du même nom).
C’est toutefois dans les années 1970, avec l’arrivée récente des Expos en 1969, qu’on y vit une activité intense. De 1971 à 1977, les Expos eurent leur club AA (les Carnavals, puis les Métros) à Québec. Les gens de la Vieille Capitale eurent ainsi la chance de voir passer des joueurs comme Steve Rogers, Gary Carter, Andre Dawson, Warren Cromartie et Ellis Valentine avant ceux de Montréal.
Trois-Rivières n’était pas en reste avec ses Aigles, filiale des Reds de Cincinnati dans sa période de la grosse machine rouge. Sont ainsi passés dans la Cité de Laviolette Ken Griffey Sr, Tom Hume, Joaquin Andujar, Doug Flynn et Dan Driessen. (Ces deux derniers ont joué plus tard avec les Expos.)
Pendant la même période, les Pirates de Pittsburgh eurent également un club à Sherbrooke, puis à Thetford Mines (voir texte du 24 mars 2010), avec par contre moins de succès.
À la fin de la saison 1977, suite à des assistances décroissantes, les Expos déménagèrent leur club à Memphis, pendant que les Reds envoyèrent le leur à Nashville.
Les deux stades ont par la suite été beaucoup plus tranquilles pendant plusieurs années, malgré la présence du baseball junior et de quelques événements, comme le Championnat mondial de baseball junior, disputé à Trois-Rivières en 1989 et en 1998.
Avant l’arrivée des Capitales en 1999, le stade, dont la démolition a été envisagée, a dû faire l’objet d’une importante cure de rajeunissement.
Du côté de Trois-Rivières, le stade a aussi dû faire l’objet de travaux avant l’arrivée des nouveaux Aigles. Il porte depuis 2001 le nom de Fernand-Bédard, en l’honneur d’une personne grandement impliquée dans le baseball de la région au fil des années.
En choisissant la Ligue Can-Am, autant les Capitales que les Aigles prennent la voie du baseball indépendant. Celle-ci a l’avantage d’avoir un alignement plus stable, étant donné que les joueurs appartiennent au club même, et non au club parent. Par contre, le baseball affilié a l’avantage de pouvoir compter sur des espoirs du grand club, même s’ils ne sont habituellement que de passage.
Du côté d’Ottawa, qui possède un stade plus récent (1993) et qui a longtemps logé les Lynx (filiale AAA des Expos), les expériences du côté du baseball indépendant ont connu un succès mitigé et on vise plutôt le baseball affilié. Pour le moment, on vise un club AA pour 2014.
Bonne chance et bonne saison, autant aux Capitales qu’aux Aigles!
Sources : « Le baseball AA pour Ottawa 2014, c’est possible, mais… » de Marc Brassard, 11 décembre 2012, Le Droit (cyberpresse.ca), « Stade Fernand-Bédard » (patrimoine-culturel.gouv.qc.ca), « Le Stade Municipal, un joyau historique » (capitalesdequebec.com), wikipedia.org.
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