Appartenant aux Canadiens, Brian Smith fut assigné à leur filiale de sa ville natale, les Canadiens d’Hull-Ottawa.
Après un peu plus de deux saisons dans cet uniforme, le Tricolore arriva à la conclusion que Smith ne percerait pas son alignement et l’échangea aux Indians de Springfield de la Ligue Américaine. À ce moment, cette équipe était détenue et dirigée par Eddie Shore, une ancienne légende des Bruins. (voir texte du 26 mars 2014) Par contre, comme propriétaire, il s’était construit une autre légende en tant que pingre notoire et avec sa façon abjecte de traiter ses joueurs. (voir texte du 21 mars 2009) N’étant pas entiché à l’idée de jouer pour Shore, Smith refusa de se rapporter à l’équipe. Il fut donc suspendu pour toute la saison 1963-64. Il tenta alors d’aller jouer en Autriche sous un autre nom, mais lorsque le subterfuge fut découvert, il fut retourné chez lui.
Smith se résigna ensuite à passer les trois saisons suivantes à Springfield. Mais en 1967, les Indians devinrent la filiale des nouveaux Kings de Los Angeles. Smith saisit cette occasion et joua la saison sous le ciel de la Californie et sans Eddie Shore dans les parages. Il en profita également pour marquer deux fois contre son frère, Gary « Suitcase » Smith. (voir texte du 14 avril 2010)
Au cours de l’été, il se retrouva à nouveau dans l’organisation montréalaise, mais il n’y joua pas de match. En novembre, il fut expédié aux North Stars du Minnesota, avec qui il joua ses neuf dernières parties dans la Ligue Nationale. Il retourna ensuite dans les mineures jusqu’en 1970.
Après une pause de deux ans, il effectua un retour dans la nouvelle AMH (Association Mondiale de Hockey), avec les Aeros de Houston. L’expérience dura une saison.
À sa retraite, il retourna dans sa région et fut embauché comme journaliste sportif par CJOH, la station d’Ottawa du réseau CTV. Il s’en suivit une longue carrière, où il devint un incontournable de la scène médiatique de la capitale fédérale. Très impliqué auprès de diverses œuvres de charité, il a également milité activement pour le retour des Sénateurs et l’arrivée du baseball AAA, deux projets qui se sont concrétisés.
Le 1er août 1995, alors qu’il quittait la station pour se rendre à un événement de la Fondation Rêve d’enfant, il fut abattu par balle dans le stationnement. Jeffrey Arenburg, un individu souffrant de schizophrénie paranoïde, fut celui qui mit fin à ses jours. Ce dernier croyait que la station diffusait des messages dans sa tête. Sa situation était connue, mais il avait déjà refusé des traitements.
Le choc fut grand dans la communauté sportive d’Ottawa et toutes les équipes lui rendirent hommage. Les Sénateurs ont entre autres hissé une bannière au nom de « Smitty » avec son numéro 18 et ajouté le même insigne sur leur uniforme en 1995-96.
Arenberg fut plus tard reconnu non criminellement responsable. La loi sur la santé mentale fut par la suite modifiée et le projet fut surnommé « Brian’s Law ». Elle permet d’être plus directif envers les patients qui refusent leurs traitements.
En 2001, le Club des garçons et filles d’Ottawa renomma son camp « Camp Smitty » et le tournoi de golf qui sert à son financement porte également son nom.
Sources : “CTV Sports Legacy : Brian Smith” de Max Keeping, août 1995 (ottawa.ctvnews.ca), campsmitty.com, legendsofhockey.com, wikipedia.org.
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