Traditionnellement, on s’attend à un minimum de robustesse de la part d’un
défenseur. C’est encore vrai aujourd’hui,
mais ce l’était encore plus lorsque les arrières ne se portaient pas vraiment à
l’attaque. Il y a toutefois eu des
exceptions. Bill Quackenbush en était
une.
Ayant joué au soccer étant plus jeune, le torontois d’origine reçut même
une offre pour devenir professionnel. Il
préféra finalement le hockey, mais son jeu sembla influencé par son autre sport
de prédilection. C’est principalement
par positionnement (et par son maniement de bâton) et non par son physique, qu’il
s’avéra efficace.
Il s’est retrouvé pour la première fois dans l’uniforme des Red Wings
pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Il fut d’abord choisi au sein de la deuxième équipe d’étoiles en 1947, avant de passer à la première en 1948 et 1949. C’est aussi à la fin de la saison 1947-48 qu’il débuta une séquence de 131 matchs consécutifs sans écoper d’une seule pénalité. Il n’en obtint aucune en 1948-49 et pour les 45 premiers matchs en 1949-50.
Sa fiche immaculée de 1948-49 lui valut d’ailleurs de recevoir le Trophée
Lady Byng, remis au joueur le plus gentilhomme.
Il est ainsi devenu le premier défenseur à le remporter. Depuis, seulement Red Kelly (en 1951, 1953 et
1954) et Brian Campbell (en 2012) ont réédité l’exploit.
Cet honneur n’a par contre pas été perçu de la même façon par tous. Le directeur-gérant Jack Adams détestait ce
trophée. Selon lui, tout joueur qui se
le méritait n’avait pas sa place au sein de son équipe. Il échangea donc Quackenbush (avec Peter
Horeck) contre quatre joueurs.
Il conserva le même style à Boston, où il fut plus apprécié. Il fut à nouveau nommé au sein de la première
équipe d’étoiles en 1951 et de la deuxième en 1953.
En 1950-51, les Bruins furent particulièrement affectés par les
blessures. Ayant peu de profondeur, on
dut en demander plus aux vétérans. Au
cours d’un match, Quackenbush passa même 55 minutes sur la glace.
Après six saisons à Boston, il prit sa retraite en 1956. Sa fiche en carrière est de 62-222-284. Mais surtout, en 774 matchs à la ligne bleue,
il n’écopa que de 95 minutes de pénalité et il ne se battit qu’une seule fois.
Il travailla ensuite comme agent manufacturier, tout en étudiant le génie
le soir à l’Université Northeastern, à Boston.
Il devint également entraîneur adjoint de l’équipe de hockey de son
université.
En 1967, il est devenu entraîneur de l’équipe de hockey de la
prestigieuse Université Princeton. Après
plusieurs années difficiles, le programme retrouva une certaine
respectabilité. En 1969, il prit en
charge l’équipe de golf.
Comme l’équipe de hockey retomba rapidement dans ses mauvaises habitudes
et que l’équipe de golf eut beaucoup de succès, il abandonna la première pour
se concentrer sur la deuxième.
Il fit un retour au hockey en 1978, lorsque Princeton décida de mettre
sur pied un programme féminin.
Quackenbush les mena au titre de la Ivy League en 1982, 1983 et 1984,
avant de prendre sa retraite en 1985.
Il est membre du Temple de la renommée du hockey depuis 1976.
Après avoir souffert de la maladie d’Alzheimer, il est décédé en 1999, à
l’âge de 77 ans.
Sources : legendsofhockey.net, wikipedia.org.
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