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lundi 8 décembre 2014

Larry Pleau









Originaire de Boston, Larry Pleau déménagea à Montréal pour parfaire sa formation.  Il s’aligna ainsi de 1964 à 1967 avec les Canadiens Junior.

En 1968, il eut l’occasion de se rendre à Grenoble à l’occasion des Jeux Olympiques.  L’équipe américaine se classa sixième.

Après un an avec les Devils de Jersey (voir texte du 7 décembre 2013), il fit la navette entre les Canadiens et la Ligue Américaine pendant trois ans.  Il joua au total 94 matchs dans la Ligue Nationale.  En 1971, on l’invita pour la prise de photo d’équipe et on lui remit une bague de la Coupe Stanley, mais il n’avait pas joué suffisamment pour y grave son nom.

Soumis au ballotage en 1972, il fut choisi par les Maple Leafs.  Il préféra par contre retourner dans sa région natale, à Boston, en acceptant l’offre des nouveaux Whalers de la Nouvelle-Angleterre de la nouvelle AMH (Association Mondiale de Hockey).

Il passa ensuite les sept saisons que dura l’AMH avec les Whalers, l’équipe qui déménageait sans vraiment déménager.  (voir textes du 14 septembre 2009 et du 22 septembre 2011)  Membre de l’équipe gagnante de la première Coupe Avco.  Il participa au match des étoiles en 1973, 1974 et 1975.  Il fit également partie de l’équipe américaine lors de la première Coupe Canada en 1976.  Lorsque la ligue cessa ses activités et que les Whalers furent admis dans la LNH, Pleau prit sa retraite comme joueur.

Il demeura par contre associé aux Baleiniers et devint même jusqu’à un certain point synonyme de la confusion et de l’incompétence qui régnaient au sein de l’équipe au début des années 1980.

À sa première saison dans la Ligue Nationale, en 1979-80, l’équipe obtint la meilleure fiche des ex-équipes de l’AMH et participa même aux séries, en comptant sur des vétérans comme Gordie Howe, Dave Keon (voir texte du 12 décembre 2009), André Lacroix (voir texte du 11 janvier 2009) et Rick Ley.  Elle pouvait également compter sur des joueurs arrivés à maturité comme Mike Rogers (voir texte du 9 septembre 2012), Blaine Stoughton (voir texte du 22 septembre 2014), Gordie Roberts et Mark Howe (voir texte du 28 juin 2011).

Par contre, les vétérans ont fini par prendre leur retraite et les nouveaux piliers ont tous été échangés dans des transactions plutôt douteuses.

Pleau est devenu entraîneur-chef au cours de la saison 1980-81.  L’année suivante, il a ajouté la tâche de directeur-gérant à sa description de poste.  Il a entre autres échangé Mark Howe aux Flyers dans un échange à trois équipes pour se retrouver avec Risto Siltanen et Greg Adams.  Il a littéralement donné son gardien John Garrett aux Nordiques.  Il a donné des jeunes pour obtenir le vétéran Rick MacLeish, pour le laisser aller pour peu quelques mois plus tard.  Mike Rogers a pris le chemin de New York pour des joueurs qui n’ont pas laissé leur marque.

En 1981, c’est presque par accident qu’il effectua l’un de ses meilleurs coups de sa carrière, lorsque l’équipe annonça publiquement son intention de repêcher Bob Carpenter (voir texte du 27 janvier 2014), mais suite à une manœuvre des Capitals, il se retrouva avec comme prix de consolation… Ron Francis.

En 1982-83, il nomma Larry Kish comme entraîneur-chef pour se concentrer sur sa tâche de directeur-gérant.  L’équipe ne connut pas plus de succès et en janvier, il congédia Kish, pour retourner une deuxième fois derrière le banc.  Ça ne changea rien et en mars, Pleau remonta au deuxième étage, et c’est John Cunniff qui devint le troisième entraîneur de la saison.

Après avoir raté les séries pour une troisième saison consécutive, les Whalers firent le ménage.  On offrit le poste de DG à Emile Francis, qui en avait marre de l’instabilité à St-Louis (voir texte du 23 juin 2011) et qui quitta les Blues.  Comme entraîneur, on embaucha Jack Evans. (voir texte du 24 mars 2014)  Quant à Pleau, il demeura dans l’organisation, mais fut sérieusement rétrogradé.  On lui confia le poste d’entraîneur des Whalers de Binghampton de la Ligue Américaine.

Malgré qu’il ait connu un certain succès, on fit preuve de peu de patience avec Evans et aussitôt que l’équipe montra une baisse de régime, on le congédia.  En février 1988, Francis le remplaça par Pleau, qui devint pour une troisième fois au cours de la courte histoire des Whalers entraîneur-chef.

Pleau termina la saison 1987-88, en plus de passer celle de 1988-89 derrière le banc.  À cette occasion, l’équipe était assez ordinaire, mais elle a accédé aux séries les deux fois.  Il faut par contre dire qu’elle avait bien peu de mérite.  Quatre des cinq équipes de la division Adams atteignaient les séries.  Et comme les Nordiques étaient dans une période absolument misérable, le suspense n’était pas grand pour savoir laquelle des équipes serait exclue…

En 1989, les Whalers procédèrent à un autre coup de balai, qui emporta Francis et Pleau (définitivement cette fois).  On les remplaça par Eddie Johnston (qui n’avait pourtant rien cassé avec les Penguins) et une autre ancienne gloire des années de l’AMH, Rick Ley.

Pleau alla travailler avec les Rangers, où à titre d’assistant directeur-gérant, il eut droit à une bague de la Coupe Stanley en 1993-94.

En 1997, il prit la place de Mike Keenan (avec qui il avait travaillé à New York) à titre de directeur-gérant des Blues de St-Louis.

L’équipe montra une belle progression et remporta même la Coupe du Président en 1999-2000.  Ses succès en séries furent par contre beaucoup plus modestes.

En 2002, Pleau fut l’adjoint directeur-gérant de l’équipe américaine, gagnante de la médaille d’argent, à Salt Lake City.  Il fut également DG de la formation qui termina quatrième à la Coupe du monde de 2004.

Au retour du lock-out en 2005, la direction nomma John Davidson à la présidence.  Pleau demeura en poste, mais Davidson en menait large.

Ce fut ensuite la débandade.  Après y avoir accédé pendant 25 ans de suite, les Blues ratèrent les séries cinq fois en six ans, incluant une toute dernière place en 2005-06.

En 2008, ils embauchèrent Doug Armstrong comme directeur du personnel.  Toujours en poste, on annonça également que Pleau demeurerait DG pour deux ans, avant de laisser sa place à Armstrong.

C’est ce qui est arrivé en 2010, lorsqu’il a été nommé vice-président des Blues.  Il est toujours avec l’équipe, mais à titre de conseiller au dépistage.

Bien que tout ne soit pas noir, lorsque je regarde son palmarès, je constate que les accomplissements de Pleau sont plutôt minces pour quelqu’un qui a œuvré dans ce milieu pendant si longtemps.  C’est particulièrement vrai pour les périodes où c’était lui qui était en charge.  Son passage à Hartford a été tout simplement chaotique, à tous points de vue.

À St-Louis, il a hérité d’une équipe qui avait une certaine erre d’aller.  Oui, elle a connu du succès, mais le tout a tourné à la catastrophe.

Ce sont des carrières comme celle de Pleau (et de Mike Keenan, Brian Burke, Pierre Gauthier, Marc Crawford, John Tortorella, Craig MacTavish…) qui me donnent l’impression qu’au moment de choisir un dirigeant, un entraîneur ou du personnel hockey, on manque souvent d’imagination ou on recourt à un membre du boys’ club…  (voir texte du 27 juillet 2013)

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