Un an après avoir atteint la finale de la Coupe Memorial avec les Bruins d’Estevan, Dale Hoganson a été repêché en 1969, en deuxième ronde, seizième au total, par les Kings de Los Angeles. Ceux-ci venaient de jouer leur deuxième saison et demeuraient une équipe plutôt faible.
Devant leur manque de profondeur, Hoganson fit l’équipe presque immédiatement, après seulement 19 matchs dans la Ligue américaine. Par contre, son arrivée n’a rien changé. En effet, les Kings ont été plus mauvais qu’auparavant en 1969-70. Avec 38 points, ils ont affiché la pire performance de toutes les équipes d’expansion depuis 1967. Mêmes les pauvres Seals d'Oakland ont terminé 20 points au-dessus des Kings cette année-là.
Les Kings auraient donc dû repêcher premier en 1970, mais les deux nouvelles équipes d’expansion, Buffalo et Vancouver, ont finalement passé devant. Quant aux Kings, ils avaient de toute façon échangé leur premier choix deux ans plus tôt aux Bruins contre Skip Krake, un joueur qui a finalement pris le chemin de Buffalo au repêchage d’expansion. Boston a de son côté choisi Reggie Leach avec cette sélection. Comme quoi Sam Pollock n’était pas le seul à allègrement déposséder les équipes d’expansion de leurs choix…
Hoganson, un défenseur, joua une première saison complète en 1970-71 et amassa 14 points. Pour ce qui est de l’équipe, les résultats furent un peu mieux, avec 63 points, mais les Kings ratèrent quand même les séries.
Au début de la saison suivante, les Kings tentèrent un grand coup. Le brio soudain de Ken Dryden à Montréal a rendu Rogatien Vachon disponible. Los Angeles fit donc son acquisition. Par contre, le dg des Canadiens, Sam Pollock, ne procéda pas comme il avait l’habitude de le faire. Au lieu de collectionner plus de choix au repêchage (il faut dire que les Kings avaient déjà échangé leur premier choix aux Bruins et leur deuxième aux Canadiens), il obtint des joueurs : Hoganson, Noël Price, Denis DeJordy et Doug Robinson.
Hoganson se retrouva donc soudainement avec l’une des meilleures équipes, mais qui possédait énormément de profondeur. Son temps de glace fut alors grandement réduit. En 1972-73, il fit ainsi partie de l’équipe championne de la Coupe Stanley, mais comme il n’avait joué que 25 matchs en saison régulière et aucun en séries, il n’était pas éligible à avoir son nom gravé sur la Coupe. L’équipe lui donna tout de même une bague et il apparut sur la photo d’équipe.
Voulant jouer plus souvent, Hoganson décida de faire le saut dans l’AMH, à l’autre bout de la 20, avec les Nordiques. Ce choix lui permit d’augmenter substantiellement sa production offensive, passant de 2 à 41 points en un an.
À l’été 1976, les Nordiques ont échangé Hoganson aux Bulls de Birmingham, contre Jim Dorey. Onze mois plus tard, Québec remporta la Coupe Avco. Si Hoganson rata de peu la Coupe Stanley, il rata également la Coupe Avco. Au moins, il atteignit son sommet en carrière offensivement, avec 55 points.
En juillet 1978, les Bulls le retournèrent aux Nordiques contre un montant d’argent. Il joua donc la dernière saison du circuit maudit dans la Vieille capitale.
Lors de l’arrêt des activités de l’AMH, Hoganson aurait dû se rapporter aux Flames d’Atlanta, qui avaient acquis ses droits dans la LNH des Canadiens. Ceux-ci renoncèrent toutefois à faire appel à ses services et Hoganson retourna alors dans la LNH dans l’uniforme fleudelysé. Par le fait même, lui et Marc Tardif devinrent les deux premiers à jouer dans la LNH autant avec les Canadiens qu'avec les Nordiques.
Les débuts des Nordiques dans la Ligue nationale furent difficiles, mais cela n’empêcha pas Hoganson d’amasser 40 points, son sommet dans la LNH, lui qui en avait accumuler 27 à ses quatre premières saisons dans la LNH. Il fut également le défenseur des Nordiques avec le plus de points.
Sa production fut toutefois réduite de plus de moitié l’année suivante. Quant à l’année d’après, sa dernière, il la partagea entre Québec et l’Express de Fredericton, dans la Ligue américaine.
Suite à sa retraite, il retourna dans sa région natale, à North Battleford, en Saskatchewan, où il élevait déjà du bétail. Il y a par la suite travaillé en vente chez un concessionnaire Dodge.
Sources : hockeydraftcentral.com, hhof.com, wikipedia.org.
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