Roger Bourbonnais est originaire de Rivière Qui Barre, un hameau qui fait maintenant partie d’Edmonton.
Alors qu’il était capitaine de l’équipe junior de sa ville, les Oil Kings, il remporta la Coupe Memorial de 1963, avec ses coéquipiers qui incluaient entre autres Glen Sather et Pat Quinn.
Suite à cette victoire, il s’inscrivit en droit à l’Université de la Colombie-Britannique, en plus de se joindre à la nouvelle équipe nationale du Canada. Auparavant, c’était l’équipe gagnante de la Coupe Allan (champions canadiens au niveau senior) qui représentait le Canada aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques (qui faisaient office de championnats du monde lors des années olympiques).
Pendant longtemps, cette formule a suffi pour s’imposer au niveau mondial. Par contre, lorsque les Soviétiques et les Tchécoslovaques se mirent sérieusement au hockey, la situation a changé. Il faut dire également que leurs joueurs, bien qu’officiellement amateurs (une obligation pour les Olympiques à cette époque), ils avaient tout des professionnels. Toutefois, bien qu’ils s’entraînaient à temps plein, ils étaient payés par l’armée et donc pas officiellement des professionnels. Pour faire face à cette situation, il fut donc décidé de former une équipe nationale canadienne.
Dès l’année suivante, Bourbonnais eut l’occasion de représenter le pays aux Jeux d’Innsbruck. Dans un tournoi très serré, le Canada eut un résultat crève-cœur. À l’époque, il n’y avait pas de ronde des médailles, seulement un tournoi à la ronde. À la fin, la Tchécoslovaquie et le Canada avaient la même fiche. Par contre, la règle du bris d’égalité a été changée 10 minutes avant la fin du dernier match, et les Tchécoslovaques se sont retrouvés sur le podium. Abasourdis, les Canadiens se sont retrouvés quatrièmes. Il s’agissait de la première fois que le Canada était exclu du podium aux Olympiques.
Bourbonnais continua ensuite avec l’équipe nationale, même si le programme déménagea à Winnipeg. Bourbonnais poursuivit alors ses études à l’Université du Manitoba. Sur la patinoire, il remporta des médailles de bronze en 1966 et en 1967 aux championnats du monde.
Suite à l’expansion de 1967 dans la LNH, des postes se créèrent. Des membres de l’équipe nationale, comme Seth Martin, firent leurs débuts professionnels. Bourbonnais, de son côté, reçut une offre des Red Wings, qu’il refusa. Il préféra plutôt continuer ses études et son parcours avec l’équipe nationale.
Sa persévérance fut récompensée aux Jeux de
Grenoble en 1968. En sept matchs, le
centre au coup de patin efficace marqua quatre buts et obtint deux passes, pour
aider le Canada à remporter la médaille de bronze.
Bourbonnais participa une dernière fois aux
championnats du monde en 1969 à Stockholm, avant de terminer ses études. Avocat et maintenant âgé de 75 ans, il pratique toujours le droit commercial et immobilier à
Vancouver, en plus d'assister des directeurs-généraux de la LNH dans leurs négociations.
En 1999, il a fait son entrée au Temple de la
renommée de l’IIHF en 1999 et à celui du hockey de l’Alberta en 2011.
Sa petite fille Jaime a joué avec l’équipe
nationale féminine U18 en 2016.
Sources :
“Russia
Hockey Winner Canada Finishes Fourth”, CP, 10 février 1964, Montreal Gazette,
p.17,
“Roger Bourbonnais: A man who knows the burden of carrying a country’s
hopes” de Tom Hawthorn, 22 février 2010, The Globe and Mail
(theglobeandmail.com),
“Bourbonnais To Be Inducted Into Alberta HOF”, 25
janvier 2011 (oilkings.ca),
« Following in Her Grandfather’s
Footsteps » de Wendy Graves, 14 août 2014 (hockeycanada.ca),
ahbl.ca, wikipedia.org.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire