En 1981, Phil Esposito venait tout juste de prendre sa retraite des Rangers. Après s’être rendu compte que d’être assistant-entraîneur d’une équipe composée de ceux qui étaient ses coéquipiers quelques semaines auparavant n’était pas une bonne idée, il se résolut donc à s’éloigner.
Pour s’occuper, il décida donc de jouer des matchs d’anciens joueurs. La formation à laquelle il se joignit comprenait entre autres Gordie Howe et Bobby Hull. Bien que ces deux derniers étaient alors âgés de 52 et 42 ans, ils venaient eux aussi à peine de prendre leur retraite, à la fin de la saison 1979-80 dans leur cas.
La première partie à laquelle Esposito a pris part avait lieu à Stamford, au Connecticut. L’adversaire était une équipe composée de jeunes professionnels, avocats, courtiers, dans la vingtaine ou dans la trentaine.
Ayant la jeunesse de leur côté, et quand même un certain talent, les professionnels sautèrent sur la glace et se mirent à patiner à toute vitesse. Les anciennes gloires les regardèrent et se dirent qu’ils prenaient peut-être la rencontre un peu trop sérieusement.
Gordie Howe se dirigea alors vers l’autre équipe et dit à l’un d’eux de lever le pied et de ne pas humilier leurs aînés. Sa réponse fut :
-Alors le vieux, tu ne peux pas suivre?
S’en suivit ensuite la mise au jeu. Esposito s’empara de la rondelle et la passa à Hull à sa gauche. Lorsqu’il tourna la tête vers sa droite, il s’aperçut que Howe n’y était pas. Il se rendit toutefois compte que sur le bord de la bande, il y avait un vacarme incessant. Le vieux Gordie y était très occupé à faire un mauvais parti à son nouvel "ami", qui criait de douleur. Howe lui répliqua alors :
-Lève-toi, foutu minable! Je t’ai pas frappé si fort..
Esposito lui demanda alors ce qui c’était passé. Howe lui répondit alors qu’il l’avait dardé dans les bijoux de famille et que ça devrait le ralentir.
Howe se dirigea ensuite vers le banc adverse, et il demanda si quelqu’un d’autre voulait l’humilier. Après avoir posé sa question une deuxième fois, il n’eut toujours pas de réponse.
Lorsqu’Esposito lui dit qu’il était fou, la réponse de Howe fut qu’il ne les laisserait pas le rabaisser.
Source: Esposito, Phil & Golenbock, Peter, Thunder and Lightning: A no – b.s. hockey memoir, McClelland & Stewart, Toronto, 2003, pages 200-202.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire