Nous sommes en 1916, le monde est déchiré par un conflit très sanglant aux enjeux étranges que l'on nommera plus tard la Première Guerre mondiale. Toujours un dominion, le Canada est entré en guerre aussitôt que l'Angleterre est entrée dans le conflit. Du côté hockey, la NHA était alors formée de 5 équipes, le Canadien de Montréal, alors champion de sa première Coupe Stanley, les Bulldogs de Québec, les Senators d'Ottawa, les Wanderers de Montréal et les Blue Shirts de Toronto. À cet époque, la conscription ne faisait pas encore rage, mais beaucoup de jeunes anglophones avaient quitté leur carrière, ce fut le cas notamment de plusieurs joueurs de hockey. Parmi ceux-ci, la jeune vedette des Blue Shirts, Duke Keats qui quitta le monde du hockey professionnel pour l'armée.
Keats n'était pas le seul joueur de hockey à non seulement faire partie de l'Armée canadienne, mais du même bataillon, le 228e bataillon. À la vue du nombre de très bons joueurs de hockey, les dirigeants formèrent une équipe à partir de ces jeunes soldats et demandèrent d'intégrer la NHA, prenant la place d'une franchise dormante, les Shamrocks de Toronto. C'est alors que le 228e Bataillon de Toronto devint la sixième équipe du circuit... L'équipe allait porter le kaki et jouer sur la même patinoire que les Blue Shirts...
Dès le premier match du 228e bataillon contre les Blue Shirts, le propriétaire de l'équipe, Eddis Livingstone, explosa à la vue de son joueur étoile et d'un autre joueur nommé Archie Briden. Selon lui, le fait d'avoir constitué une équipe avec des joueurs qui étaient sous contrat avec son équipe pour compétitionner contre cette dernière était rien de moins qu'une fraude... Ils pouvaient bien sûr aller se battre sous les drapeaux, mais ils n'avaient pas le droit de jouer contre leur équipe... Keats et Briden furent donc retournés aux Blue Shirts afin de jouer avec l'équipe tout en demeurant des soldats du 228e bataillon...
Ce n'est pas seulement sur la tribune que les Blue Shirts de Toronto allaient être frustrés par le 228e bataillon, sur la glace également. Nous étions à cet époque en pleine guerre et une équipe de hockey formée de joueurs ayant joint les drapeaux représentait une très bonne vitrine de patriotisme, t ce, au détriment de la popularité de l'équipe des Blue Shirts de Toronto. S'ensuivit donc une féroce rivalité entre ces deux équipe à une époque où un bâton de hockey pouvait servir d'instrument de guerre...
Le premier match entre les deux équipe s'est soldé par une victoire de 4 à 0 du 228e dans un match que l'on raconte comme ayant été très violent. Quelques semaines plus tard, les Blue Shirts s'inclinèrent également par la marque de 8 à 6 face aux jeunes joueurs en kaki. Lors du troisième match entre les deux rivaux de la Ville Reine, étrangement, Keats et Briden ne purent pas à priori revêtir leur uniforme des Blue Shirts. Apparemment, ils avaient désobéis aux ordres et ils se sont fait mettre en garde à vue... Devant une autre colère du propriétaire des Blue Shirts, les deux joueurs furent libérés et purent jouer le match qui se solda par une victoire par la marque de 4 à 3.
Ce match fut le dernier match de l'équipe car le bataillon fut envoyé en Europe pour aller se battre en Allemagne. On décida que si ces jeunes allaient se faire massacrer, cesserait en Europe et non sur une patinoire au Canada. Ce fut donc la fin de la seule équipe militaire de hockey professionnel au Canada. En 12 matchs, l'équipe termina avec une fiche de 6 victoires et 6 défaites et pour votre information, cette équipe affronta deux fois le Canadien de Montréal qui remportèrent le premier match le 10 janvier 1917 par la marque de 6 à 1 et le deuxième qui se déroula le 27 janvier par la maque de 9 à 4. Le Canadien est donc invaincu contre le 228e Bataillon...
Suite au départ des joueurs pour l'Europe et la suspension de la franchise, les dirigeants de la NHA tentèrent de poursuivre les Forces armées canadiennes afin d'obtenir des compensations financières pour l'annulation des matchs mais en vain...
Après la guerre, Duke Keats reprit sa carrière avec un certain succès. Il joua très longtemps dans la NHL pour les Cougars de Detroit (futurs Red Wings), les Black Hawks et les Bruins de Boston.
Il fut intronisé au Temple de la Renommée en 1958, devenant ainsi un des deux joueurs à avoir porté le kaki du 228e Bataillon de Toronto lors de cette saison 1916-17 au Temple de la Renommée...
L'autre étant George McNamara, un défenseur des Blue Shirts ayant également quitté l'équipe pour l'armée... Il ne fut par contre pas impliqué dans les revendications entre les Blue Shirts et le 228e bataillon, jouant 11 des 12 matchs de l'histoire de l'équipe... C'est avec le 228e bataillon que ce joueur termina d'ailleurs sa carrière, ne remettant pas ses patins au retour de la Guerre...
Keats n'était pas le seul joueur de hockey à non seulement faire partie de l'Armée canadienne, mais du même bataillon, le 228e bataillon. À la vue du nombre de très bons joueurs de hockey, les dirigeants formèrent une équipe à partir de ces jeunes soldats et demandèrent d'intégrer la NHA, prenant la place d'une franchise dormante, les Shamrocks de Toronto. C'est alors que le 228e Bataillon de Toronto devint la sixième équipe du circuit... L'équipe allait porter le kaki et jouer sur la même patinoire que les Blue Shirts...
Dès le premier match du 228e bataillon contre les Blue Shirts, le propriétaire de l'équipe, Eddis Livingstone, explosa à la vue de son joueur étoile et d'un autre joueur nommé Archie Briden. Selon lui, le fait d'avoir constitué une équipe avec des joueurs qui étaient sous contrat avec son équipe pour compétitionner contre cette dernière était rien de moins qu'une fraude... Ils pouvaient bien sûr aller se battre sous les drapeaux, mais ils n'avaient pas le droit de jouer contre leur équipe... Keats et Briden furent donc retournés aux Blue Shirts afin de jouer avec l'équipe tout en demeurant des soldats du 228e bataillon...
Ce n'est pas seulement sur la tribune que les Blue Shirts de Toronto allaient être frustrés par le 228e bataillon, sur la glace également. Nous étions à cet époque en pleine guerre et une équipe de hockey formée de joueurs ayant joint les drapeaux représentait une très bonne vitrine de patriotisme, t ce, au détriment de la popularité de l'équipe des Blue Shirts de Toronto. S'ensuivit donc une féroce rivalité entre ces deux équipe à une époque où un bâton de hockey pouvait servir d'instrument de guerre...
Le premier match entre les deux équipe s'est soldé par une victoire de 4 à 0 du 228e dans un match que l'on raconte comme ayant été très violent. Quelques semaines plus tard, les Blue Shirts s'inclinèrent également par la marque de 8 à 6 face aux jeunes joueurs en kaki. Lors du troisième match entre les deux rivaux de la Ville Reine, étrangement, Keats et Briden ne purent pas à priori revêtir leur uniforme des Blue Shirts. Apparemment, ils avaient désobéis aux ordres et ils se sont fait mettre en garde à vue... Devant une autre colère du propriétaire des Blue Shirts, les deux joueurs furent libérés et purent jouer le match qui se solda par une victoire par la marque de 4 à 3.
Ce match fut le dernier match de l'équipe car le bataillon fut envoyé en Europe pour aller se battre en Allemagne. On décida que si ces jeunes allaient se faire massacrer, cesserait en Europe et non sur une patinoire au Canada. Ce fut donc la fin de la seule équipe militaire de hockey professionnel au Canada. En 12 matchs, l'équipe termina avec une fiche de 6 victoires et 6 défaites et pour votre information, cette équipe affronta deux fois le Canadien de Montréal qui remportèrent le premier match le 10 janvier 1917 par la marque de 6 à 1 et le deuxième qui se déroula le 27 janvier par la maque de 9 à 4. Le Canadien est donc invaincu contre le 228e Bataillon...
Suite au départ des joueurs pour l'Europe et la suspension de la franchise, les dirigeants de la NHA tentèrent de poursuivre les Forces armées canadiennes afin d'obtenir des compensations financières pour l'annulation des matchs mais en vain...
Après la guerre, Duke Keats reprit sa carrière avec un certain succès. Il joua très longtemps dans la NHL pour les Cougars de Detroit (futurs Red Wings), les Black Hawks et les Bruins de Boston.
Il fut intronisé au Temple de la Renommée en 1958, devenant ainsi un des deux joueurs à avoir porté le kaki du 228e Bataillon de Toronto lors de cette saison 1916-17 au Temple de la Renommée...
L'autre étant George McNamara, un défenseur des Blue Shirts ayant également quitté l'équipe pour l'armée... Il ne fut par contre pas impliqué dans les revendications entre les Blue Shirts et le 228e bataillon, jouant 11 des 12 matchs de l'histoire de l'équipe... C'est avec le 228e bataillon que ce joueur termina d'ailleurs sa carrière, ne remettant pas ses patins au retour de la Guerre...
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