Né à Midland, au nord de Toronto, Herb Drury se rendit à Pittsburgh en 1916 pour s’aligner avec le club local de la United States Amateur Hockey Association (USAHA).
Naturalisé américain, il interrompit sa carrière de hockeyeur en 1918
pour servir dans l’armée. Ce n’est qu’en
1920 qu’il la reprit. Par contre, c’est
dans un contexte bien particulier qu’il le fit.
Pour la première fois, le hockey sur glace faisait partie du programme
des Jeux Olympiques, disputés à Anvers, en Belgique.
Les concurrents étaient par contre bien inégaux. Au sein de l’équipe américaine, Drury compta
14 buts en quatre matchs. Son équipe
battit entre autres la Suisse 29-0, la Suède 7-0 et la Tchécoslovaquie 16-0. En fait, la seule défaite que les Américains
subirent fut aux mains des Canadiens, lors du match qui détermina en bout de
ligne la médaille d’or, par une marque de 2-0.
Cette performance leur valut la médaille d’argent.
En 1924, il y eut une nouveauté importante dans le mouvement
olympique. On divisa les Jeux en
deux : hiver et été. Les premiers
Jeux d’hiver eurent lieu à Chamonix, en France.
À ce moment, comme porte-drapeau, on choisit Drury. Le premier porte-drapeau américain à des Jeux
d’hiver était donc un canadien d’origine.
Le tournoi de hockey fut disputé sur une patinoire extérieure et encore
une fois, il y eut une domination des Canadiens et des Américains. Comme à Anvers, les États-Unis ne subirent
qu’une défaite, face au Canada. Drury y
compta le seul but américain, dans un revers de 6-1. Au total, il amassa 22 buts et 3 passes en 6
matchs. Il fut ainsi le meilleur
pointeur de son équipe (le quatrième du tournoi) et mit la main sur une deuxième
médaille d’argent.
Il retourna ensuite à Pittsburgh, pour jouer avec son équipe, qui
s’appelait dorénavant les Yellow Jackets.
L’équipe se mérita le championnat en 1924 et en 1925, dans ce qui
s’avéra être les deux dernières années d’existence de la ligue.
Par la suite, ce qu’il restait du groupe passa au niveau professionnel
et fut admis dans la LNH sous le nom de « Pirates » (comme l'équipe de baseball de la même ville). C’est dans ces circonstances que Drury fit
son entrée dans la Ligue Nationale. Il y
resta pour les cinq ans que dura l’aventure des Pirates, où l’équipe obtint des
résultats plutôt moyens. Drury y fut
aussi beaucoup moins prolifique que lors des Olympiques, puisqu’il compta un
total de 24 buts, soit à peine plus que pendant les seuls Jeux de Chamonix.
En 1930, les Pirates déménagèrent à Philadelphie, pour devenir les
Quakers. Le nom faisait bien sûr référence
à l’important mouvement religieux.
Pourtant, depuis 1928, même si sur papier, l’équipe appartenait à
l’ex-boxeur Benny Leonard, le réel propriétaire était quelqu’un qui n’observait
pas vraiment les enseignements des Quakers.
Leonard était en fait l’homme de main de Bill Dwyer, propriétaire des
Americans de New York et célèbre bootlegger.
(voir texte du 26 octobre 2012) Dans
ce qui allait être la seule saison de leur existence, ils eurent des résultats
pathétiques (4-36-4). (voir texte du 28 janvier 2009) De son côté, Drury joua 24
matchs et se contenta de deux passes.
Par la suite, les Quakers suspendirent leurs activités, pour finalement
ne jamais les reprendre. Il avait été
question que l’équipe retourne à Pittsburgh si la ville se dotait d’un aréna
plus adéquat pour la LNH, mais comme la Grande Dépression s’aggravait, autant
le projet d’aréna que l’équipe tombèrent à l’eau.
Drury est celui au bout de la première rangée, à droite |
De son côté, Drury quitta le monde du hockey et retourna à Pittsburgh pour
travailler comme tuyauteur. Il y resta jusqu’à
sa mort en 1965. Il ne vit donc pas le
retour de sa ville dans la LNH, lorsque les Penguins se joignirent à la ligue
en 1967.
Sources : “Let’s Learn From the Past: Herb
Drury” de Brady Smith, 24 janvier 2013, Pittsburgh Post-Gazette
(post-gazette.com), legendsofhockey.net, pittsburghhockey.net, wikipedia.org.
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