Dunc Munro était un gagnant. Il a à son palmarès pratiquement tous les titres qu’il pouvait espérer.
En 1919, il s’aligna avec l’équipe de
l’Université de Toronto qui se mérita la toute première Coupe Memorial. En 1919 et en 1920, il s'est également aligné avec les Argonauts de Toronto. S'il y était resté une saison de plus, il aurait aussi pu se mériter la Coupe Grey, puisque les Argos l'ont emporté en 1921.
Après une deuxième saison à l’université, il
se dirigea vers le niveau senior, avec les Granites de Toronto. Encore une fois, le succès fut au
rendez-vous. Les Granites remportèrent
la Coupe Allan (un championnat qui existe encore, mais qui avait plus
d’importance à ce moment) en 1922 et en 1923.
Le triomphe de 1923 valut aux Granites un
billet pour Chamonix, lieu des premiers Jeux Olympiques d’hiver, en 1924. Le Canada étant à ce moment complètement
dominant sur la scène internationale, il n’eut aucune difficulté à remporter
l’or. (voir texte du 25 janvier 2014) Munro ajouta donc ce titre à sa
fiche. Et comme à ce moment, le tournoi
olympique faisait office de championnat du monde, techniquement, Munro a aussi
gagné ce titre.
L’automne suivant, Munro fit finalement le saut
chez les professionnels, en signant avec les nouveaux Maroons de Montréal.
Le grand défenseur s’imposa et en 1926, il fut
nommé capitaine, comme il l'avait été au sein de l'équipe olympique. Encore une fois, Munro
ajouta à sa collection en remportant la Coupe Stanley cette même année
(seulement la deuxième saison des Maroons).
Il devint donc le premier à remporter la combinaison Coupe Memorial –
Coupe Stanley. En plus, si on ajoute la
Coupe Allan et l’or olympique à l’équation, le phénomène est encore plus rare.
Munro fut aussi l’un des premiers à revendiquer
d’être payé un peu plus décemment. Ses
démarches lui valurent éventuellement un salaire de 11 000$ par saison
(environ 150 000$ en dollars d’aujourd’hui).
Durant les séries de 1928, les Maroons
éliminèrent pour la seule fois de leur histoire leurs rivaux montréalais et se
rendirent à nouveau en finale. Ils durent
par contre baisser pavillon devant les Rangers.
Au premier match de 1928-29, Munro fut victime
d’un léger malaise cardiaque et dut renoncer au reste de la saison.
Malgré cela, Munro n’eut pas peur de s’atteler
à la tâche. Il reprit non seulement sa
carrière de joueur en 1929-30, mais il y ajouta également les fonctions d’entraîneur
et de directeur-gérant.
Il permit aux Maroons de redevenir respectables
après une saison difficile, mais ça ne dura pas. En 1930-31, il joua peu et fut éventuellement
congédié comme entraîneur. Il joua une
dernière saison en 1931-32 avec les Canadiens.
À sa retraite, il devint président de l’éphémère
ligue de crosse intérieure, où jouaient quelques équipes de la LNH. (voir texte du 30 octobre 2014)
Après avoir fait quelques autres crises
cardiaques, une lui fut ultimement fatale.
Il mourut en 1958, à l’âge de 56 ans.
Sources : ″One
of Original Montreal Maroons Dies″, Montreal Gazette, 4 janvier 1958, p.8,
legendsofhockey.net, wikipedia.org.
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