Si Rick Chartraw est le premier joueur de la LNH né au Venezuela, Don Spring est le deuxième. Comme pour Chartraw, son père y avait trouvé un emploi lorsqu’il y vit le jour, à Maracaibo.
De retour au pays, il s’intéressa au hockey, pour en bout de ligne faire partie des Golden Bears de l’Université de l’Alberta, de 1976 à 1979. Sa présence dans le hockey universitaire lui permit ensuite d’être recruté par le programme de l’équipe nationale du Canada.
C’est ainsi que Spring put se retrouver aux Jeux de Lake Placid en 1980. Il s’agissait pour le Canada d’un retour sur la scène olympique. Pour protester contre le fait que les professionnels de la LNH ne pouvaient pas participer aux Jeux, alors que les joueurs des pays de l’est pouvaient (parce que techniquement, ils n’étaient pas payer pour jouer au hockey mais parce qu’ils faisaient partie de l’armée), le Canada refusa d’envoyer une équipe à Sapporo en 1972 et à Innsbruck en 1976.
En 1980, la situation n’avait pourtant pas changé. Mais le Canada envoya tout de même une sélection de jeunes joueurs amateurs pour affronter entre autres ceux de la puissante Armée rouge. Même si certains ont connu de très belles carrières par la suite (comme Glenn Anderson, Randy Gregg, Paul MacLean et Jim Nill par exemple), l’équipe canadienne a terminé sixième à Lake Placid. Ça ne les a toutefois pas empêché de donner du fil à retordre aux Soviétiques (qui l’ont emporté 6-4). Ces mêmes Soviétiques ont toutefois dû baisser pavillon devant la surprenante équipe américaine, en route vers la médaille d’or et le « Miracle on Ice ».
Défenseur défensif, Spring n’a amassé qu’une passe au cours du tournoi, dans une victoire de 5-1 contre la Pologne, sur un but de Tim Watters. Par contre, même s’il n’avait jamais été repêché et ne semblait pas se diriger vers la LNH, il put se mettre en évidence et attira l’attention des faibles Jets de Winnipeg. Ceux-ci avaient éprouvé de sérieuses difficultés à leur première saison dans la Ligue nationale, suite à l’absorption de l’AMH. La signature d’un agent libre comme Spring était donc pour eux une aubaine.
Spring a donc fait ses débuts dans la LNH en 1980-81, dans une équipe qui s’est finalement avéré tout simplement affreuse. Les Jets ont terminé la saison avec un misérable total de 32 points, 24 derrière les avant-derniers, les Red Wings.
À la fin de la saison, la fiche de Spring était de un but et 18 passes. Son unique but est arrivé le 22 mars, lorsqu’il a déjoué Jim Rutherford des Kings. Ce qu’il ne savait toutefois pas à ce moment, c’est qu’il s’agirait de son seul but en carrière.
En 1981-82, Spring fut rejoint à Winnipeg par son ancien coéquipier de l’équipe olympique, Tim Watters, mais il ne marqua pas de but, se contentant de 16 passes. L’arrivée de Dale Hawerchuk aida toutefois les Jets à devenir respectables et à se qualifier pour les séries.
L’année suivante, Spring montra exactement la même fiche. En 1983-84, il joua seulement 21 matchs avec Winnipeg, passant le reste de la saison avec les Jets de Sherbrooke de la Ligue américaine (et avec qui il ne marqua pas plus).
Comme il ne retourna jamais dans la LNH, sa fiche en carrière est de 1-54-55 en 259 matchs, avec seulement 80 minutes de pénalité. Malgré qu’il ait joué pendant les très offensives années 1980, Spring s’est ainsi inscrit dans le livre des records d’une façon plus ou moins enviable. Parmi tous les joueurs de l’histoire qui n’ont marqué qu’un seul but dans la LNH, il est celui qui a joué le plus de matchs.
Il passa ensuite une saison dans la ligue allemande avant de prendre sa retraite. Il fit également un bref passage comme entraîneur-adjoint avec son alma mater, les Golden Bears de l’Université de l’Alberta.
Il habite maintenant à Kelowna, en Colombie-Britannique, et possède une entreprise de distribution de carburant.
Sources : « Meet the NHL’s one-goal wonders » de Robert MacLeod, 20 décembre 2013, The Globe and Mail (theglobeandmail.com), hockeydb.com, hockey-reference.com.
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