En 2010 est sorti ″Score : A Hockey Musical.″ Il s’agit d’une comédie musicale au sujet du hockey, mettant en vedette Olivia Newton-John. Non, vous ne rêvez pas. À l’époque, le fait qu’un tel film existe m’avait laissé complètement perplexe. Pourtant, celui-ci a tout de même ouvert le festival de films de Toronto, mais cela ne m’avait pas empêché d’être entièrement sceptique. Mais peut-être que ça avait à voir avec le fait que je ne suis pas un fan de comédie musicale.
En bout de ligne, les critiques ont été plutôt sévères, mais je ne l’ai pas vu et j’ai fini par oublier son existence.
Puis il y a quelques mois, lorsque je suis allé à la vente de fermeture de HMV, j’en ai vu une copie disponible pour un maigre 1,88$. Je n’ai donc pas pu résister et je l’ai acheté. Le dvd est ensuite demeuré un moment sur une étagère, avant que je me décide finalement à le regarder.
En bout de ligne, ce fut tout à fait ce à quoi je m’attendais. C’est tout un ovni…
D’abord, la prémisse de départ est absurde. Un jeune de 17 ans a un talent exceptionnel, mais il ne joue qu’au parc avec ses amis. Malgré sa grande passion pour le hockey, il n’a jamais joué au hockey organisé et ne connait pas Sidney Crosby. Ceci est dû au fait que ses parents sont granoles au point d’en être caricaturaux et veulent en faire quelqu’un de spécial. Sa mère, dont l’accent détonne, est jouée par l’ancienne gloire des années 1970 et 1980, l'australienne Olivia Newton-John.
Par hasard, le propriétaire d’une équipe junior le découvre et le recrute pour son équipe. Celui-ci est joué par Stephen McHattie, le pourtant très bon acteur qui joue Dick Irvin dans le film ″Maurice Richard″ de Charles Binamé. Dans celui-ci, il chante, alors qu’il devrait plutôt s’abstenir.
Il est assez hallucinant d’ensuite voir l’entraîneur se mettre à chanter lors de son discours dans la chambre. Les chansons contiennent d’ailleurs certaines strophes plutôt déroutantes comme ″I still have my front teeth″ ou ″Hockey without fighting is like Kraft Dinner without cheese″… Quant aux chorégraphies, elles sont complètement surréalistes, particulièrement celles pendant les bagarres générales.
Ces mêmes bagarres générales et les autres manifestations de violence y occupent d’ailleurs beaucoup trop d’espace pour un film de 2010. On se croirait plutôt dans un film des années 1970. En fait, on peut pratiquement faire un parallèle avec Slap Shot. Le personnage principal possède un talent fou et devient la coqueluche des amateurs de hockey. Par contre, il refuse de se battre comme les autres. Sauf qu’au lieu de se terminer sur un strip tease comme Slap Shot, le film se termine plutôt autour d’un énorme câlin...
Dans ce contexte, il est surprenant de voir certaines personnalités connues avoir accepté d’être associées à une telle bizarrerie. George Stroumboulopolos y joue un descripteur. On y voit également Walter Gretzky et Theo Fleury (qui chante!) faire un caméo et la chanteuse Nelly Furtado y jouer un rôle secondaire.
Peut-être est-ce moi qui n'aie pas l'esprit assez ouvert ou peut-être que ce film ne devrait pas se regarder à jeun…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire