En 1961-62, il s’aligna avec les Red Wings de Hamilton, dans la OHA (Ontario Hockey Association, aujourd’hui la Ligue de l’Ontario). L’année suivante, le défenseur gradua ensuite dans la Ligue américaine, avec les Hornets de Pittsburgh. Il eut aussi l’occasion de jouer ses trois premiers matchs dans la LNH, lorsqu’il fut rappelé par les Wings, qui comptaient toujours sur les services de Gordie Howe et de Terry Sawchuk.
Cette progression rapide dans une ligue qui, à ce moment, ne comptait toujours que six équipes et où les postes sont rares, aurait pu laisser entrevoir une longue carrière. Pourtant, ce n’est pas ce qui s’est vraiment passé. Lafrenière a plutôt passé les neuf années suivantes à se promener dans la Ligue centrale, la Ligue américaine et la Ligue de l’ouest.
Il fit partie des organisations de Chicago et des Rangers, mais il n’a pas joué d’autres matchs dans la grande ligue. Même les expansions de 1967 et de 1970 n’ont pas suffi à lui rouvrir les portes de la LNH.
En 1972-73, avec les Spurs de Denver, Lafrenière fit partie des champions de la Coupe Lester Patrick, emblème de la suprématie de la WHL. Au cours de la même saison, il put aussi finalement retourner dans la Ligue nationale, lorsque les Blues le rappelèrent pour jouer 10 parties, ses dernières au plus haut niveau.
Lafrenière joua la saison 1973-74, la dernière de la WHL, avec les Gulls de San Diego.
Il conclut sa carrière de joueur en 1974-75 dans la Southern Hockey League, à Roanoke, Virginie, au sein d’un club affilié aux Jets de l’AMH.
C’est en 1966, alors qu’il s’alignait avec les Bisons de Buffalo de la Ligue américaine, qu’est né son fils Jason. Celui-ci est né du côté canadien, à St.Catharines.
Comme son père, Jason devint hockeyeur, mais au lieu de devenir défenseur, il devint attaquant, où il avait un talent offensif indéniable. Dans la Ligue de l’Ontario, il se retrouva avec les Alexanders de Brantford, où il eut entre autres comme coéquipier Bob Probert.
L’équipe déménagea ensuite à Hamilton, où sa production de 95 points convainquit les Nordiques de le choisir au 2e tour (36e au total) du repêchage de 1985.
Au cours de l’année suivante, Jason fut échangé aux Bulls de Belleville. À sa dernière année junior, il accumula 132 points, le deuxième total de la ligue, derrière Ray Sheppard.
Suite à son stage junior, Jason se fit une place à Québec, mais tout en passant du temps avec l’Express de Fredericton, dans la Ligue américaine.
Dans la vieille capitale, c’était la fin d’un cycle. Si les Nordiques ont accédé aux séries en 1986-87, ce ne fut pas le cas au cours des cinq années suivantes. Jason était là lors de la première de ces cinq saisons, mais pas au cours de la descente aux enfers qui suivra. Après 106 matchs avec le fleurdelisé, il sera plutôt échangé aux Rangers en août 1988 avec Normand Rochefort, retrouvant ainsi Michel Bergeron, devenu entraîneur des Blueshirts. C’est Walt Poddubny, Bruce Bell et Jari Gronstrand qui prirent le chemin de Québec.
Lafrenière ne joua que 39 matchs dans la Grosse pomme, mais il put tout de même avoir comme coéquipiers Guy Lafleur, Marcel Dionne et Brian Leetch. Il se promena ensuite dans l’IHL, en plus de faire son premier arrêt en Europe, en Allemagne.
L’expansion de 1992 lui permit de retourner dans la Ligue nationale et de jouer 12 matchs avec le nouveau Lightning de Tampa Bay.
Il entreprit ensuite un long parcours qui comprit des arrêts en Italie, en Autriche, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Écosse, aux Pays-Bas et en Pologne.
Il habite aujourd’hui dans la région de Vancouver, où il est devenu évaluateur immobilier.
Quant à son père Roger, il est décédé en 2009, à l’âge de 66 ans.
Sources : "Blast from the past : Jason Lafrenière" de Scott Antcliffe, October 8, 2010, Pro Hockey News (prohockeynews.com), hockeydb.com, wikipedia.org.
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