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jeudi 3 décembre 2020

Frank St-Marseille



Ce n’est qu’à l’adolescence que Francis St-Marseille commença à jouer au hockey organisé. Originaire de la région de Sudbury, il travailla à la mine et joua pendant trois ans pour l’équipe de la compagnie.

Jugé trop lent et ignoré par les équipes de la Ligue nationale, St-Marseille quitta sa région natale pour se joindre aux Maroons de Chatham, au niveau senior. L’année suivante, en 1963-64, les Maroons se joignirent à la Ligue internationale. Si l’aventure des Maroons dans l’IHL n’a duré qu’un an, St-Marseille demeura dans cette ligue, en se joignant aux Flags de Port Huron. 

À ce moment, les équipes de l’IHL étaient pour la plupart indépendantes. Les joueurs faisaient ce qu’ils avaient à faire, mais dans la hiérarchie du hockey, leurs performances passaient sous le radar. Ceci n’empêcha St-Marseille d’aligner des saisons de 97, 90 et 118 points, en plus d’aider les Flags à remporter la Coupe Turner en 1966. 

En 1967, la LNH décida finalement d’élargir ses cadres, passant de six à douze équipes. Récemment nommé directeur-gérant des nouveaux Blues de St-Louis, Lynn Patrick était à préparer l’entrée en scène de son équipe à l’automne, lorsqu’il reçut une lettre. Celle-ci était signée par Frédéric St-Marseille, un chanteur d’opéra, qui lui conseillait de jeter un coup à son frère Frank. Comme par hasard, le nouvel entraîneur des Blues, Scotty Bowman, connaissait le gérant des Flags. Il en profita alors pour le contacter. Celui-ci répondit que, bien qu’il ne savait pas s’il était suffisamment rapide pour la Ligue nationale, celui qui fut le troisième meilleur pointeur de la ligue en 1966-67 était l’un des meilleurs de l’IHL. 

Site à cette recommandation, St-Marseille signa ainsi avec St-Louis et malgré un bon camp, il fut assigné à la filiale de Kansas City, dans la Ligue centrale et dirigée par Doug Harvey. 

Les règles du repêchage d’expansion ne furent pas à l’avantage des nouvelles équipes. Du côté de St-Louis, certains vétérans furent décevants et les premiers pas de l’équipe furent décevants. Patrick permit alors à Bowman à faire appel à des forces fraîches de Kansas City. Se souvenant de leur chimie au camp, celui-ci choisit Gary Sabourin et St-Marseille, qu’il put réunir avec Terry Crisp. 

C’est ainsi qu’à 27 ans, St-Marseille fit ses débuts dans la LNH. En plus de son frère chanteur d’opéra, avec un père violoniste, un grand-père baryton et une sœur accordéoniste, pouvait-il faire autrement qu’entrer dans la grande ligue avec une note de musique sur la poitrine? 

Utilisé dans un rôle défensif, St-Marseille marqua tout de même 16 buts en seulement 57 matchs. Il s’agissait tout de même du deuxième total chez les Blues, derrière les 22 de Red Berenson

Les Blues se définirent également comme une équipe de séries. Voulant donner un vernis de respectabilité aux nouvelles équipes, la LNH les mit toutes dans la même division. Comme les premières rondes des séries se déroulaient à l’intérieur des divisions, il y aurait forcément une des nouvelles équipes qui accéderait à la finale. Ce format fut en place pendant trois ans et chaque fois, les Blues furent les représentants de la division ouest (c’est-à-dire les nouvelles équipes) en finale. St-Marseille participa activement à ce fait, en se développant une réputation de joueur de séries. D’ailleurs, lors du tournoi du printemps 1968, seulement le vétéran Dickie Moore (appelé en renfort) obtint un point de plus que les treize de St-Marseille. 

Par contre, à chaque occasion (1968, 1969 et 1970), les Blues furent balayés par l’équipe de la division est (composée des anciennes équipes). 

Sur une base individuelle, St-Marseille vit sa production monter jusqu’à 59 points en 1969-70. Cette performance lui permit ainsi d’être invité au match des étoiles, qui se déroulait d’ailleurs à St-Louis cette année-là. 

En 1972-73, St-Marseille avait de moins en moins de temps de glace. Il demanda donc à être échangé. Il se retrouva alors à Los Angeles en retour de Paul Curtis. Cet échange tourna rapidement en faveur des Kings, puisque ce dernier ne demeura pas longtemps avec les Blues, pendant que St-Marseille eut quelques bonnes saisons dans l’uniforme mauve et or. 

Après dix ans dans la LNH, St-Marseille passa à l’étape suivante, lorsqu’en 1977-78, il fut nommé joueur-entraîneur des Voyageurs de la Nouvelle-Écosse, la filiale dans la Ligue américaine des Canadiens. Il y passa deux ans, avant de devenir entraîneur-adjoint des Kings pour la saison 1979-80.

De retour au Canada, il fut entraîneur de ses fils. 

Il est maintenant à la retraite et vit dans la région d’Ottawa. 

Sources: 

Dryden Ken, Scotty, A Hockey Life Like No Other, McClelland & Stewart, 2019, pp.161-162, 

“St.Marseille made beautiful music with original Blues” de Jim Thomas, June 11, 2020, St.Louis Post-Dispatch (stltoday.com), wikipedia.org.


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