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mardi 22 janvier 2013

Steve Durbano






Lorsqu’on parle des nombreux matamores qui ont peuplé la LNH durant les années 1970, il faut absolument inclure le nom de Steve Durbano.  Celui qui était parfois surnommé « Mental Case » a d’abord été repêché par les Rangers au premier tour (13e au total) en 1971. 

Il donna le ton de sa carrière en passant sa première année professionnelle, dans le réseau des Rangers à Omaha (CHL), où il totalisa 402 minutes de pénalité.  Il a toutefois été échangé aux Blues avant de jouer un seul match pour les Blueshirts.

C’est donc au cours de la saison 1972-73 qu’il débuta sa carrière à St-Louis, où il apporta la robustesse à laquelle on s’attendait de lui.  Toutefois, il était indiscipliné et difficile à contrôler.  Lorsqu’il était concentré, il pouvait être un défenseur robuste et efficace.  Par contre, cette situation ne durait pas.  Les fils finissaient par se toucher et il devenait imprévisible, incontrôlable et même effrayant, que ce soit avec ses poings ou son bâton.  Son comportement lui valut un autre surnom imagé : « Demolition Durby ».

Au cours de l’année suivante, il passa aux Penguins, continuant d’accumuler les minutes de pénalité.  Sa saison 1974-75 fut limitée à un seul match en raison d’une blessure à un poignet, match où il amassa tout de même 10 minutes de pénalité.

La saison 1975-76 (qu’il partagea entre Pittsburgh et Kansas City) le vit atteindre le sommet de la ligue… des minutes de pénalité, avec 370 minutes, devant « Bugsy » Watson et Dave « The Hammer » Schultz.

Il suivit le reste de l’équipe en direction du Colorado pour la saison suivante, avant de signer comme joueur autonome avec Détroit.  Il ne joua toutefois jamais avec les Red Wings.  Il fut plutôt l’objet d’un des très rares échanges entre une équipe de la LNH avec une de l’AMH.

La saison précédente, les Toros de Toronto avaient pris la direction d’un marché de hockey non traditionnel : Birmingham, Alabama.  À son arrivée, Glen Sonmor, l’entraîneur des Bulls a alors rapidement compris que dans ce nouveau marché du sud des États-Unis, l’attrait du hockey tenait principalement à la bagarre.  Il alla donc chercher Durbano et Dave Hanson (le seul vrai Hanson des frères Hanson de Slap Shot) en retour de Vaclav Nedomansky, un joueur offensif et un des rares tchécoslovaques à l’époque, en plus de Tim Sheehy.

Son séjour chez les Bulls dura 45 matchs et résulta en 284 minutes de pénalité.  Son coéquipier chez les Bulls, Paul Henderson, ne lui trouva pas un autre surnom.  Selon lui, Durbano était carrément fou.

En 1978-79, il termina sa carrière au niveau majeur en retournant à St-Louis, pour y jouer 13 matchs (et 103 minutes de pénalité).

Au total (LNH + AMH), Durbano a joué 265 matchs et accumulé 1411 minutes de pénalité.  Sa moyenne s’élève donc à 5 minutes 20 secondes par partie.







Les choses ne s’améliorèrent pas une fois sa carrière terminée.  En 1983, il fut arrêté et condamné à sept ans de prison pour trafic de cocaïne.  À sa sortie, il fut arrêté de nouveau, pour vol à l’étalage.  En 1995, il eut encore des problèmes avec la loi, lorsqu’il tenta de recruter une agente double pour travailler pour son service d’escortes.

Il prit par la suite le chemin de Yellowknife, pour tenter de mettre un peu d’ordre dans sa vie, loin des tumultes des grandes villes.  Mais après une vie d’abus d’alcool, de drogue et de vie nocturne, il mourut en 2002, des suites d’un cancer du foie, à l’âge de 50 ans.

Sources : Willes, Ed, “The Rebel League, The Short and Unruly Life of the World Hockey Association”, McClelland & Stewart, 2004,

legendsofhockey.netwikipedia.org.

http://www.youtube.com/watch?v=wQ22DidEee4

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