Il y a 60 ans aujourd’hui, est arrivé un événement qui est passé à l’histoire, et auquel Hal Laycoe a été étroitement lié. C’est lui qui, le 13 mars 1955, s’est engagé dans un violent combat de coups de bâton avec Maurice Richard. Le juge de ligne Cliff Thompson tenta de faire cesser le tout en retenant Richard. Laycoe en profita pour cogner le Rocket. Ce dernier voulut se déprendre en assenant un coup de poing à Thompson. Le président de la ligue, Clarence Campbell, répliqua en suspendant Richard pour le reste de la saison et les séries. S’en suivit, évidemment, l’émeute, mais aussi, la perte du championnat des compteurs du Rocket (qu’il ne remporta finalement jamais), un point derrière Bernard Geoffrion et la défaite en sept matchs des Canadiens en finale. À noter que cette défaite de justesse en finale a été suivie par les cinq Coupes consécutives, un record qui tient toujours et qui aurait pu, en théorie, être augmenté à six.
Pourtant, la carrière de Laycoe ne se résume pas à cette seule soirée.
Au début des années 1940, il jouait au niveau junior en Saskatchewan. Son rêve de jouer dans la Ligue Nationale se heurta par contre à des enjeux beaucoup plus grands. La Deuxième Guerre mondiale éclata et Laycoe servit dans la Marine. Il continua de jouer, mais au sein d’équipes militaires.
Ce n’est qu’à la fin de la guerre, en 1945-46, qu’il put finalement se joindre à la LNH, avec les Rangers. Défenseur portant des lunettes, il n’avait pourtant pas la réputation d’être si belliqueux et n’amassa pas de grands totaux de minutes de pénalité. Il était solide, mais discipliné.
En août 1947, il fut échangé aux Canadiens. Il joua plus ou moins régulièrement lors de son passage à Montréal. Il disputa au total 95 matchs en trois saisons et demi, passant une bonne partie de son temps avec le club affilié de la Ligue américaine, les Bisons de Buffalo. Par contre, lorsqu’il était à Montréal, il eut aussi la distinction d’être… le partenaire de tennis de Maurice Richard!
Ce n’est qu’en février 1951, lorsqu’il fut échangé aux Bruins, que Laycoe devint un joueur régulier. Il y sera jusqu’en 1956, soit un an après la fameuse émeute.
Il devint par la suite entraîneur dans la Western Hockey League (WHL), une ligue professionnelle de bon calibre. Il a été derrière le banc à New Westminster, Victoria et surtout, à Portland, avec les Buckaroos.
En 1969, il obtint sa chance dans la Ligue Nationale, lorsqu’il devint entraîneur-chef des Kings de Los Angeles. Les résultats ne furent toutefois pas au rendez-vous et l’expérience se limita à 24 matchs.
En 1970, il devint le premier entraîneur de l’histoire des Canucks de Vancouver. Par contre, peut-on demander des miracles à un entraîneur d’une équipe d’expansion? Après deux saisons, il céda sa place. Il servit également comme directeur-gérant en 1973-74.
Il fut par la suite entraîneur-chef de l’équipe nationale des Pays-Bas et dépisteur pour les Islanders de New York.
Il est décédé en 1998, à l’âge de 75 ans.
Sources : notrehistoire.canadiens.com, legendsofhockey.net, wikipedia.org.
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