Bien que né à Rouyn, André St-Laurent déménagea avec sa famille à Beloeil alors qu’il était encore petit.
C’est vers l’âge de six ans qu’il réalisa que
son oncle Dollard St-Laurent s’alignait avec les Canadiens. À partir de ce moment, il se fixa comme
objectif de suivre ses traces.
En 1972-73, St-Laurent accumula 100 points en
jouant au centre avec le Bleu Blanc Rouge de Montréal (3 points de plus que le
futur Capital Robert Sirois et 20 de plus que Mario Tremblay). Ceci qui fut suffisant pour susciter l’intérêt
des recruteurs, sans toutefois être un espoir de premier plan. À ce repêchage,
les nouveaux Islanders, suite à une première saison difficile, purent choisir
en premier. Ils attirèrent alors
l’attention en s’appropriant les droits sur un jeune défenseur d’Ottawa très prometteur,
et qui deviendra quelques années plus tard le capitaine de leur dynastie, Denis
Potvin.
Au quatrième tour (49e au total), la sélection
d’André St-Laurent ne fit pas autant les manchettes, mais elle lui permit de se
joindre à une organisation où il y avait des places disponibles. St-Laurent passa alors du temps avec les
Wings de Fort Worth de la Ligue centrale, mais il parvint tout de même à jouer
42 matchs à Long Island.
En 1974-75, il fit partie de l’équipe pendant
toute la saison, tout en marquant 14 buts et en amassant 41 points. Il fit entre autres partie de la Commotion
Line (pas sûr que ce nom passerait aujourd'hui) avec Gary Howatt et Bob Nystrom et il fut utilisé dans un rôle défensif.
Les deux saisons suivantes furent un peu moins
bonnes (26 et 23 points) et après joué deux matchs en 1977-78, il fut échangé
aux faibles Red Wings contre Michel Bergeron (pas l’entraîneur, mais le
joueur).
C’est pourtant à Détroit que le déclic se
fit. Ayant suffisamment de temps de
glace, il y eut sa saison la plus productive en carrière en marquant 31 fois et
en totalisant 70 points, le deuxième total de l’équipe derrière Dale McCourt. Cette saison permit également aux Wings de
retourner en séries après une absence de 7 ans.
En 1978-79, il connut une campagne tout de même respectable de 18-31-49, mais ce fut toutefois sa dernière dans la ville de l’automobile. Bien malgré lui, il fut impliqué dans une situation inusitée. Détroit avait signé le gardien Rogatien Vachon comme joueur autonome, événement rare à l’époque. Comme compensation (car ils y avaient droit), les Kings réclamèrent le jeune espoir des Wings, Dale McCourt, revendication que confirma un arbitre. Dans le but d’éviter de perdre McCourt (qui contesta la décision), Détroit dut alors envoyer à Los Angeles (un an après la signature de Vachon!) St-Laurent et le premier choix de 1980 (qui deviendra Larry Murphy) et celui de 1981 (qui deviendra Doug Smith). Entre temps, les Wings retournèrent au fond du classement et après le court intermède de 1978, ils durent attendre jusqu’à 1983-84 (et l’arrivée de Steve Yzerman) pour atteindre à nouveau les séries.
De son côté, St-Laurent n’eut pas le même rôle
avec les Kings, qui comptait à ce moment sur la Triple couronne (Dionne,
Simmer, Taylor), bien qu’il excellait lors des mises au jeu. Il fut également sérieusement blessé au
dos. Il n’atteignit alors plus le niveau
qu’il avait à Détroit. Il fit ainsi
quelques séjours dans la Ligue centrale et dans la Ligue américaine.
Après avoir été soumis au ballotage en février
1982, il se retrouva avec les faibles Penguins.
Après un bref retour à Détroit en 1983-84, il
retourna dans la Ligue américaine, avant de jouer quelques saisons en Suède et
en France.
Sa fiche en carrière dans la LNH est de
129-187-316 en 644 matchs.
La ville de Beloeil, où il est retourné, l’a depuis
honoré en nommant un aréna à son nom.
Sources :
hhof.com, hockeydb.com, wikipedia.org.
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