La semaine dernière, il s’agissait du 52e anniversaire d’un triste événement. C’est à ce moment que les troupes des pays membres du Pacte de Varsovie entrèrent en Tchécoslovaquie, pour prendre le contrôle du pays et mettre fin aux réformes de ce qu’on avait appelé le printemps de Prague.
À ce moment, Rick Lanz, qui n’avait pas encore 7 ans, et sa famille étaient en vacances à la mer noire. Apprenant l’invasion de leur pays par les Soviétiques et leurs alliés, la famille Lanz mit plutôt le cap vers le Canada. Rick grandit donc à London, en Ontario.
Bien qu’aussi un adepte du lancer du disque, il se concentra sur le hockey et se retrouva éventuellement avec les Generals d’Oshawa de la Ligue de l’Ontario.
Défenseur relativement offensif, Lanz attira l’attention des dépisteurs et fut repêché par les Canucks au 7e rang à l’encan de 1980, tout juste après Paul Coffey. Au sein d’une équipe sans éclat, Lanz se mérita un poste immédiatement. D’ailleurs, il marqua à son premier match, un but gagnant aux dépends de Gilles Gilbert des Red Wings.
L’année suivante, les Canucks firent sur surplace, mais l’arrivée de Roger Neilson derrière le banc à la toute fin de la saison sembla leur procurer un inespéré regain d’énergie. Alors qu’au premier tour, Vancouver balaya Calgary, dans l’autre série de la division Smythe, Los Angeles surprit les jeunes et puissants Oilers. Il en résulta une confrontation au deuxième tour entre les deux équipes du Pacifique, que Vancouver remporta facilement.
En demi-finale, Vancouver affronta Chicago, une autre équipe qui avait surpris. En disposant de Hawks, les Canucks, une équipe qui n’avait jamais remporté une seule série en 11 ans, atteignaient la finale. Ils furent ensuite balayés par les puissants Islanders, mais peu importe. Le roi Richard (Richard Brodeur) et sa bande ont fait bonne impression.
Malheureusement pour Lanz, suite à une sérieuse blessure au genou, il ne joua que 39 matchs en saison régulière et rata en entier ce parcours épique en séries. Par contre, comme il parlait tchèque, il put au moins servir d’interprète à ses nouveaux coéquipier, Ivan Hlinka et Jiri Bubla, à leur arrivée.
Par la suite, Lanz augmenta sa contribution, connaissant entre autres des saisons de 10, 18 et 15 buts. Toutefois, les succès des Canucks en séries de 1982 se sont avéré un événement isolé. L’équipe est ensuite retombée dans une certaine médiocrité pour plusieurs années. La faiblesse de l’équipe lui permit toutefois d’être invité à faire partie de l’équipe nationale canadienne lors des championnats du monde en 1983 en Allemagne de l’Ouest, et de se mériter une médaille de bronze.
Lanz quitta finalement Vancouver en décembre 1986, lorsqu’il fut échangé aux Leafs, contre l’actuel directeur-gérant des Canucks, Jim Benning, ainsi que Dan Hodgson.
Il jouera à Toronto un peu plus de deux ans, avant de faire des arrêts en Suisse, dans la Ligue internationale, en plus de jouer un match avec les Hawks.
Suite à sa carrière de joueur, Lanz est retourné sur la côte ouest, où il est devenu entraîneur, principalement dans la BCHL, mais aussi au niveau junior. Parmi les joueurs qu’il a eus sous ses ordres, on compte entre autres Scott Gomez et Kyle Turris. Il a aussi été dépisteur pour l’Avalanche.
Sources : "1956 : Budapest; 1968 : Prague", AFP – UPI – Reuter - PA, Le Soleil, 21 août 1968, page 1,
"Canucks beat Wings with three late goals", CP, Edmonton Journal, October 11, 1980, page H3,
hockeydraftcentral.com, wikipedia.org.
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