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jeudi 25 avril 2024

Murph Chamberlain


Bien qu’il n’était pas à la base une si grande menace offensive, Murph Chamberlain eut un tournoi de la Coupe Allan remarquable en 1937, avec 17 buts en 13 matchs, menant les Frood Miners de Sudbury au titre. L’année suivante, il put rejoindre les Maple Leafs, où il montra plutôt un style agressif, en plus de constamment se faire entendre sur la patinoire, autant par ses adversaires que par les arbitres.

Chamberlain demeura trois ans à Toronto, alors que les Leafs atteignirent autant de fois la finale. Par contre, ils s'inclinèrent à chaque reprise.

Après la saison 1939-40, Conn Smythe décida donc de faire un changement derrière le banc des Leafs et remercia son entraîneur, Dick Irvin. Ce dernier se retrouva donc du travail à Montréal, où les Canadiens venaient d’avoir une saison horrible (10-33-5) qui leur garantit la dernière place.

Irvin voulut alors ajouter un peu de robustesse à sa nouvelle équipe et s’assura que Tommy Gorman fasse l’acquisition de Chamberlain, en retour d’un montant d’argent. Pour Chamberlain, il s’agissait alors d’un retour dans sa province natale, puisqu’il est natif de Shawville, dans le Pontiac.

Irvin eut d’abord à mettre un peu d’ordre dans ce club plutôt dissipé. Sa nouvelle acquisition n’a toutefois pas nécessairement été un élément stabilisateur. Bon vivant, blagueur et indiscipliné sur la glace, Chamberlain est d’ailleurs montré dans le filmMaurice Richard″ de Charles Binamé comme étant en état d’ébriété lors d’une pratique. Il parvint tout de même à marquer 10 buts en 1940-41, égalisant son sommet qu’il avait réalisé avec les Leafs.

Chamberlain débuta la saison 1941-42 avec Montréal, mais en février, il fut prêté aux Americans de Brooklyn. C’est d’ailleurs dans leur uniforme qu’il obtint son seul tour du chapeau en carrière, le 15 mars, contre Turk Broda des Leafs.

Si les Americans disparurent à la fin de l’année, ceci ne signifia toutefois pas son retour à Montréal, puisque les Canadiens le prêtèrent à nouveau, à Boston cette fois.

C’est finalement en 1943-44 que celui qu’on surnommait ″Old Hardrock″ put enfin réenfiler l’uniforme tricolore. Cette saison fut sa meilleure offensivement en carrière avec 15 buts et 32 passes, en plus de marquer le retour de la Coupe Stanley à Montréal après 12 ans d’absence.

Si sa saison suivante fut décevante, il sut rebondir en 1945-46, en plus de remporter sa deuxième Coupe Stanley.

C’est également à ce moment que celui qui avait grandi sur une ferme se porta acquéreur d’une ferme laitière à Saint-Sébastien, dans la région de la baie Missisquoi. Déjà reconnu comme étant coriace, Chamberlain considérait que le dur labeur de la ferme constituait une bonne façon de garder la forme, d’autant plus qu’à cette époque, les joueurs n’avaient pas un entraînement aussi structuré qu’aujourd’hui. Et pour améliorer son cheptel, Chamberlain n’eut pas besoin de chercher très loin, puisqu’il se procura un taureau primé de la ferme d’élevage de son patron, le propriétaire des Canadiens, Donat Raymond.

Chamberlain joua trois autres saisons avec les Canadiens, avant de prendre sa retraite. Il accepta ensuite un poste d’entraîneur dans les Maritimes, avec une équipe de Sydney. Il ne fut toutefois pas oublié par ses anciens coéquipiers, puisqu’en février 1950, lorsque sa ferme subit des dommages, ils allèrent lui donner un coup de main pour remettre les choses en place, pendant qu’il était toujours retenu en Nouvelle-Écosse. On doute qu’une telle chose serait possible aujourd’hui…

Il poursuivit ensuite son parcours d’entraîneur à Charlottetown, Sudbury, Buffalo et Vancouver, en plus de mener les Maroons de Chatham au niveau senior jusqu’au titre de la Coupe Allan en 1959-60.

Lorsque le monde des ligues mineures connut des années difficiles au début des années 1970, il s’acheta une nouvelle ferme à Beachville, près de London, où il avait aussi une entreprise de distribution de journaux et de catalogues.

En 1986, alors qu’il travaillait encore 12 heures par jour, il fit un arrêt cardiaque sur sa ferme, qui l’emporta. Il avait 71 ans.

Sources:

″Murph Chamberlain à (sic) la meilleure saison de sa carrière″ de Charles Mayer, 2 décembre 1945, Le Petit Journal, page 55,

″Murph Chamberlain″ de Jean Delisle, 9 février 1946, Le Bavard, page 9,

″Que font les joueurs de hockey entre les parties ?″ de Charles Mayer, 2 mars 1947, Le Petit Journal, page 53,

″Murph Chamberlain prend sa retraite″, 1er septembre 1949, Le Devoir, page 8,

″Bill Durnan n’est devancé que par Maurice Richard″, 9 février 1950, Montréal-Matin, page 20,

″En blanc et noir″ d’Armand Joksch, 9 février 1950, Montréal-Matin, 9 février 1950, page 22,

″Whatever happened to… Murph Chamberlain: Salesman and farmer″ de Jeff Wilkinson, December 20, 1977, The Windsor Star, page T4,

″Ex-hab Chamberlain dies″, CP, May 10, 1986, Montreal Gazette, page 76,

hockey-reference.com.

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