Avant d'aller voir les Sags, voici un bon film à regarder pour vous minder à supporter le hockey de la Ligue junior majeure du Québec, ou du moins le respecter.
Il n'y a pas beaucoup de films récents sur le hockey qui sont aussi intéressants que Junior, d'Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault. Le film suit quelques joueurs du Drakkar de Baie-Comeau pendant la saison 2005-06 et il nous montre en gros comment diriger une équipe dans la Ligue junior majeure du Québec est une méchante job de bras. En suivant le coach Éric Dubois et l'adjoint Éric Messier, on voit comment il faut avoir de la patience pour arriver à ses fins. Entre les jeunes qui ont le goût de vivre leur crise d'adolescence (et c'est normal) ou ceux qui ne peuvent plus supporter la pression, il faut donner des résultats pour remplir l'aréna et ce avec une équipe de jeunes de 16 à 20 ans. Donc c'est non pas seulement la formation de jeunes dont il est question, mais c'est également de donner des résultats, parce qu'une équipe junior c'est avant tout une business. Ce qui rend le hockey junior encore plus complexe, c'est que les équipes sont toujours en reconstruction. Les joueurs arrivent et partent tout le temps, ne fournissent pas nécessairement ce qu'on s'attendait d'eux et on ne peut presque jamais avoir de vision à long terme parce qu'il faut miser tout le temps sur le présent. C'est pas pour rien que récemment les Generals d'Oshawa de la ligue de l'Ontario ont échangé John Tavares contre la moitié des Knights de London. C'est également pourquoi les coachs deviennent des stars dans ces ligues, parce que ce sont les seules personnes qui demeure dans l'équipe à long terme (si tout va bien!)
À travers l'histoire personnelle de plusieurs joueurs, le film nous montre en gros le positif et le négatif de la vie de joueur junior. Il y a par exemple cette scène assez épique où le joueur de 20 ans RJ Hand se fait couper l'herbe en dessous des pieds avant la prise de la photo d'équipe. Il n'a joué que 16 matchs cette année-là avant de se faire remercier de ses services parce que son attitude s'avérait nuisible pour l'équipe aux yeux du coach. Il joua par la suite quelques saisons dans le semi-pro pour St-Hyacinthe. Il évolue présentement avec Bucks de Laredo dans la Central Hockey League où on le décrit sur le site web comme un "hard hitting player". Mais la discussion d'équipe qui suit le congédiement de Hand est quand même savoureuse. On remarque au début comment la plupart des joueurs ont des agents qui les suivent et qui les conseillent. La réunion d'équipe se termine avec un conseil de la part de l'assistant coach Éric Messier, qui dit à ses jeunes poulains de ne plus écouter leurs agents parce que tout ce qu'ils veulent faire avec eux c'est de capitaliser sur leur dos. Le speech de Messier comme conseil à des jeunes est quand même assez cool. Il faut dire que Messier a quand même connu une bonne carrière dans la NHL avec l'Avalanche du Colorado, avec qui il remporta la Coupe Stanley en 2000-01.
On se rend compte que c'est un travail très difficile de dealer avec des jeunes qui aspirent à être des Crosby, parce que c'est quand même des jeunes dans la fin de l'adolescence avec qui on doit travailler. La manière dont ils encadrent Benjamin Breault illustre bien cet aspect. Ils discutent très longtemps de la discipline qu'ils doivent appliquer sur lui, parce qu'il peut avoir des écarts de discipline et ultimement ils discutent avec lui de ses écarts, genre il a 17 ans et il traîne parfois dans les bars. Suivant les conseils de ses entraîneurs, le jeu de Breault s'améliore grandement. Le film se termine très bien pour lui, qui se fait repêcher par les Sabres de Buffalo en fin de 7e ronde, donc presque à la fin du repêchage. Breault joue toujours dans la ligue junior majeure mais avec les Remparts de Pâtrick E. Roy où il joue présentement sa saison de 20 ans. Je crois qu'il a du potentiel pour se rendre quand même un peu loin. Et à propos du fait de ne pas écouter son agent, on voit le discours différent entre le coach et l'agent quand le coach de l'équipe parle du fait qu'il a découvert pourquoi Breault ne faisait pas de passes parce que son agent lui avait dit de ne pas en faire et de tirer au but. Vous verrez, quand l'agent donne ce conseil, on a pas le choix de passer un commentaire du genre "Y'est donc bien innocent."
On se sent par la suite un peu mal dans l'histoire de Ryan Lehr. Pauvre gars originaire de l'Île du Prince-Edouard qui pensait retourner dans son patelin et qui se ramasse à Chicoutimi finalement. Pas que je n'aime pas les Sags, mais quand tu penses retourner dans ton coin de pays et que tu te fais ré-échanger à Chicoutimi, ça doit te faire débander raide... Sérieux, vivre à Chicoutimi en anglais c'est pas le top, ça se fait, mais... Mais il a toutefois terminé la saison avec Chicoutimi. Je pense que Lehr a abandonné ses ambitions de devenir un grand joueur pour retourner aux études... Ça arrive...
Mais l'histoire qui est probablement la plus marquante du film est celle d'Alex Lamontagne. Après avoir longtemps discuté à propos de son acquisition, le Drakkar obtient finalement Alex Lamontagne au milieu de la saison. On remarquera qu'Éric Messier plus tôt dans le film analyse la potentielle acquisition de ce défenseur en précisant que c'est presque certain qu'il se fera repêcher par la NHL. Et Messier devient le meilleur acteur du film dans la meilleure scène du film, alors que le défenseur de 6 pieds 5 rentre dans le bureau du coach et lui fait part de sa décision de retourner à la maison après avoir été mis de côté pour un match. Messier lui explique qu'il n'a jamais été repêché et qu'il a joué dans la ligue, que dans la vie comme sur la glace tu as toujours des bâtons dans les roues et qu'il faut toujours perséverer dans la vie. Bon, je ne décrirais pas trop la scène, elle vaut la peine d'être vue. Elle est environ à 70 minutes du film... Lamontagne connut probablement sa meilleur saison dans le junior la saison dernière (2007-08), alors qu'il évoluait pour Cap Breton. Il joue présentement avec les Lumberjacks de Muskegon dans la moins cool qu'avant Ligue Internationale de Hockey, avec qui il a signé en novembre dernier. On voit que les conseils de Messier ont porté fruit, Lamontagne n'a pas abandonné...
En parlant des Lumberjacks de Muskegon, en fouillant sur leur site, j'ai vu une superbe série de photos d'une soirée Star Wars qui s'est tenue la semaine dernière, ça vaut la peine d'être vu! On voit d'ailleurs une photo de Lamontagne en train de se battre.
Le film en est un qui peut être long et un peu lent, mais ça reste un superbe document sur la très difficile vie dans la Ligue junior majeure du Québec. On se rend compte ici que c'est encore plus difficile qu'on le croit d'atteindre la grande ligue. À 17 ans, je ne crois pas que j'aurais été prêt à partir comme ça pour une ville comme Baie-Comeau pour voyager dans un autobus de Val d'Or à Cap Breton en passant par Gatineau et Lewiston, Maine... Et surtout d'avoir la pression à 16-17 ans d'avoir à faire en sorte que l'équipe gagne, parce qu'il y a des gens derrière nous qui veulent que l'aréna soit rempli et que des hommes d'affaires investissent dans la commandite de l'équipe. C'est donc par toutes ces petites histoires de résussites ou d'échecs de ces jeunes joueurs que le film Junior vaut la peine d'être vu par tous les fans de hockey...
Vous pouvez le visionner à cette adresse :
http://www.onf.ca/film/Junior/À travers l'histoire personnelle de plusieurs joueurs, le film nous montre en gros le positif et le négatif de la vie de joueur junior. Il y a par exemple cette scène assez épique où le joueur de 20 ans RJ Hand se fait couper l'herbe en dessous des pieds avant la prise de la photo d'équipe. Il n'a joué que 16 matchs cette année-là avant de se faire remercier de ses services parce que son attitude s'avérait nuisible pour l'équipe aux yeux du coach. Il joua par la suite quelques saisons dans le semi-pro pour St-Hyacinthe. Il évolue présentement avec Bucks de Laredo dans la Central Hockey League où on le décrit sur le site web comme un "hard hitting player". Mais la discussion d'équipe qui suit le congédiement de Hand est quand même savoureuse. On remarque au début comment la plupart des joueurs ont des agents qui les suivent et qui les conseillent. La réunion d'équipe se termine avec un conseil de la part de l'assistant coach Éric Messier, qui dit à ses jeunes poulains de ne plus écouter leurs agents parce que tout ce qu'ils veulent faire avec eux c'est de capitaliser sur leur dos. Le speech de Messier comme conseil à des jeunes est quand même assez cool. Il faut dire que Messier a quand même connu une bonne carrière dans la NHL avec l'Avalanche du Colorado, avec qui il remporta la Coupe Stanley en 2000-01.
On se rend compte que c'est un travail très difficile de dealer avec des jeunes qui aspirent à être des Crosby, parce que c'est quand même des jeunes dans la fin de l'adolescence avec qui on doit travailler. La manière dont ils encadrent Benjamin Breault illustre bien cet aspect. Ils discutent très longtemps de la discipline qu'ils doivent appliquer sur lui, parce qu'il peut avoir des écarts de discipline et ultimement ils discutent avec lui de ses écarts, genre il a 17 ans et il traîne parfois dans les bars. Suivant les conseils de ses entraîneurs, le jeu de Breault s'améliore grandement. Le film se termine très bien pour lui, qui se fait repêcher par les Sabres de Buffalo en fin de 7e ronde, donc presque à la fin du repêchage. Breault joue toujours dans la ligue junior majeure mais avec les Remparts de Pâtrick E. Roy où il joue présentement sa saison de 20 ans. Je crois qu'il a du potentiel pour se rendre quand même un peu loin. Et à propos du fait de ne pas écouter son agent, on voit le discours différent entre le coach et l'agent quand le coach de l'équipe parle du fait qu'il a découvert pourquoi Breault ne faisait pas de passes parce que son agent lui avait dit de ne pas en faire et de tirer au but. Vous verrez, quand l'agent donne ce conseil, on a pas le choix de passer un commentaire du genre "Y'est donc bien innocent."
On se sent par la suite un peu mal dans l'histoire de Ryan Lehr. Pauvre gars originaire de l'Île du Prince-Edouard qui pensait retourner dans son patelin et qui se ramasse à Chicoutimi finalement. Pas que je n'aime pas les Sags, mais quand tu penses retourner dans ton coin de pays et que tu te fais ré-échanger à Chicoutimi, ça doit te faire débander raide... Sérieux, vivre à Chicoutimi en anglais c'est pas le top, ça se fait, mais... Mais il a toutefois terminé la saison avec Chicoutimi. Je pense que Lehr a abandonné ses ambitions de devenir un grand joueur pour retourner aux études... Ça arrive...
Mais l'histoire qui est probablement la plus marquante du film est celle d'Alex Lamontagne. Après avoir longtemps discuté à propos de son acquisition, le Drakkar obtient finalement Alex Lamontagne au milieu de la saison. On remarquera qu'Éric Messier plus tôt dans le film analyse la potentielle acquisition de ce défenseur en précisant que c'est presque certain qu'il se fera repêcher par la NHL. Et Messier devient le meilleur acteur du film dans la meilleure scène du film, alors que le défenseur de 6 pieds 5 rentre dans le bureau du coach et lui fait part de sa décision de retourner à la maison après avoir été mis de côté pour un match. Messier lui explique qu'il n'a jamais été repêché et qu'il a joué dans la ligue, que dans la vie comme sur la glace tu as toujours des bâtons dans les roues et qu'il faut toujours perséverer dans la vie. Bon, je ne décrirais pas trop la scène, elle vaut la peine d'être vue. Elle est environ à 70 minutes du film... Lamontagne connut probablement sa meilleur saison dans le junior la saison dernière (2007-08), alors qu'il évoluait pour Cap Breton. Il joue présentement avec les Lumberjacks de Muskegon dans la moins cool qu'avant Ligue Internationale de Hockey, avec qui il a signé en novembre dernier. On voit que les conseils de Messier ont porté fruit, Lamontagne n'a pas abandonné...
En parlant des Lumberjacks de Muskegon, en fouillant sur leur site, j'ai vu une superbe série de photos d'une soirée Star Wars qui s'est tenue la semaine dernière, ça vaut la peine d'être vu! On voit d'ailleurs une photo de Lamontagne en train de se battre.
Le film en est un qui peut être long et un peu lent, mais ça reste un superbe document sur la très difficile vie dans la Ligue junior majeure du Québec. On se rend compte ici que c'est encore plus difficile qu'on le croit d'atteindre la grande ligue. À 17 ans, je ne crois pas que j'aurais été prêt à partir comme ça pour une ville comme Baie-Comeau pour voyager dans un autobus de Val d'Or à Cap Breton en passant par Gatineau et Lewiston, Maine... Et surtout d'avoir la pression à 16-17 ans d'avoir à faire en sorte que l'équipe gagne, parce qu'il y a des gens derrière nous qui veulent que l'aréna soit rempli et que des hommes d'affaires investissent dans la commandite de l'équipe. C'est donc par toutes ces petites histoires de résussites ou d'échecs de ces jeunes joueurs que le film Junior vaut la peine d'être vu par tous les fans de hockey...
Vous pouvez le visionner à cette adresse :
P.S. Et qui l'emporte à la fin? LES SAGS!
1 commentaire:
Je vient de voir le film moi qui aimait e hockey je peux dire que c'est vraiment pas humain.Cest de la grosse merde.Gang de profiteurs les grosses têtes de coach.
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