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lundi 19 janvier 2009

Don Murdoch

Vous ne connaissez pas Don Murdoch? Sa carrière fut très brève, mais selon moi elle mérite d'être remémorée. Elle aurait pu être très longue et spectaculaire, mais le destin en décida autrement. L'histoire de Don "Murder" Murdoch c'est un peu la version Rangers de New York de la période disco soit comment on peut détruire une carrière prometteuse en quelques leçons... 

Don Murdoch est né en 1956 à Cranbrook en Colombie-Britannique. Il joua son junior avec les Tigers de Medicine Hat où il fut l'un des joueurs les plus prometteurs de son époque. Lors de ses deux saisons avec l'équipe albertaine, Murdoch accomplit deux magistrales saisons de plus de 80 buts en 70 matchs. Il fut repêché 6e au total par les Rangers de New York lors du repêchage de 1976. À noter que Bernie Federko, la star des Blues des années 80 et membre du Temple de la renommée, fut repêché tout de suite après lui au 7e rang. À son arrivée avec les Rangers, Murdoch remplit toutes les attentes, marquant deux buts à sa première partie. Il enfila même un remarquable 5 buts le 12 octobre. Seul Howie Meeker en 1947 réussit cet exploit en tant que recrue. À noter que le gardien contre qui il exécuta cette performance fut nul autre que le très mauvais Gary "Suitcase" Smith, alors gardien pour les North Stars. Murdoch enregistra un splendide 15 buts à ses 15 premiers matchs dans la NHL. Il devint alors la grosse sensation sur Broadway... Est-ce que les Rangers avaient entre les mains le nouveau Guy Lafleur? 

Murdoch était en train de se diriger presque vers une saison record pour une recrue alors qu'à la St-Valentin de 1977, il se blessa au tendon de la cheville gauche, ce qui lui coûta le reste de la saison. Murdoch devait alors tirer un trait sur sa saison magique avec 32 buts et 24 passes pour un bon 56 points en 59 matchs. Hors de la glace, Murdoch découvrit la joie d'être jeune, cool, sensass et branché dans une ville comme New York. À force de fréquenter les clubs new-yorkais, Murdoch devint un bon consommateur de drogue et d'alcool. Il aurait même eu une relation avec Margareth Trudeau, la maman de Justin, alors une habituée du Studio 54! Le tout culmina avec une arrestation avec 4,5 grammes de cocaïne cachés dans ses bas par les douaniers de Toronto, ce qui allait déplacer l'attention de Murdoch vers la justice canadienne pour la prochaine saison. 

À sa seconde saison, Murdoch marqua un respectable 27 buts et 55 points en 66 matchs. Son procès prit part en juillet 1978 après plusieurs reports. Murdoch plaida coupable aux accusations de possession de drogue et il reçut une sentence en sursis et une amende de 400$. Mais la pire suspension vint de la NHL et son président John Ziegler qui voulait faire de Murdoch un exemple. Il fut ainsi suspendu pour toute la saison 1978-79. Murdoch alla en appel et sa sentence fut donc réduite à 40 matchs. Il revint pour le reste de la saison où les Rangers atteignirent la finale de la Coupe Stanley pour s'incliner contre le Canadien en 5 matchs. Il se joint pour cette saison à Don Maloney et au grand Phil Esposito dans un trio qui fut nommé la "Maffia Line" ou la "Godfather and the two Don line". Malheureusement, Murdoch ne retrouva jamais le souffle de sa première année. 

Murdoch fut échangé aux Oilers à la fin de saison suivante (1979-80). Les Oilers espéraient beaucoup le relancer et potentiellement le faire jouer avec un Wayne Gretzky qui se devait d'avoir de meilleurs ailiers que Blair McDonald, le compagnon de trio du 99 qui complétait difficilement les jeux et que Glen Sather n'aimait pas. Donc en espérant potentiellement trouver le morceau qui allait faire exploser Gretzky, les Oilers échangèrent un prospect nommé Cam Connor et un choix de repêchage pour Murdoch. Malheureusement pour Murdoch, un jeune finlandais nommé Jari Kurri devint la bougie d'allumage du grand Wayne dès le début de la saison suivante. Il forma donc plutôt un trio avec les robustes Mark Messier et Dave Semenko pendant cette saison 1980-81 mais avec peu de résultats, terminant la saison avec un maigre 19 points en 40 matchs. Les Oilers l'échangèrent aux North Stars qui l'envoyèrent aussitôt à Détroit. Il termina sa carrière dans la NHL avec les Wings en 1981-82 avant de jouer quelques autres saisons dans les mineures. 

Phil Esposito, son ancien coéquipier à New York, donna à Murdoch un poste de dépisteur pour les Rangers alors qu'il était DG de l'équipe et il l'emporta avec lui dans l'organisation du Lightning de Tampa Bay lorsqu'il devint le premier directeur général de cette nouvelle équipe en 1992. Je ne sais pas si c'est moi, mais on dirait que c'est comme par pitié que le légendaire numéro 7 donna de la job à Murdoch. Il devint également pour une saison le coach des IceGators de la Louisiane de la East Coast League, une équipe qu'il mena à la finale de la ligue. 

Mais une chose demeure, quand on lit des entrevues avec Murdoch qui datent d'après sa carrière, on voit le regret d'avoir passé à côté d'une carrière glorieuse. Avec le temps il a su par contre tirer parti de son histoire personnelle afin de motiver les jeunes en tant que coach et dépisteur... Mais quand même...

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