Bien qu’il ait eu une belle carrière, Bob MacMillan fait partie de ces joueurs qui ne semblent pas prendre racine nulle part. Que ce soit en raison d’échanges ou de déménagements d’équipes, seulement en considérant le plus haut niveau, il a fait huit arrêts en 13 ans.
Rare joueur originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, il fut en 1972 un choix de première ronde (15e au total) des Rangers, suite à un stage junior en Ontario.
Mais plutôt que de faire son chemin dans l’organisation new yorkaise, il décida de tenter l’expérience de la toute nouvelle Association mondiale de hockey (AMH). Il devint alors le premier choix de première ronde à signer avec le circuit maudit, lorsqu’il accepta l’offre des Fighting Saints du Minnesota.
C’est en 1974, il rejoignit finalement les Rangers, tout en partageant son temps avec la Ligue américaine. Il n’y sera pas pour longtemps puisqu’à la fin de la saison, il se retrouva à St-Louis. Il connut dans le mid-ouest de bonnes saisons de 52 et 58 points (dans ce dernier cas, il était le meilleur pointeur de l’équipe), mais au cours de la saison 1977-78, il est à nouveau échangé. Il n’y avait pas assez de place devant le filet à Atlanta pour Daniel Bouchard et Philippe Myre et ce dernier prit le chemin de St-Louis. MacMillan prit le chemin inverse dans un échange à sept joueurs.
C’est à cet endroit que MacMillan connut ses meilleures saisons. Jumelé à l’ancienne gloire des Remparts de Québec, Guy Chouinard, il accumula une moyenne d’un point par match. En 1978-79, Chouinard compta 50 buts et MacMillan récolta 108 points. Sa bonne performance offensive, combinée à un faible total de 14 minutes de pénalité, lui valurent le Trophée Lady Byng (joueur le plus gentilhomme).
L’année suivante fut moins productive, avec 61 points, avant de devoir déménager à nouveau. Cette fois, ce n’était pas en raison d’un échange, mais parce que l’équipe au complet prit la direction de Calgary.
MacMillan ne fut en Alberta que pendant une saison et demie, avant d’être à nouveau échangé. Les Rockies du Colorado acceptèrent de se départir de Lanny McDonald et encore une fois, MacMillan servit de monnaie d’échange, avec Don Lever. Ils ne seront toutefois pas longtemps à Denver, puisqu’à la fin de la saison, ils durent tous les deux à nouveau suivre le reste de l’équipe, qui se dirigeait vers le New Jersey.
MacMillan passa ensuite deux saisons avec les nouveaux (et faibles) Devils, où il était l’un des rares joueurs avec un peu de talent.
Il passa ensuite une dernière saison avec les Black Hawks en 1983-84.
Son total de 577 points le place au troisième rang des joueurs originaires de l’Île-du-Prince-Édouard, derrière Brad Richards et l'ex-Baron de Cleveland Al MacAdam. (Le frère de Bob, Bill, est huitième.)
Il est ensuite retourné dans sa province natale, où il est devenu entraîneur d’équipes locales.
Il a aussi siégé comme député à l’assemblée législative. En 2000, il a été élu dans Charlottetown – Kings Square sous la bannière progressiste-conservatrice. Il a reçu 1215 votes (oui, ça suffit pour être élu député à l’Î.P.E.), une avance de seulement 18 votes sur son adversaire libéral. En 2003, ce dernier a pris sa revanche et ça a été la fin de la carrière politique de MacMillan.
Il opère aujourd’hui un bar sportif à Charlottetown.
Son fils Logan a joué avec les Mooseheads d’Halifax de la LHJMQ et a été un choix de première ronde des Ducks en 2007. Il n’est toutefois pas parvenu à percer leur alignement. Son autre fils, Cole, a joué avec les Wildcats de Moncton et les Saguenéens de Chicoutimi.
Sources : hockeydraftcentral.com, hockeydb.com, legendsofhockey.net, quanthockey.com, wikipedia.org.
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