Malgré une belle carrière junior avec les
Rangers de Kitchener, où il a fait partie de la première équipe d’étoiles à ses
deux années, Don Edwards n’était pas considéré comme un espoir de premier
plan. En effet, sa petite taille de
5’8’’ en poussa plusieurs à regarder ailleurs.
En 1975, dans un repêchage pas si riche en
talent, dix autres gardiens ont été choisi avant lui. C’est finalement en fin de cinquième ronde,
au 89e rang que les Sabres de Buffalo le sélectionnèrent. Un peu plus tôt, en première ronde, ces mêmes
Sabres avaient choisi un autre gardien, Robert Sauvé, du National de
Laval. Buffalo mit donc la main sur sa
future paire de gardiens la même année.
Edwards continua sur sa lancée dans la Ligue
américaine, alors qu’il fut nommé sur la deuxième équipe d’étoiles en 1975-76
lors de son passage avec les Bears de Hershey.
Le 13 février 1977, il fut rappelé pour palier
à l’absence de Gerry Desjardins, le gardien numéro un des Sabres qui venait de
subir une grave blessure à l’œil qui mit éventuellement fin à sa carrière. Edwards s’attendit à être l’auxiliaire du
gardien numéro 2, Al Smith. Pourtant, le
directeur-gérant Punch Imlach insista pour qu’Edwards soit envoyé immédiatement dans la mêlée, ce qui irrita profondément Smith. Ce dernier quitta l’équipe et n’y revint pas,
ce qui créa une ouverture pour Edwards. Dorénavant appuyé par Robert Sauvé, celui-ci joua l’immense majorité des
matchs restants et sa moyenne de 2,51 en 25 matchs le mit parmi les meneurs de
la ligue.
L’année suivante, Edwards fut le gardien qui
vit le plus d’action dans la ligue, avec 72 matchs. Toujours secondé par Sauvé, il afficha une
moyenne plus que respectable de 2,64.
Par la suite, la charge de travail fut mieux
réparti avec Sauvé, mais Edwards demeura le numéro 1. En 1979-80, le duo se mérita le Trophée
Vézina. Pas si mal, considérant qu’Edwards
n’a débuté à garder les buts qu’à l’âge de 13 ans. Il fit également partie de l’équipe canadienne
lors de la Coupe Canada de 1981, où il joua un match. Le Canada perdit la finale face à l’Union
Soviétique, mais c’est Mike Liut qui était à ce moment devant le filet.
En juin 1982, les Sabres décidèrent de prendre
une autre direction, lorsqu’Edwards fut envoyé aux Flames de Calgary dans un
échange de plusieurs choix au repêchage. Il n’eut toutefois pas autant de succès en Alberta. Bien qu’il s’agissait d’années
particulièrement offensives, Edwards n’a pas réussi à afficher une moyenne en
bas de 4,00 en trois saisons.
Les Flames l’échangèrent alors à l’équipe de
son enfance, les Leafs, contre un modeste choix de 4e ronde. Toutefois, le rêve d’enfance a tourné au
cauchemar. Toronto était une équipe
faible et Edwards performa en ce sens.
Bien qu’il avait un contrat de trois ans en poche, les Leafs le
rachetèrent après une seule saison.
Edwards se retrouva donc dans une équipe senior
hors du commun qui comptait plusieurs ex-professionnels dans ses rangs, les
Mott's Clamato's de Brantford, qui remporta la Coupe Allan en 1986-87.
Fort de ce succès, Edwards tenta un retour dans
l’organisation des Oilers, mais celui-ci se limita à trois matchs dans la Ligue
américaine.
Suite à sa carrière de joueur, Edwards alla
travailler comme directeur-gérant d’une équipe britannique, puis comme commentateur
à la télé.
C’est toutefois le 21 mars 1991 que bascula de
façon dramatique la vie d’Edwards. Un
homme qui avait fréquenté sa sœur et qui avait déjà été condamné pour l’avoir
séquestré pendant cinq heures l’attendit à son domicile. Lorsqu’elle rentra du travail, il pointa une
arme en sa direction. Elle tenta alors
de se réfugier chez ses parents de l’autre côté de la rue. L’homme la suivit et se rabattit sur les
parents. Il tira alors la mère et
poignarda le père.
Edwards fut plus tard diagnostiqué d’un syndrome
post-traumatique. Le meurtrier ayant été
condamné à 25 ans de prison, Edwards passa vers la fin de sa sentence d’innombrables heures à des
audiences pour éviter que celui qui tua ses parents obtienne une libération
conditionnelle.
C’est finalement en juin 2017 que le meurtrier
eut l’autorisation d’effectuer des sorties non-surveillées, ce qui choqua
profondément Edwards et sa famille.
Désabusé et toujours secoué comme le reste de
sa famille, il habite maintenant en Floride, où il travaille aux ventes dans un
club de golf.
Sources : ″Former
NHLer Don Edwards fights for reincarceration of the man who brutally murdered
his parents” de Tristin Hopper, 30 avril 2015, The National Post
(nationalpost.com), “Former Sabres Goalie Don Edwards Fights to Keep Parents
Killer Behind Bars″ de Denis Gibbons, 29 novembre 2015, The Hockey News
(thehockeynews.com), “Family of slain Ontario Couple fearful after ′volatile′
murderer granted unescorted absences from jail″, 8 juin 2017, National Post
(nationalpost.com), hhof.com, hockeydraftcentral.com, wikipedia.com.
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