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lundi 24 mai 2021

Cesare Maniago


À une époque où les gardiens étaient surtout de petit gabarit, Cesare Maniago détonnait par rapport à ses semblables avec ses 6’3’’. S’il privilégiait un style debout, il utilisait tout de même un demi-papillon, avec sa jambe droite étendue.

Bien qu’originaire de la petite ville de Trail, en Colombie-Britannique, un endroit avec une histoire glorieuse au hockey, il fit son apprentissage à Toronto, avec le Collège St.Michael’s. Maintenant dans l’est, lorsqu’il se retrouva au niveau senior, le destin voulut que son équipe, les Maroons de Chatham, affrontent… les Smoke Eaters de Trail. Il contribua ainsi non seulement à la victoire de son équipe à la finale de la Coupe Allan en 1960, mais aussi à la défaite de la fierté de son patelin.

L’année suivante, Maniago s’aligna avec quatre équipes différentes, incluant les Maple Leafs de Toronto. En remplacement de Johnny Bower, il put ainsi jouer ses sept premiers matchs dans la LNH. Au cours de ce séjour, il eut la "distinction" d’accorder le cinquantième but de Bernard Geoffrion. Boom Boom devenait ainsi le deuxième joueur à atteindre ce plateau en une saison, après Maurice Richard.

Toutefois, en cette période des six équipes où chacune n’avait qu’un gardien, les postes étaient rares. Il dut donc attendre deux ans avant de retourner dans la grande ligue. Ce fut cette fois à Montréal, alors qu’une blessure à Jacques Plante lui permit de jouer quatorze matchs. À ce moment, Plante l’aida à se procurer son premier masque, mais l’entraîneur Toe Blake lui interdit de l’utiliser pendant une partie. Maniago le remit plus tard.

Il continua ensuite son parcours nomade dans les mineures jusqu’en 1965-66. À ce moment, il se retrouva avec les Rangers, alors que le système à deux gardiens était devenu la norme. Il se retrouva toutefois deuxième derrière Ed Giacomin et joua peu. Le 12 mars 1966, il fut néanmoins la victime du 51e but de Bobby Hull, ce qui lui permit de battre le record jusque-là détenu par Richard, et bien sûr Geoffrion, qui l’avait réussi contre Maniago cinq ans plus tôt.

C’est finalement avec l’arrivée de l’expansion de 1967, à l’âge de 28 ans, que Maniago eut finalement une véritable chance. Il fut alors choisi par les North Stars du Minnesota, avec leur tout premier choix au repêchage d’expansion.

Malgré une première année décente, l’équipe s’est finalement avérée faible et la direction eut de la difficulté à lui trouver un second digne de ce nom. Maniago vit ainsi beaucoup d’action pendant les trois premières saisons de l’organisation. Il dut attendre à la saison 1969-70 pour obtenir du renfort de qualité, avec la venue de l’ex-Canadien Gump Worsley. Cette combinaison, remplie de complicité, a fonctionné un moment et a permis à l’équipe d’atteindre une certaine respectabilité. D’ailleurs, en avril 1971, les Stars furent la première équipe d’expansion à vaincre une équipe établie en séries éliminatoires. Au deuxième tour, Minnesota a remporté deux matchs contre Montréal, alors que Maniago était devant le filet. Jusque-là, toutes les séries opposant une équipe d’expansion à une équipe des "Original Six" s’étaient soldées par un balayage. Les Canadiens remportèrent ainsi la série en six matchs.


Suite au départ de Worsley, Maniago demeura deux saisons de plus, où les Stars connurent de grandes difficultés.

Minnesota fit ensuite de Pete LoPresti son gardien numéro 1. Maniago, qui avait été nommé trois fois joueur de l’année chez les Stars, fut alors échangé à une autre équipe faible, les Canucks. En retour, ils ont obtenu Gary "Suitcase" Smith.

Maniago passa ainsi ses deux dernières années dans sa province natale.

Malgré qu’il ait accédé à la LNH sur une base régulière à un âge relativement avancé, Maniago a vu beaucoup d’actions, jouant 568 matchs. Toutefois, comme il a principalement joué avec des clubs faibles, sa fiche globale est de 189-259-96.

Affable et coloré, lors de son passage avec le Minnesota, Maniago avait dû s’en prendre à son vis-à-vis des Bruins Eddie Johnston lors d’une bagarre générale. Toutefois, connaissant Johnston, ceux-ci avaient alors feint de s’échanger des coups au centre de la glace et de s’engueuler, alors qu’en fait, ils se demandaient des nouvelles de leurs familles respectives.

Suite à sa carrière de joueur, il travailla pour un distributeur d’équipement sportif, en plus devenir entraîneur des gardiens avec les Canucks.

Sources :

"Hockey’s Biggest Moment No. 51" de Martin Kane, March 21, 1966, Sports Illustrated (vault.si.com),

"Top Goalies : No. 86 – Cesare Maniago", November 9, 2018, The Hockey News (si.com),

"16 mars: Geoffrion devient le deuxième joueur à inscrire 50 buts" de John Kreiser, 16 mars 2020, (lnh.com),

bcsportshall.com, wikipedia.org.



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