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mardi 20 août 2024

William «Flash» Hollett


Les débuts de la carrière de hockeyeur de Bill Hollett ont été pour le moins inorthodoxes et inimaginables de nos jours. Originaire du Cap-Breton, il avait d’abord été recruté pour se joindre à une nouvelle équipe de crosse à Toronto en 1932. Coéquipier du polyvalent Lionel Conacher, il fut remarqué par Conn Smythe. Devant l’échec financier de l’équipe de crosse, Smythe recruta Hollett et l’assigna à Syracuse, dans la Ligue internationale.

Hollett fut ensuite prêté par les Leafs aux agonisants Senators d’Ottawa. Il joua ainsi 30 matchs lors de leur dernière saison, avant d’enfiler le chandail des Leafs.

En 1934-35, Hollet put jouer sa première saison complète à Toronto. Il put alors démontrer tout son talent. Défenseur offensif, il marqua 10 buts. Son coup de patin lui valut d’ailleurs le surnom ″Flash″.

Malgré cela, l’année suivante il fut victime d’un surplus de talent au sein d’une équipe qui comptait déjà sur Happy Day, King Clancy et Red Horner. Les Leafs décidèrent alors de le vendre aux Bruins pour 16 500$, une somme considérable à l’époque.

À Boston, il prit deux ans avant de vraiment prendre ses aises. Il y fut souvent jumelé avec Eddie Shore, ce qui donna éventuellement de très bons résultats. En 1938-39, il connut sa deuxième saison de 10 buts. Aidés par l’arrivée de Frank Brimsek devant les buts, les Bruins dominèrent alors la ligue et remportèrent la deuxième Coupe Stanley de leur histoire.

L’année suivante, Hollett eut des résultats semblables, tout comme son club. Par contre, Boston se fit surprendre par les Rangers au premier tour des séries.

Ce ne fut toutefois que partie remise, puisqu’en 1940-41, les Bruins remportèrent à nouveau la Coupe. L’année ne fut toutefois pas si simple pour Hollett. En janvier, le directeur-gérant des Bruins, Art Ross, décida de l’envoyer avec les Bears de Hershey en compagnie de Mel Hill pour quelques matchs, pour faire de la place pour deux autres joueurs. Hollett en fut vexé et menaça de cesser de jouer. Montréal et Chicago s’intéressèrent au défenseur qui avait la réputation d’être opportuniste et de créer des occasions, mais Ross décida finalement de le conserver. Ce ne sera toutefois pas la dernière fois qu’il dut en découdre avec lui.
Il était tellement connu sous le nom de Flash, que c'est ce qui est inscrit sur la Coupe Stanley

Si les Bruins n’ont pas terminé en tête de la ligue, ni remporté la Coupe en 1941-42, ce n’est pas par manque d’effort de Hollett qui, en inscrivant 19 buts, égalisa le record pour le plus de filets pour un défenseur, détenu par Harry Cameron. Hollett réinscrivit 19 buts l’année suivante aussi.

En janvier 1944, Ross décida d’échanger Hollet aux Red Wings contre Pat Egan. Encore une fois, ce mouvement de personnel ne passa pas avec Hollet. Plutôt que de se rapporter à Détroit, il retourna chez lui, en Ontario et menaça encore de cesser de jouer, mentionnant qu’à la limite, il préférerait jouer à Toronto. Pendant ce temps, Egan demeura avec les Wings. Après quelques jours, l’entraîneur Jack Adams eut une conversation avec sa nouvelle acquisition et Hollett accepta finalement de se joindre aux Wings.

Il semblerait qu’il retrouva ses repères avec Détroit, puisqu’en 1944-45, Hollett battit son record et marqua 20 buts. Il sembla également avoir un malin plaisir à exceller contre son ancienne équipe, qui eut une séquence de 15 défaites face aux Wings, suite à l’échange.

Hollett joua une autre saison à Détroit, avant que ceux-ci ne l’échangent aux Rangers, en retour de Ab DeMarco et Hank Goldup. Toutefois, encore une fois, Hollett résista à la transaction. Par contre, à ce moment, il fit plus que de menacer d'arrêter de jouer. Il passa aux actes. En 565 matchs, il montre une fiche de 132-181-313. Au moment de sa retraite, il s’agissait du plus haut total de points pour un défenseur dans l’histoire de la Ligue nationale. Il fut également le dernier joueur actif à s’être aligné avec les Senators d’Ottawa (première version).

Il alla ensuite jouer au niveau senior, avec Kitchener-Waterloo, puis avec les Marlboros de Toronto, avec qui il remporta la Coupe Allan en 1950. Il fut aussi leur entraîneur pour une courte période.

Le record de buts de Hollett mit 24 ans à être battu, par Bobby Orr. Par contre, comme il a joué avant la création du Trophée Norris, il n’en a évidemment aucun à sa fiche. De plus, ses saisons records ont eu lieu pendant la guerre, alors que plusieurs joueurs étaient absents. Peut-être que ses refus à des échanges pendant une période où on s’attendait à ce que les joueurs obéissent n’ont pas aidé non plus, mais toujours est-il que Hollett est plutôt tombé dans l’oubli et ne fait pas partie du Temple de la renommée.

Il est décédé en 1999, à l’âge de 88 ans.

Sources :

″De son côté Toronto cède Flash Hollett aux Bruins″, La Patrie, 16 janvier 1936, page 21,

″Hollett Threatens Revolt in Hockey″, Edmonton Journal, January 9, 1941, page 13,

″Gorman After Flash Hollett″, Regina Leader-Post, January 14, 1941, page 13,

″Boston’s Hollett Defined as Best ′Clutch′ Player″ de Alan Harvey, CP, Calgary Herald, December 22, 1942, page 11,

″Flash Hollett abandonnera le hockey plutôt que Boston″, La Patrie, 7 janvier 1944, page 19,

″Adams Catches Up With Hollett″, CP, Saskatoon Star-Phoenix, January 8, 1944, page 13,

″Flash Hollett préfère jouer pour Toronto″, Le Devoir, 8 janvier 1944, page 11,

″Wings Rally, Beat Bruins By 6-3 Score″, Windsor Daily Star, December 20, 1944, page 3,

″Hockey Player Enjoys Revenge″, UP, Spokane Daily Chronicle, March 14, 1945, page 12,

″Bill ″Flash″ Hollett dit se retirer du hockey pour de bon″, PC, La Patrie, 10 septembre 1946, page 17,

″Hollett Retires, May Coach, Play Amateur″, CP, The Calgary Herald, September 11, 1946, page 18,

″Hull, Orr bag record goals″, UPI, Montreal Gazette, March 21, 1969, page 28,

″Le sport en général″ de Jacques Beauchamp, Montréal-Matin, 22 mars 1969, page 50,

wikipedia.org.


2 commentaires:

Jellos a dit…

Un électron libre à son époque. Merci pour cet article.

keithacton a dit…

@ Jellos Un qui faisait les choses à sa manière, ce qui n'était pas nécessairement habituel à l'époque.