Originaire de Timmins, dans le nord de l’Ontario, Réal Chèvrefils semblait avoir tout pour lui. Il possédait un talent offensif indéniable, qu’il mit en valeur avec les Flyers de Barrie. En 1951, au cours d’un tournoi qui impliquait également les Citadelles de Québec de Jean Béliveau, il accumula 19 points en 11 matchs et mena les Flyers à
Il fit ensuite un bref séjour dans
L’alcool devint rapidement un problème.
Même dans la chambre des joueurs, celui qu’on surnommait « Chevy »
pouvait avoir la gueule de bois. Le
directeur-gérant Lynn Patrick tenta bien de le mettre à l’abri des tentations
en l’hébergeant chez lui, mais Chevy trouvait les moyens de lui faire faux
bond.
En 1955, il fit partie de l’échange impliquant dix joueurs qui envoya Terry Sawchuk et Vic Stasiuk à Boston. Son nouvel entraîneur à Détroit, Jack Adams, tenta bien de le faire adhérer aux Alcooliques Anonymes, mais sans succès. Il le fit également suivre par des détectives, histoire de lui éviter des problèmes. La légende veut toutefois qu’il parvenait à les convaincre de le suivre et de boire avec lui. Exaspéré, Adams le retourna à Boston avant la fin de sa première saison dans la ville de l’automobile.
En 1955, il fit partie de l’échange impliquant dix joueurs qui envoya Terry Sawchuk et Vic Stasiuk à Boston. Son nouvel entraîneur à Détroit, Jack Adams, tenta bien de le faire adhérer aux Alcooliques Anonymes, mais sans succès. Il le fit également suivre par des détectives, histoire de lui éviter des problèmes. La légende veut toutefois qu’il parvenait à les convaincre de le suivre et de boire avec lui. Exaspéré, Adams le retourna à Boston avant la fin de sa première saison dans la ville de l’automobile.
L’année suivante, pour la seule fois de sa carrière, il parvint à jouer
tous les matchs et son grand talent put enfin s’exprimer. Il connut sa meilleure saison offensive à
vie, 31-17-48 en 70 matchs, en plus d’être nommé sur la deuxième équipe
d’étoiles. Mais ça ne dura pas. En 1957-58 et en 1958-59, il se mit à faire
des séjours dans la Ligue Américaine. Par la suite, on ne le
revit plus dans la LNH. Il joua avec les As de
Québec de la Ligue Senior
du Québec, dans l’est de l’Ontario et dans la WHL.
On s’en doute, sa situation conjugale allait avec le reste. Lors de son passage avec les Blades de Los
Angeles de la WHL, l’équipe crut que la présence de son épouse lui apporterait
une certaine surveillance et une stabilité et la fit venir avec lui. Au contraire, son épouse s’était également
mise à boire et d’horribles disputes en résultèrent. Chèvrefils pouvait parfois se présenter à
l’aréna avec des blessures qui n’avaient rien à voir avec le hockey. En 1962, elle le quitta et retourna à Timmins
avec ses six enfants. Ces derniers ne
revirent presque jamais leur père par la suite.
Chèvrefils se trouva ensuite une place dans le hockey senior avec les Bulldogs de Windsor, avec qui il remportala Coupe Allan en 1963. En 1964, sa carrière était terminée.
Chèvrefils se trouva ensuite une place dans le hockey senior avec les Bulldogs de Windsor, avec qui il remporta
Il resta par la suite à Windsor, où il vécut dans l’indigence. Régulier de la Mission du centre-ville, sa
carrière de 397 matchs dans la LNH lui donnait droit à une pension de 130$ par
mois, que Jimmy Skinner des Red Wings réussit à faire augmenter à 200$ avec le
programme d’urgence. Toujours aussi
sympathique, lors de ses séjours répétés à l’hôpital, il lui arrivait parfois
de dire au personnel qu’il n’avait pas toujours été dans cet état et qu’il
avait déjà été un marqueur de 30 buts pour les Bruins.
Il est décédé en 1981, à l’âge de 48 ans.
Sources : Boyd, William T., All Roads Lead to Hockey: Reports from Northern Canada to the Mexican Border, Key Porter Books,Toronto , 2004, p.29-41,
legendsofhockey.net, wikipedia.org.
Il est décédé en 1981, à l’âge de 48 ans.
Sources : Boyd, William T., All Roads Lead to Hockey: Reports from Northern Canada to the Mexican Border, Key Porter Books,
legendsofhockey.net, wikipedia.org.
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