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vendredi 23 mai 2025

Normand Baron


Le parcours de hockeyeur de Normand Baron est pour le moins étonnant.

En 1976-77, il s’est joint au Junior de Montréal. Dans cette équipe dirigée par Jacques Laperrière, on retrouvait Marco Baron, Normand Dupont, Robert Picard et Mark Hardy. Normand Baron ne joue que 7 matchs, amassant un but et une passe et aucune minute de pénalité.

Il se dirigea ensuite vers le junior B et des circuits intermédiaires.

Il prit sa retraite du hockey en 1979, pour ensuite mettre son énergie dans le culturisme. Il y rencontra un succès certain, alors qu’il fut désigné Monsieur Montréal et Monsieur Province de Québec en 1981. Sa force ne faisait pas de doute, réussissant à soulever 600 livres au développé couché (bench press). Son physique lui permit également de travailler comme portier de discothèque.

Au printemps 1983, alors que les Canadiens furent rapidement éliminés par Buffalo, Baron estima que Guy Lafleur s’était fait trop brasser. Il offrit alors ses services aux Canadiens. Claude Ruel lui dit de maigrir de 25 livres et de revenir.

Comme il avait tenu parole, il se présenta au camp. Ayant été inactif au hockey depuis un moment, sa présence suscita la curiosité. Ça ne l’empêcha pas d’affirmer qu’il était là pour prendre le poste de Chris Nilan. On l’envoya finalement à Halifax rejoindre les Voyageurs de la Nouvelle-Écosse de la Ligue américaine. Il y présenta une fiche respectable de 11 buts et 11 passes en 68 matchs. Quant à son total de minutes de pénalité, il se chiffra à 275, le troisième plus élevé de la ligue.

Il fut rappelé en mars, alors que Chris Nilan avait fait preuve d’indiscipline. Il joua son premier match le 25 à New York, contre les Rangers.

Le 29 mars, dans un match contre Québec, il avait dit qu’il n’aimait le style de Dale Hunter et qu’il lui dirait sur la glace. Il a plutôt pris une pénalité d’indiscipline pour double-échec contre lui. Dans une victoire facile des Nordiques, Michel Bergeron dit que c’était décevant de devoir recourir à de tels joueurs. En pleine rivalité, on fit des comparaisons avec Jimmy Mann, que les Nordiques avaient acquis le mois précédent, qui vient aussi de Verdun et qui était l’ami de Baron dans la vie.

Il demeure que Mann avait un parcours de hockey plus étoffé que celui de Baron et Serge Savard fut critiqué d’avoir eu recours à ses services, alors qu’il avait déjà dit qu’il faudrait nettoyer le hockey.

En bout de ligne, il joua 4 matchs en saison régulière, pour un total de 12 minutes de pénalité. En séries, il participa aux trois matchs du premier tour contre les Bruins, mais il ne joua plus par la suite. C’est donc dire que Baron, tout comme Mann, n’était pas en uniforme lors du match du Vendredi Saint, contre les Nordiques en deuxième ronde.

Au camp de 1984, Nilan montra qu’il était définitivement un meilleur joueur de hockey et Baron fut envoyé aux Canadiens de Sherbrooke.

En Estrie, il eut des différents avec l’entraîneur Pierre Creamer, parce qu’il ne voulait pas seulement se battre, affirmant qu’il avait eu de bons résultats avec Serge Boisvert et Randy Bucyk. Il passa finalement l’année en entier avec Sherbrooke et fit partie de l’équipe qui remporta la Coupe Calder.

En septembre 1985, il fut échangé aux Blues contre un montant d’argent.

Après avoir débuté la saison dans l’IHL, il fut rappelé en décembre et marqua son premier but le lendemain de Noёl contre Murray Bannerman des Blackhawks. Son deuxième et dernier but fut quant à lui compté contre Mark Laforest, des Red Wings. Ce furent ses seuls points en carrière. En 23 matchs avec St-Louis, il accumula 49 minutes de pénalité.

C’est ainsi que se termina le parcours atypique de Normand Baron dans le hockey.

Par après, il s’est ouvert un gymnase pour culturistes à Verdun, pour ensuite travailler de nombreuses années à Postes Canada. Il est maintenant à sa retraite.

Pour ceux que ça intéresse, il a composé le Blues des Glorieux.

Sources:

″Un matamore veut le poste de Nilan″ de Bernard Brisset, 9 septembre 1983, La Presse, page S4,

″«L’homme le plus fort que j’aie vu dans le hockey» - André Boudrias″ de Bernard Brisset, 22 mars 1984, La Presse, page S4,

″Baron : «Pas besoin de me dire quoi faire»″ de Ronald King, 23 mars 1984, La Presse, page S3,

″Where’s Baron of Beef? Nordiques put him in cooler″ de Herb Zurkowsky, March 30, 1984, Montreal Gazette, page C1,

″Que fait Savard dans ce cirque?″ de Claude Larochelle, 31 mars 1984, Le Soleil, page C1,

″Normand Baron: rêve fini?″, PC, 31 mars 1984, Le Soleil, page C3,

″Baron : «Je peux tenir mon bout sur une ligne»″ de Richard Hétu, 21 septembre 1984, La Presse, page S2,

″Normand Baron victime de sa propre force″ de Pierre Turgeon, 19 janvier 1985, La Tribune, page S9,

″Les ex-Glorieux font d’excellents Blues″, AP, 27 décembre 1985, La Presse, page S7,

″Offrir une voiture sport à un enfant de 16 ans..″ de Tom Lapointe, 17 février 1987, La Presse, page S6,

″Que sont-ils devenus?″ de Michel Beaudry, 20 septembre 2021, Journal de Montréal (journaldemontreal.com),

hockey-reference.com.

1 commentaire:

Jellos a dit…

On pourrait dire qu'il n'avait pas vraiment d'affaire là mais il aura au moins joué 27 matchs et marqué 2 buts dans la LNH. Merci keithacton pour cet article.