Frank Fredrickson est né à Winnipeg de parents islandais. En 1913, il se joignit aux Falcons de l’endroit. En trois ans, il mit à profit ses talents de buteurs, en plus de jouer avec l’équipe de l’Université du Manitoba.
En 1915, la guerre faisait rage et Fredrickson se joignit alors à l’armée. Il joua une saison avec l’équipe du 223e bataillon, avant de se diriger vers l’Europe avec ses frères d’armes. Pendant la guerre, Fredrickson survécut à un naufrage, alors que son navire avait été torpillé par les Allemands.
À son retour au pays, il retourna avec les Falcons, avec qui il marqua 23 buts en 10 matchs. Ceux-ci firent alors leur chemin jusqu’au titre de la Coupe Allan de 1920. Encore une fois, Fredrickson remplit le but, en marquant 22 fois en 6 matchs.
Suite à cette victoire, il y avait une nouveauté. Pour la première fois, le hockey serait représenté aux Jeux Olympiques et ce sont les champions de la Coupe Allan qui furent désignés pour représenter le Canada. À noter qu’à l’époque, les Jeux d’hiver n’existaient pas encore. Les Falcons se rendirent donc à Anvers, en Belgique. Par contre, le tournoi de hockey n’a pas eu lieu en même temps que les autres compétitions d’été. Fredrickson et ses coéquipiers ont joué au mois d’avril, alors que les autres médailles ont été décernées en août et en septembre. À partir de 1924, des Jeux d’hiver, distincts, furent organisés.
Lors du tournoi, on remarqua rapidement une grande disparité entre le Canada et les États-Unis d’un côté et les pays européens de l’autre. De l’aveu même de Fredrickson, il devenait difficile de se restreindre pour ne pas trop humilier l’adversaire. Ça n’empêcha toutefois pas les Américains de rosser la Tchécoslovaquie 16-0 et la Suisse 29-0. Du côté canadien, Fredrickson fut le meilleur buteur de son équipe, en comptant 12 fois en 3 matchs, dont 7 lors du match qui assura le Canada de l’or, une victoire de 12-1 contre la Suède.
De retour au pays, Fredrickson songeait à poursuivre sa carrière militaire en se joignant à l’aviation. Il reçut toutefois une offre de Lester Patrick de 2 500$ pour se joindre à une équipe de sa ligue, l’Association de hockey de la Côte du Pacifique (PCHA). Il s’aligna donc avec les Aristocrats (plus tard renommés Cougars) de Victoria, l’équipe entraînée par Patrick.
En 1922-23, Fredrickson fut le meilleur buteur (39) et le meilleur pointeur de la ligue (55), cette dernière marque constituant un record de la PCHA.
À cette époque, les champions de l’ouest défiaient les champions de la LNH (uniquement dans l’est) pour la Coupe Stanley. Fredrickson et ses coéquipiers des Cougars atteignirent ainsi la finale en 1925 et en 1926, parvenant à défaire les Canadiens la première fois et perdant contre les Maroons la deuxième.
Suite à cette saison, la Western Hockey League (WHL), qui a avait absorbé deux ans plus tôt les équipes restantes de la PCHA, cessa à son tour ses activités. Au même moment, la LNH procédait à une triple expansion. Les joueurs des Rosebuds de Portland servirent alors de base pour la formation des Black Hawks. Quant à Fredrickson et plusieurs autres joueurs de Victoria, ils prirent la route de Détroit pour former les Cougars (et futurs Red Wings). Les Rangers, de leur côté, firent cavalier seul.
Fredrickson ne demeura toutefois pas longtemps avec les faibles Cougars, puisqu’en janvier, il fut échangé aux Bruins. Au cours de cette campagne 1926-27, il accumula tout de même un respectable total de 18 buts en 44 matchs.
Deux ans plus tard, ce fut au tour des Bruins de l’échanger, aux Pirates de Pittsburgh cette fois, contre Mickey MacKay et 12 000$. N’ayant joué que 12 matchs avec Boston et n’étant plus là lors de leur victoire de 1929, le nom de Fredrickson n’aurait pas dû se retrouver sur la Coupe Stanley. Toutefois, pour des raisons obscures, on inclut son nom lorsqu’on refit la Coupe en 1957-58.
En 1929-30, Fredrickson devint l’un des rares joueurs-entraîneurs de l’histoire de la LNH, avec les Pirates. Ceux-ci connurent par contre la pire saison (5-36-3) de leur peu glorieuse histoire. Ils déménagèrent ensuite à Philadelphie, mais sans Fredrickson, qui fut libéré et qui retourna à Détroit pour une dernière saison dans la LNH.
Il fut par la suite entraîneur, entre autres des équipes de l’Université de la Colombie-Britannique et de Princeton.
Son passé militaire refit également surface en 1942, alors qu’il mena l’équipe de l’aviation au titre de la Coupe Allan, dans une équipe qui comptait tout de même sur les services de la Kraut Line (Woody Dumart, Milt Schmidt et Bobby Bauer) au complet, qui avaient quitté les Bruins pour se joindre à l’effort de guerre.
Celui qui fut aussi conseiller municipal à Vancouver et qui fut intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1958, est décédé en 1979, à l’aube de ses 84 ans.
Sources : hhof.com, wikipedia.org.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire