Né à Montréal en 1910, William Paul Joseph Haynes eut plusieurs succès sportifs avant d'entamer sa carrière au hockey. Il fut un champion de boxe junior en plus d'exceller au football comme quart arrière avec le Collège Loyola. Il joua également pour l'équipe de hockey de Loyola. En 1929-30, il joignit les rangs du club amateur Montreal AAA (les premiers champions de la Coupe Stanley en 1893) et les aida à remporter la Coupe Allan en 1930.
Haynes, un bon fabricant de jeu, joignit ensuite les Maroons de Montréal avec qui il fut utilisé sporadiquement au début. Il fit la navette entre les Maroons et leur club-école de Windsor dans la IHL lors de ses deux premières saisons mais connut son éclosion en 1932-33 qu'il termina avec 41 points en 48 matchs, ce qui était bon pour le 5e rang des pointeurs de la ligue. Ce fut toutefois sa meilleure saison dans la LNH alors que sa production chuta à seulement 9 points la saison suivante. Il fut plus tard échangé aux Bruins de Boston en retour d'une somme d'argent durant la saison 1934-35 mais les Canadiens le rapatrièrent à Montréal au début de la saison suivante en retour de Jack Riley.
Il joua les 6 saisons suivantes avec le CH qui traversait alors une de ses périodes les plus sombres. En 1937-38, il eut la tâche ingrate de remplacer le regretté Howie Morenz au centre de Johnny Gagnon et Toe Blake et s'en sortit bien malgré tout avec 13 buts et 35 points, ce qui le plaçait au 9e rang de la ligue. Il connut une autre bonne saison en 1938-39 avec seulement 5 buts mais aussi 33 passes pour 38 points en 47 matchs. Il était au deuxième rang de la ligue derrière Bill Cowley pour les passes cette saison-là et fut choisi pour participer au match des étoiles pour la deuxième fois de sa carrière. Ce fut toutefois sa dernière bonne saison dans la LNH.
Il joua les 6 saisons suivantes avec le CH qui traversait alors une de ses périodes les plus sombres. En 1937-38, il eut la tâche ingrate de remplacer le regretté Howie Morenz au centre de Johnny Gagnon et Toe Blake et s'en sortit bien malgré tout avec 13 buts et 35 points, ce qui le plaçait au 9e rang de la ligue. Il connut une autre bonne saison en 1938-39 avec seulement 5 buts mais aussi 33 passes pour 38 points en 47 matchs. Il était au deuxième rang de la ligue derrière Bill Cowley pour les passes cette saison-là et fut choisi pour participer au match des étoiles pour la deuxième fois de sa carrière. Ce fut toutefois sa dernière bonne saison dans la LNH.
En 1939-40, il ne joua que 23 matchs avant de subir une blessure qui mit fin à sa saison. Les Canadiens décidèrent alors de l'employer comme recruteur. Les Canadiens avaient commencé à élargir leur réseau de recrutement lors des années précédentes et Haynes fut donc envoyé dans l'ouest canadien en février 1940 pour tenter de trouver de jeunes talents en vue de la saison suivante. Il revint de ce voyage avec une cohorte impressionnante de quatre vedettes de l'ouest qui aideront grandement le Canadien à redevenir une équipe respectable; Elmer Lach, Joe Benoit, Ken Reardon et un certain Jack Adams (pas le même que l'autre Jack Adams).
Rétabli de sa blessure la saison suivante, il rejoignit l'équipe mais fut libéré après seulement 7 matchs où il ne récolta aucun point. Ironiquement, les joueurs que Haynes aida à amener à Montréal le poussèrent en quelque sorte en dehors de l'alignement. Benoit fut employé sur la première ligne et termina au deuxième rang des compteurs du club avec 32 points en 45 matchs tandis que Lach connut des débuts plus modestes avec 21 points mais connaîtra plus tard une carrière qui le mènera au temple de la renommée. Reardon devint immédiatement un régulier à la défense du club et lui aussi fut plus tard admis au temple. Pour sa part, Adams ne joua que durant cette seule saison avant de retourner dans les mineures.
Haynes se serait aussi attiré les foudres de l’entraîneur Dick Irvin lorsqu'il aurait décidé de ne pas se présenter à un souper d'équipe à New York, préférant aller voir un spectacle d'opéra. Il fut donc envoyé à leur club-école des Eagles de New Haven dans la ligue américaine où il termina la saison 1940-41 suite à quoi il prit sa retraite comme joueur.
Il devint ensuite entraineur des Canadiens Sénior de la Ligue de Hockey Senior du Québec. Parmi ses joueurs se trouvait un jeune de 20 ans du nom de Maurice Richard qui évoluait alors à sa position naturelle comme ailier gauche. Haynes a remarqué avant bien du monde que Richard possédait un lancer du revers très puissant et qu'il serait ainsi plus efficace de le faire évoluer à droite. Il recommanda ensuite grandement à Irvin de lui faire une place dans le grand club et de l'employer également à droite. Richard fit l'équipe en 1942-43 mais Irvin le fit évoluer à gauche durant sa première saison dans la LNH où il ne joua que 16 matchs avant d'être blessé à la cheville et de voir sa saison se terminer. La saison suivante, Benoit s'enrôla dans l'armée canadienne et Irvin devait trouver un remplaçant sur la "Punch Line".
La première version de la "Punch Line" |
Il se rappela du conseil de Haynes et muta Richard à droite en compagnie de Lach et de Blake et ainsi fut née la fameuse "Punch Line" (2e version) dont deux des joueurs provenaient de l'intervention de Haynes. L'autre joueur, Toe Blake, était aussi son ancien compagnon de trio. Les Canadiens remirent la main sur la coupe Stanley cette saison-là. Malgré que Haynes n'eut pas son nom gravé sur la coupe, on peut dire qu'il a eu son mot à dire et qu'il a lui aussi apporté sa pierre à l'édifice.
La deuxième version de la "Punch Line" |
En plus de son après carrière comme entraineur, Haynes fit aussi un arrêt à CBC comme commentateur radio. Il était également propriétaire d'un magasin d'équipement sportif à Montréal lors de sa carrière de joueur. Il fonda par la suite une compagnie de marketing qu'il opéra jusqu'à sa retraite en 1974. Il ne resta pas en reste pour autant par la suite et s'enrôla dans un cours en cinéma à New York et réalisa plus tard un film sur Montréal. Il mourut en 1989 à l'âge de 79 ans.
En 390 matchs dans la LNH il récolta 61 buts et 134 passes pour 195 points. Il récolta aussi 2 buts et 8 passes pour 10 points en 24 matchs des séries.
S'il ne récolta pas d'honneurs individuels ou de Coupes Stanley, ses descendants peuvent au moins dire qu'il eut un grand rôle dans la création de la "Punch Line" et des années de dynastie qui suivirent par la suite.
S'il ne récolta pas d'honneurs individuels ou de Coupes Stanley, ses descendants peuvent au moins dire qu'il eut un grand rôle dans la création de la "Punch Line" et des années de dynastie qui suivirent par la suite.
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