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mercredi 19 octobre 2022

Dean Talafous

 


 

 
Dean Charles Talafous est né le 25 août 1953 à Duluth au Minnesota. Il attira d'abord l'attention des radars de la LNH lors de son parcours avec les Badgers de l'Université du Wisconsin où il devint une légende, particulièrement lors du tournoi de la NCAA de 1973. Lors de la demi-finale, il marqua d'abord le but égalisateur avec 5 secondes à faire et ensuite le but en prolongation qui élimina Cornell. Il marqua ensuite le filet vainqueur lors de la finale contre Denver, ce qui mena au premier championnat national de l'histoire des Badgers. Talafous fut nommé joueur le plus utile de son équipe lors de ce tournoi. Ces exploits incitèrent les Flames d'Atlanta à le sélectionner en 4e ronde (53e au total) du repêchage de 1973.

Après une dernière saison universitaire, il débuta son parcours professionnel en 1974-75 avec les Flames, n'obtenant qu'un but et 4 passes en 18 matchs avant d'être rétrogradé dans la Ligue centrale avec les Knights d'Omaha. Quelques semaines plus tard, les Flames préférèrent améliorer leur défensive et se départirent ainsi rapidement de leur jeune espoir en l'envoyant aux North Stars en retour du défenseur Barry Gibbs (à ne pas confondre avec Barry Gibb, un des membres des Bee Gees).



Talafous termina donc la saison 74-75 dans son état natal du Minnesota, et finira l'année avec une fiche combinée de 9 buts et 21 passes pour 30 points. Ce grand et costaud joueur de centre jouera 3 autres saisons avec les North Stars, dont sa meilleure en carrière en 1976-77 où il obtint 22 buts et 27 passes. Il fut également membre de l'équipe américaine lors de la première édition de la coupe Canada en 1976.

Devenu agent libre à l'été 1978, il signa alors avec les Rangers où il devint davantage un spécialiste défensif et un tueur de pénalités. Jusque-là épargné par les blessures, Talafous commença toutefois à subir des maux de cou récurrents durant cette première saison à New York. Ces maux l'empêchèrent d'ailleurs de participer aux séries de 1979 alors que les Rangers se rendirent jusqu'à la finale contre Montréal. Il ne put jouer ensuite que 55 et 50 matchs respectivement lors des deux saisons suivantes, amassant à chaque fois une récolte de 30 points.

Pendant ce temps, les Nordiques se retrouvaient en fâcheuse position avec leur capitaine Robbie Ftorek, lui qui était aux prises avec des problèmes d'impôts qui le forcèrent à demander un échange vers une équipe américaine avant le 31 décembre 1981. Le cas échéant, il se serait retrouvé avec le fisc des deux pays où il avait résidence à ses trousses, et aurait même risqué de devoir déclarer faillite. En plus de cette distraction, Ftorek était cher payé (250,000$ par année pour encore 3 saisons) et n'avait alors récolté qu'un seul but en 19 matchs. Les Nordiques exaucèrent donc son vœu sans trop de regrets et l'échangèrent le 30 décembre 1981 aux Rangers en retour de Jere Gillis et Dean Talafous. 

Ces deux derniers se rapportèrent donc à Québec pour leurs tests médicaux. Cependant, Talafous refusa ensuite de se joindre au fleurdelisée et surprit tout le monde en annonçant sa retraite. Il expliqua sa décision selon quoi il n'avait rien contre la ville ou l'organisation. Il aurait simplement aimé avoir l'assurance des Nordiques d'un nouveau contrat à la fin de la saison, ce que la direction n'était pas prête à lui consentir. N'ayant pas envie de risquer inutilement sa santé fragile depuis ses maux de cou, en plus de déraciner sa famille pour une demie-saison incertaine à Québec, il opta de simplement prendre sa retraite. Il avait alors une fiche de 104 buts et 154 passes pour 258 points en 497 matchs dans la LNH. 

L'échange fut donc mis en suspens et ni Ftorek ni Gillis ne purent initialement jouer avec leur nouvelle équipe avant que la situation ne se règle. Les Rangers prétendaient que la transaction avait été faite de bonne foi et qu'ils n'étaient pas responsables des volontés de Talafous. Ils refusèrent donc d'acquiéser aux demandes des Nordiques pour un joueur à substituer à la place de Talafous. Ftorek et Gilles purent finalement reprendre l'action après quelques jours mais l'échange demeura incomplet pendant plusieurs semaines. C'est finalement au début du mois de mars que le président de la LNH John Ziegler trancha en faveur des Nordiques et annonça que l'attaquant Pat Hickey prendrait le chemin de Québec à la place de Talafous.

Cependant, les Nordiques n'étaient pas encore sortis du bois. Hickey refusa également de se rapporter à Québec, un refrain qu'ils entendront d'ailleurs de plus en plus lors des dix années suivantes. Hickey expliqua lui aussi que ce n'était rien contre la ville et l'organisation, mais qu'il qualifiait cette entente comme illégale selon la convention collective et qu'il ne devait pas avoir à «payer» pour la retraite de Talafous. Il voulait même intenter une poursuite contre la LNH et Ziegler. Les Nordiques eux, n'avaient alors comme seuls pouvoir que de suspendre Hickey.

Mais après une rencontre à New York entre Hickey, son agent Alan Eagleson, Ziegler et le DG des Rangers, Hickey accepta finalement de se rapporter à Québec le 16 mars 1982. 

Ancien marqueur de 40 buts avec les Rangers en 1977-78, l'étoile de Hickey avait pas mal pâli depuis, étant échangé aux Rockies du Colorado et ensuite les Maple Leafs avant de revenir à New York. Les Nordiques étaient d'ailleurs sa troisième de la saison. Il ne jouera que 7 matchs (1 passe) avec eux pour clore la saison et ensuite 15 matchs en séries où il obtint 1 but et 4 passes. Il sera ensuite échangé aux Blues durant l'été 1982 en retour de Rick Lapointe.

Pour sa part, Dean Talafous connut une longue carrière d'entraineur après sa retraite comme joueur, d'abord avec l'Université du Minnesota de 1982-83 à 1988-89 et ensuite avec l'Université du Wisconsin-River Falls jusqu'en 1996. Il mena ces derniers au championnat de 3e division de la NCAA en 1994. Il prit ensuite le cap de l'Alaska avec l'Université d'Anchorage de 1996 à 2001.



Sources:
Talafous Is Retiring With No Regrets After Trade, NY Times, 4 janvier 1982
Robbie Ftorek était totalement lavé, Le Soleil, 4 janvier 1982
Talafous change d'idée, Le Soleil, 4 janvier 1982
Hickey à Québec, aujourd'hui, Le Soleil, 9 mars 1982
Pat Hickey tient son bout, Le Soleil, 10 mars 1982

1 commentaire:

Jellos a dit…

Je me souvenais de la saga Ftorek-Talafous-Hickey mais je ne savais pas que c'était pour cause de problèmes avec le fisc de la part de l'ancienne vedette des Roadrunners de Phoenix... Merci pour cet article.