Avant de passer au vif du sujet, il faut absolument célébrer le fait que nous en sommes rendus aujourd'hui au CENTIÈME joueur oublié des années 90!
Que de souvenirs. Je me rappelle quand j'ai débuté cette série. Je m'étais dis que j'allais débuter une série et puis j'ai ensuite débuté cette série. Et là, 99 joueurs plus tard, la série est rendue à 100. C'est fou.
Alors avant de passer au joueur d'aujourd'hui, j'ai pensé faire l'équipe d'étoiles des joueurs oubliés des 90's, histoire d'en choisir quelques-uns dont leur histoire sortait vraiment du lot:
ATTAQUANTS
- Craig Janney: l'homme qui fut cocufié par Brendan Shanahan.
- Lonny Bohonos: celui qui s'est battu dans un bar avec Michel Therrien.
- Sergei Krivokrasov: un des pires douchebags de l'histoire.
DÉFENSEURS
- Oleg Tverdovsky: celui qui s'est fait kidnapper sa mère en Russie parce qu'il était millionaire.
- Jim Kyte: le seul joueur techniquement sourd de l'histoire de la ligue.
GARDIEN
- Frank Pietrangelo: le héros obscur des séries pour les Penguins en 1991.
Ah pis tant qu'à faire...
DEUXIÈME ÉQUIPE D'ÉTOILES
ATTAQUANTS (ligne spéciale Sharks de San José)
- Jan Caloun: celui qui s'est fait grandement niaisé par les Sharks.
- Alexei Yegorov: joueur déchu qui a terminé junkie en Russie.
- Jaroslav Otevrel: ancien prospect des Sharks dont la carrière s'est terminé dramatiquement.
DÉFENSEURS
- Jayson More: celui que les Sharks ont sélectionné du Canadien au repêchage d'expansion à la place de Jean Béliveau ou Ken Dryden.
- Aki-Petteri Berg: un exemple de la grosse tendance du repêchage des années 90 à penser que tous les défenseurs allaient devenir des Paul Coffey.
GARDIEN
- Wendell Young: le seul joueur de l'hstoire à avoir remporté coupes Mémorial, Calder, Turner et Stanley.
Alors voilà. En attendant de se rendre à 200 n'oubliez pas de nous envoyer vos demandes spéciales. Allons-y d'abord ici pour le 100e avec un joueur que j'avais hâte de finalement rayer de la liste, l'attaquant Doug Brown.
J'adore Doug Brown. Même si je n'ai pas vraiment de souvenirs de l'avoir vu jouer à l'époque, j'adorais au départ ses cartes de hockey. Le genre de joueur à l’œil de faucon qui a tout le temps l'air à 110%. Particulièrement sur cette glorieuse carte Pro Set 90-91 mal cadrée...
Douglas Allen Brown est né le 12 juin 1964 à Southborough au Massachusetts. Considéré trop lent et trop petit, il fut non-repêché après quatre années à Boston College dans la NCAA. Plusieurs équipes devinrent toutefois intéressés par ses services après ses deux dernière saisons où il termina parmi les meilleurs de la NCAA. Il décida toutefois de choisir les Devils du New Jersey à l'été 1986, estimant qu'il avait une meilleure chance de percer l'alignement de cette faible équipe.
Il débuta donc en 1986-87 son parcours professionnel avec le club-école des Devils, les Mariners du Maine, et fut rappelé pour 4 matchs avec les Devils en fin de saison, amassant une seule passe.
Il joua cinq autres saisons au New Jersey, récoltant une douzaine de buts annuellement et se développant comme un excellent tueur de pénalité et un grinder sous-estimé. Cependant, il n'avait pas une grande confiance de Lou Lamoriello, qui ne lui promettait jamais une place garantie dans son équipe. Il atteint alors le fond du baril avec New Jersey durant la saison 1992-93 qu'il passa en majorité dans les mineures, ne jouant que 15 matchs avec les Devils. Après avoir indiqué à Lamoriello qu'il ne se présenterait pas au camp d'entrainement à l'automne 1993, il fut libéré.
Chez les Penguins, il fut également réuni avec son frère, Greg Brown, durant cette saison 1993-94. Greg avait été un choix de 2e ronde des Sabres en 1986, mais ne s'est jamais développé dans la LNH au même niveau que son frère non-repêché.
Croyant avoir une nouvelle vie assurée à Pittsburgh après cette excellente saison, il fut toutefois non-protégé au repêchage intra-ligue en janvier 1995 après le lock-out.
C'est alors que les Red Wings sautèrent sur l'occasion. Scotty Bowman le voyait dans sa soupe et avait précédemment tenté de le signer avant le lock-out. Brown était d'abord réticent, il demanda même à Bowman de le ré-échanger à Pittsburgh. Il fut toutefois rapidement convaincu lorsque Bowman lui indiqua qu'il planifiait de le faire jouer avec Steve Yzerman.
À Détroit, Brown devint un joueur culte, marquant occasionnellement le gros but au bon moment et étant capable d'être muté à gauche ou à droite sur n'importe quel trio, tout en grindant à fond et tuant les pénalités.
Toutefois, Bowman frappa un coup de circuit en le permutant de temps à autres sur la même ligne que Sergei Fedorov et Viacheslav Kozlov (au détriment de Igor Larionov) et cette nouvelle combinaison fit beaucoup de flammèches.
Même si le «Russian five» était très efficace, il fallait parfois brasser les cartes et mettre un joueur davantage capable d'aller devant le filet ou créer de l'espace pour les autres. Cela valut à Brown le surnom de «Brownov».
J'ai aussi vu la mention rigolote «Doug Brown and the Russian Four».
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Kozlov, Fedorov et «Brownov» |
Il obtint 21 points durant cette saison écourtée et un excellent 12 points en séries, parcours qui se termina par une défaite en finale contre son ancienne équipe, les Devils.
Brown et les Red Wings retroussèrent leurs manches les saisons suivantes et parvinrent à revenir en finale et finalement ramener la coupe à Détroit en 1997. Malgré qu'il fut occasionnellement rayé de la formation, il accepta son rôle au sein de cette puissante équipe dont l'identité correspondait vraiment à son style de jeu, récoltant sa deuxième meilleure saison offensive en 1997-98 avec 19 buts et 42 points.
Il se démarqua ensuite grandement durant la finale de 1998 contre les Capitals, obtenant au moins un point dans chacun des 4 matchs de cette série expéditive contre Washington.
C'est particulièrement lors du 4e match décisif qu'il cimenta à jamais sa place dans le coeur des fans de Détroit lorsqu'il obtint deux buts.
Il fut ensuite sélectionné par les nouveaux Predators de Nashville à l'expansion de 1998, mais désirant conserver ses loyaux services, les Red Wings refirent son acquisition quelques jours plus tard en retour de Petr Sykora (l'autre), un choix de 3e ronde (Mike Comrie) et un choix conditionnel de 4e ronde.
Il joua trois autres saisons avec les Red Wings, étant finalement libéré après la saison 2000-01. Il songea à signer avec une autre équipe mais changea d'avis alors que les événements du 11 septembre 2001 vinrent perturber le processus et il opta pour la retraite. Il envisagea toutefois un retour au jeu, possiblement avec les Red Wings pour la saison 2002-03 mais cela ne se produit finalement jamais, optant pour une retraite définitive à 38 ans.
En 854 matchs dans la LNH, sa fiche fut de 160 buts et 214 passes pour 374 points.
Il fut élu au temple de la renommée de Boston College en 2004.
Ses deux fils, Christopher et Patrick Brown, ont tous les deux joué à Boston College également, et tous les deux ont été capitaine. Patrick, comme le paternel, n'a pas été repêché mais a lui aussi «grindé» son chemin jusqu'à la LNH, jouant pour les Hurricanes, Golden Knights, Flyers, Sénateurs, et est présentement membre des Bruins. Pour sa part, Christopher a été sélectionné par les Sabres en 2014 (6e ronde) mais ne s'est jamais rendu à la LNH.
Et en continuant dans le giron familial, le beau-père de Doug était Wellington Mara, propriétaire de longue date des Giants de New York dans la NFL, soit de 1959 jusqu'à sa mort en 2005.
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