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mardi 12 octobre 2010

Gagner la Coupe Stanley avec 11 joueurs...




Certains ont trouvé que le move des Devils d'hier d'habiller que 15 joueurs a fait sursauter beaucoup de fans. C'est un peu normal quand on considère qu'on peut aligner plus de joueurs. Selon moi, c'est c'est dans le cas de circonstances aggravantes, les joueurs peuvent faire un peu de temps de glace pour "patcher¨ les trous dans l'alignement. J'aime souvent raconter à cet effet le fait que Jean-Claude Tremblay a déjà joué quelques matchs au complet sur la glace à l'aube des Nordiques de la WHA parce qu'il était non seulement le meilleur mais parce qu'il manquait des joueurs...

Mais une bonne histoire de hockey est la victoire des Leafs de la Coupe Stanley de 1945 avec une équipe composée de pas moins que 11 joueurs en plus le gardien. On était durant la Seconde Guerre mondial et plusieurs jeunes joueurs de hockey fringants ont quitté la mère patrie pour aller se battre contre des nazis en Europe. C'était d'ailleurs le cas d'ailleurs du directeur général, propriétaire et tortionnaire des Leafs Conn Smythe et de son célèbre gardien Turk Broda. Simplement ces deux faits, on peut en déduire que la Guerre coûtait cher aux Leafs, surtout si je vous précise qu'aucune décision ne pouvait être prise sans l'accord de Conn Smythe alors déployé en France...

Les Leafs étaient donc à cette époque tout sauf une équipe favorite pour remporter la Coupe Stanley. Heureusement pour eux, les autres équipes étaient tout autant amputées et les Leafs terminèrent 3e au classement. Ils allaient toutefois avoir à affronter les champions défendants de la Coupe Stanley, champion de la saison régulière et très certainement les favoris pour remporter le bol en argent, les Canadiens de Montréal et sa fameuse Punch Line. Le Canadien avait terminé la saison régulière de 50 matchs avec seulement 8 défaites et un total de 80 points, soit 13 de plus que l'équipe au second rang, les Red Wings de Détroit.


À la surprise générale, la troupe de Hap Day défit le Canadien par la marque de 1-0 lors du premier match, le 20 mars 1945. Plus surprenant encore, c'est une jeune recrue nommée Frank McCool qui empochât le blanchissage. Le surnom de McCool venait d'ailleurs du fait qu'il était tellement stressé qu'il avait des ulcères en jouant. Il devait d'ailleurs boire une immense quantité de lait entre les périodes pour calmer ses ulcères. Néanmoins, la pression gardait McCool dans le coup lors de ce printemps. lors du deuxième match des séries, les Leafs surprirent une seconde fois la foule du Forum en partant avec une victoire de 3-2. Les Leafs remportèrent donc les deux premier match à l'étranger contre le Canadien et ses bruyants fans. Ultimement, les Leafs remportèrent les honneurs en 6 et allaient disputer avec leur alignement de 11 patineurs et un gardien. Ils allaient donc affronter les Red Wings de Detroit en finale dans ce qui allait être une reprise de la légendaire finale de 1942.

Encore une fois, les vus comme faibles Maple Leafs avec leur jeune arme secrète Teeder Kennedy étaient perçus comme ne équipe vaincue d'avance. Les Red Wings avaient d'ailleurs une raison valable de vouloir pulvériser les Leafs. C'est cette même équipe qui trois ans auparavant avait été capable de remonter une série de 0-3 pour aller remporter la Coupe Stanley en 7. C'était donc personnel. Et à la surprise de tout le monde, les Leafs prirent l'avance dans la série 3-0 à l'issue du 3e match. Lors du 4e match, les Red Wings remportèrent les honneurs pour tenter de réellement reverser l'ordre des choses, comme une revanche pure sur ce qui arriva 3 printemps plus tard. Et la chose se fit sentir encore plus lorsque la série fut 3-3 à la sortie du 6e match. Tout était aligné pour que les Leafs goûtent à la revanche très froide des Red Wings sur la glace de l'Olympia de Detroit.

Malheureusement pour les Red Wings et sa foule en furie, ça ne s'est pas déroulé de cette manière. D'ailleurs, ce fut le premier match dans lequel Hap Day ne fit pas jouer 11 joueurs, ajoutant une troisième ligne à son attaque. Ce match très tendu était 0-0 encore en troisième période quand une première douche froide s'abattit sur les Red Wings quand Mel Hill inscrit le premier but. La marque fut égalisé quelques minutes plus tard par un dénommé Murray Armstrong qui se faufila entre les défenseurs et déjoua McCool. Le match était donc nul avec quelques minutes à jouer quand le grand Babe Pratt, gagnant l'année précédente du Hart déjoua le jeune Harry Lumley pour porter la marque à 2-1. C'est avec ce pointage que le match se termina...

Pas de revanche, les Maple Leafs n'allaient pas être humiliés comme ils l'avaient fait 3 ans plus tôt aux Red Wings. Ils remportèrent la Coupe Stanley contre tout attente en alignant 11 joueurs dans la plupart des matchs. Ce championnat fut le premier de quatre en 5 ans...

Frank "Ulcer" McCool remporta le trophée Calder en tant que recrue de l'année. L'année suivante il joua une vingtaine de matchs avant de prendre définitivement sa retraite à l'âge de 28 ans... Il mourut en 1973... D'un ulcère d'estomac... Heh...

À noter que Frank Selke à l'époque était l'assistant de Conn Smythe et entre parenthèses après son nom sur la Coupe Stanley on retrouve le diminutif d'"Assistant Manager", Ass Man...



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