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mardi 17 octobre 2023

Gloire et misère: Anaheim

 


Voici une autre série de textes interminables qui devrait me prendre un autre 4 ans à finir.

Chaque franchise de la LNH ayant connu des hauts et des bas, j'ai pensé analyser chaque franchise sous deux angles différents, soient ses années de gloire (l'âge d'or) d'un côté et ses années de misère de l'autre (l'âge de crotte), tout en omettant en grande partie de parler des années «normales». Parfois on peut retrouver plus d'un âge d'or ou âge de crotte. Et vous allez voir que parfois la «gloire» et la «misère» sont relatives selon l'équipe. Genre je sais pas trop ce que ça va donner pour les Blue Jackets mais on verra rendu là.

J'ai en même temps établi quels ont été les différents «no man's land» de la LNH au cours des années, soit les pires endroits où on pouvait se retrouver comme joueur et/ou comme fan.

Allons-y donc.

(Mighty) Ducks d'Anaheim

Années de misère: 1999-2000 à 2001-02
Après quelques années d'expansion normales, même meilleures que beaucoup de clubs d'expansion, les Mighty Ducks ont continué à se développer et ont accédé aux séries pour la première fois en 1996-97. Menés par un duo excitant composé de Paul Kariya et Teemu Selanne, les Ducks semblaient bien enlignés vers la gloire. Cependant, les saisons suivantes furent décevantes pour tout le monde, dont Kariya qui manqua beaucoup de matchs dû à plusieurs blessures et une dispute contractuelle en 1997-98. 

Les Ducks ne firent les séries qu'une seule fois entre 1997-98 et 2001-02, et ce ne fut qu'une sortie rapide en première ronde au printemps 1999, saison où les fans eurent tout de même du bon hockey à se mettre sous la dent avec une saison de 100+ points chacun pour le duo Selanne/Kariya. 

Les deux joueurs regressèrent toutefois à des saisons de 80 points la saison suivante et on commença à sentir la lassitude s'installer à Anaheim où les assistances diminuèrent. Le bas-fond fut atteint en mars 2001 lorsque le directeur général Pierre Gauthier échangea le populaire Selanne à ses rivaux de division, les Sharks. Les fans n'ont jamais pardonné cet affront à Gauthier, qui avait promis de ne pas l'échanger, et il fut finalement limogé après la saison 2001-02, saison où les Ducks attirèrent le moins de spectateurs dans leur histoire, soit une moyenne de 12 000 par match.


Joueur emblématique de cette période: Jeff Friesen 
Celui obtenu en retour de Selanne, il a eu énormément de difficulté à remplacer son prédécesseur sur la première ligne et dans le coeur des fans. Et après une saison moyenne de seulement 43 points en 2001-02, il fut échangé aux Devils en compagnie d'Oleg Tverdovsky en retour de Petr Sykora, Mike Commodore et autres joueurs au travers de tout ça. Friesen revint ensuite hanter les Ducks lors de la finale de 2003, marquant notamment 2 buts lors du 7e match décisif, ce qui fit définitivement de lui l'un des plus mal-aimés des ex-Ducks.

Années de gloire: 2002-03 à 2010-11 / 2012-13 à 2016-17
Une fois Pierre Gauthier parti (spoiler: on réentendra ça une ou deux autres fois ailleurs), les Mighty Ducks, et ensuite seulement Ducks, sont devenus une équipe phare des années 2000. La sauce a commencé à lever dès leur saison surprise en 2002-03 où après trois ans sans faire les séries, le nouvel entraineur Mike Babcock (dans le temps qu'il devait être encore semi-gentil) mena l'équipe à sa première saison de 40 victoires et la finale contre les Devils dans une cause perdante. On assista alors à l'émergence de Jean-Sébastien Giguère comme gardien dominant.

Cela prendra ensuite quelques saisons à bien remettre tout en place, dont le départ de Kariya, le bref séjour de Sergei Fedorov et une petite saison hors des séries en 2003-04. Mais après de grosses acquisitions du nouveau DG Brian Burke (Scott Niedermayer, Chris Pronger, François Beauchemin), des choix au repêchages et des signatures judicieuses (Corey Perry, Ryan Getzlaf, Chris Kunitz) et surtout le retour d'exil de Selanne, les Ducks devinrent des brutes et connurent leur apogée en 2006-07 avec une victoire sans équivoque de la Coupe Stanley contre les Sénateurs, un parcours où ils ne perdirent que 5 matchs durant l'ensemble des 4 rondes.

 


Cette ère des Ducks, qu'on pourrait surnommer l'ère Randy Carlyle, dura jusqu'en 2010-11 et l'équipe connut 6 saisons de 40+ victoires durant cette période. L'équipe glissa en 2009-10 avec une exclusion des séries, mais se reprit l'année suivante avec 47 victoires et un trophée Hart et Maurice Richard pour Corey Perry.

Après un léger «reset» autour de 2012, les Ducks redevinrent compétitifs sous les ordres de Bruce Boudreau et malgré qu'ils ne sont jamais retourné en finale, les Ducks connurent leurs meilleures fiches à vie au milieu des années 2010 avec deux saisons de 54 et 51 victoires respectivement en 2013-14 et 2014-15. Durant cette deuxième partie de leur âge d'or, les Ducks se rendirent deux fois en finale de conférence.

Joueur(s) emblématiques de cette période: Chris Pronger/Scott Niedermayer


Ouf. J'avais comme pas le choix d'en prendre deux quand tu as deux défenseurs membres du temple à ta disposition. Non mais quel duo. Ils se succédèrent d'ailleurs comme capitaines. J'aurais pu aussi mettre Giguère ou même Getzlaf, Perry ou Selanne. Tant de choix tellement cette période fut glorieuse et diversifiée pour les Ducks. Mais Pronger et Niedermayer représentaient réellement à quel point cette équipe de 2006-07 était redoutable et à prendre au sérieux. Pronger était définitivement la pièce manquante au casse-tête, alors qu'il jouait avec les Oilers lorsque ces derniers avaient éliminé les Ducks en finale de conférence au printemps 2006. Quant à lui, Niedermayer eut un impact immédiat au niveau du leadership et connut même ses meilleures saisons offensives à Anaheim.

Années de misère: 2018-19 à maintenant
Un retour de Carlyle derrière le banc en 2016-17 n'a pas été très fructueux et les Ducks sont misérables et médiocres depuis, surtout par l'inaction et attitude crasse du DG Bob Murray qu'on a même désigné comme pire DG ici en 2021.

Leur dernière participation aux séries remonte à 2018, donc un record de franchise de 5 saisons consécutives (et probablement plus) sans y participer. Donc selon moi les partisans des Ducks vivent actuellement leurs pires moments. Pire que quand Selanne est parti (au moins ils leur restait Kariya). Leur fiche de l'an passée (23-47-0-9) est la pire de leur histoire avec leur pire pourcentage de victoire (.354). Même les premiers Mighty Ducks de 1994, avec Troy Loney, Bob Corkum et Terry Yake étaient meilleurs (33-46-5).


Murray a finalement démissionné en novembre 2021, suite en grande partie à des allégations d'abus verbaux envers les employés et les joueurs. C'est désormais Pat Verbeek, un de mes joueurs cultes qui est en poste comme DG et on lui souhaite bonne chance parce qu'à date, à part des jeux de la semaine de la part de Trevor Zegras, c'est «quackement» poche.

Joueur emblématique de cette période: John Gibson
On retrouve beaucoup de Ducks parmi nos récents récipiendaires de trophées LVEUP, surtout le pauvre Gibson, triple lauréat du trophée Gary «Suitcase» Smith. À moment donné faudrait bien trouver un autre goaler...

Ce sera tout pour ce premier tome, le prochain dans l'ordre alphabétique: Arizona. Oh boy que j'ai du pain sur la planche dans la colonne années décennies de misères...

1 commentaire:

capitaine a dit…

Quelle bonne idée de série de textes.
Bravo et surtout courage