Né le 25 février 1968 dans le petit village de Holland Landing (maintenant un quartier de Newmarket) en Ontario, Darrin Madeley fut ce qu'on appelle un ''late bloomer'' ou si vous préférez ma traduction boboche, une ''éclosion sur le tard''. Il joua son hockey mineur très loin des radars des recruteurs de la LNH, évoluant d'abord au niveau Junior A et étant ensuite relégué au Junior B vers la fin des années 80. Alors agé de 21 ans, il décida alors de se concentrer sur son éducation tout en jouant au hockey avec les Lakers de la Lake Superior University au Michigan, un club faisant partie de la 1re division de la NCAA, plus précisément dans la conférence ouest, la WCHA.
À sa première saison en 1989-90, il eut une fiche de 21-7-1 avec une moyenne de 2.42 et un pourcentage d'arrêt de 0.915. Il fut élu sur la deuxième équipe d'étoiles de sa division ainsi que sur l'équipe d'étoiles des recrues. Il répliqua avec une meilleure saison en 90-91 avec une récolte de 29-3-3, une place cette fois sur la première équipe d'étoiles en plus d'aider les Lakers à gagner leur division et participer au tournoi national. Ils perdirent cependant en 1re ronde.
Il repartit encore de plus belle en 91-92 avec une fiche inférieure de 21-6-4 mais par contre sa meilleure moyenne à vie à 2.01 et un pourcentage de 0.917. Lors de cette dernière année à Lake Superior, Madeley et les Lakers remportèrent le championnat national de la NCAA. Il remporta le MVP de sa division en plus d'être finaliste pour le trophée Hobey Baker attribué au meilleur joueur de la NCAA, trophée qui alla toutefois à Scott Pellerin.
(Note à moi-même, inclure Scott Pellerin dans cette série).
Suite à ce parcours exemplaire, Madeley attira l'attention des nouveaux Senators d'Ottawa qui lui offrirent un contrat pour leur saison inaugurale en 1992-93. Il fit partie de l'entourage de l'équipe pendant ses premières semaines d'existence et obtint son premier départ le 5 novembre 1992 contre Calgary. Madeley alloua 6 buts sur 21 lancers en 30 minutes d'action avant de se faire retirer du match. Il obtint à nouveau le départ le lendemain à Vancouver et alloua cette fois-ci 4 buts dans une défaite de 4-1. Les Senators décidèrent alors qu'il devait prendre de la maturité dans les mineures et signèrent éventuellement le québécois Daniel Berthiaume pour seconder adéquatement le partant Peter Sidorkiewicz. En seulement 2 matchs dans la LNH, Madeley avait alors une moyenne satanique de 6.66 buts par match... C'est quand même mieux que la moyenne de Berthiaume la saison suivante...
Mais Madeley avait assez bien fait à New Haven (il mérita même une place sur la 2e équipe d'étoiles) pour graduer à temps plein à Ottawa pour la saison 1993-94 afin de seconder le nouveau venu Craig Billington, obtenu des Devils en retour de Sidorkiewicz. À travers tout ça, le fait demeurait que les Senators voyaient grand pour Madeley, croyant fermement qu'il pourrait devenir un vrai gardien numéro un.
Dans ce rôle d'adjoint, Madeley obtint davantage de départs et comme ses comparses et prédécesseurs à Ottawa, il ''vit du rubber'' lors de cette saison où il joua 32 matchs. Comme les Senators ne s'améliorèrent que très marginalement en 93-94 (fiche de 14-61-9 au lieu de 10-70-4) et bien Madeley ne put vraiment se faire justice. Toutes ses prouesses au niveau universitaire ne purent se transposer au niveau de la LNH, encore moins au sein d'une pauvre équipe d'expansion qui visait davantage le plancher que le plafond...
Durant cette première saison complète, il n'obtint que 3 victoires contre 18 défaites et 5 matchs nuls, une moyenne de 4.36 et un pourcentage d'arrêt de .868 Il joua également 6 matchs dans la AHL durant cette saison et le club école continuait d'en arracher autant que le grand club (23-49-8) et Madeley ne remporta aucune victoire durant ce séjour.
Ouff.... Ça a pas l'air de tout repos... |
Ses chances de s'établir à Ottawa semblèrent encore plus minces la saison suivante suite à l'acquisition du vétéran Don Beaupre. Il fut retourné à Charlottetown et ne joua donc que 5 matchs durant la saison écourtée de 1995. Il remporta sa seule victoire de la saison lors de ce qui fut son dernier match en carrière dans la LNH, le 29 avril 1995 contre les Islanders. Il resta également à Charlottetown la saison suivante mais les Senators avaient pendant ce temps trouvé un autre gardien d'avenir en Damian Rhodes, qu'ils obtinrent des Islanders en retour de Beaupre. Ils décidèrent donc de tourner la page et ''prêtèrent'' Madeley aux Vipers de Detroit dans la IHL pour écouler cette dernière année de contrat. Il fit toutefois bien à Detroit et réussit ensuite à signer avec l'organisation des Sharks de San Jose mais il ne joua jamais avec eux et fut éventuellement racheté. Il joua donc la saison 1996-97 dans la AHL avec les Flames de St..John et aussi avec un retour de quelques matchs avec les Vipers.
Il tenta sa chance ensuite en Finlande et en Allemagne mais ce ne fut que très bref et il revint à chaque fois en Amérique, cette fois-ci dans la ECHL où il termina sa carrière en 1999 avec les Ice Pilots de Pensacola.
Il demeura dans le hockey après sa retraite comme entraineur au sein du programme de développement de l'équipe nationale américaine où il fut en poste de 2001 à 2005. Depuis 2012, il œuvre à titre de directeur des opérations hockey de l'équipe féminine de Lake Forest Academy en Illinois en plus d'être entraîneur de l'équipe masculine. Il entraîna d'ailleurs brièvement Alex DeBrincat avant que celui-ci ne se joigne à la OHL.
En 39 matchs dans la LNH, Darrin Madeley obtint une fiche de 4 victoires, 23 défaites et 5 matchs nuls.
En exactement 100 matchs dans la NCAA à Lake Superior, sa fiche fut de 71 victoires, 16 défaites et 8 matchs nuls.
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