J'aime beaucoup les histoires de familles de hockey, et d'autant plus les histoires des membres de ces familles qui n'ont jamais atteint les hauts niveaux de leurs frères. J'aime beaucoup l'histoire par exemple de Gary Sutter, le plus grand des frères Sutter, celui qui était, selon les dires de ses frères, le meilleur de sa famille. J'essaie aussi très avidement de mieux connaître la carrière par exemple de Jared Staal, le Staal qui n'a pas fait la Ligue nationale... Et bien, savez-vous que la grande famille du hockey québécoise, les Richard, avait un troisième frère qui a frôlé la LNH...
Il s'agit de Claude Richard...
Claude Richard est né en 1937. Il est donc d'un an le cadet de son frère Henri. Il débuta en compagnie de son grand frère autour des années 1953-54 dans le système du Canadien. Vous savez, c'était une époque où les joueurs signaient très tôt des contrats d'exclusivité avec les équipes de la NHL et se développaient dans leur système. Alors que le plus grand des jeunes frères du grand Maurice Richard montra une fiche de 56-53-109 en 54 match et devint ainsi le principal espoir du Canadien, le plus jeune des frères ne fit aucune bonne impression, ne jouant qu'un seul match durant cette saison. Ainsi, alors qu'Henri prit par la suite le chemin des Canadiens de Montréal afin de rejoindre son fameux frère, Claude se joignit à l'équipe des Canadiens de Hull-Ottawa, le club école, équipe qui d'ailleurs évoluait dans 3 ligues.
C'est en 1957-58 que Claude connut sa meilleure saison, récoltant 70 points (36 buts et 34 passes) en 62 matchs. Les Canadiens de Ottawa-Hull, alors dirigé par Sam Pollock et avec Scotty Bowman comme entraîneur, remporta d'ailleurs lors de cette saison la Coupe Memorial avec des joueurs comme Gilles Tremblay, Bobby Rousseau, Ralph Backstrom et le héros de ma ville natale, Jean-Claude Tremblay. Cette saison assez impressionnante de Claude richard lui valut une invitation au camp du Canadien avec ses deux frères, alors champions de la Coupe Stanley...
(Les Canadiens d'Ottawa-Hull de 1957-58, gagnants de la Coupe Memorial. Selon mes calculs, Claude Richard serait le dernier dans la rangée du bas)
Le Canadien à cette époque était une force tellement dominante que le principal ennemi était à l'intérieur. L'époque des 6 équipes étant déjà un club sélect pour les joueurs aspirant à la LNH, accéder au Canadien de Montréal relevait de l'exploit. Avec son système de filiales qui faisait en sorte que plusieurs étaient appelés, très peu pouvaient se tailler une place avec le grand club. À cette époque, les camps d'entraînement du Canadien étaient reconnus comme étant des moments très intenses, car ils représentaient l'une des rares occasions pour les jeunes de pouvoir déloger un vétéran. Claude Richard fut donc invité avec dans les plans de pouvoir potentiellement se tailler ne place en compagnie de ses frères, et ainsi aider à relancer la carrière de son légendaire ainé comme son frère Henri l'avait fait quelques années auparavant. Malheureusement, un coup de patin n'étant pas digne de ses frères aurait eu raison des chances du plus jeune Richard, qui fut retourné au club d'Ottawa-Hull pour la saison 1958-59.
La saison suivante, Richard fut à nouveau coupé lors du camp des Canadiens et envoyé à nouveau à Hull-Ottawa, équipe dorénavant devenue équipe professionnelle. Après cette première saison au niveau professionnel, Claude Richard prit le chemin des Larks de Jersey de la EHL où pour la première fois de sa carrière, il porta le fameux 9 rendu célèbre par son frangin. Après une saison, il revint à Montréal pour évoluer avec les Olympiques de Montréal, une équipe de hockey senior avec lequel évoluait Denis Brodeur, le papa de Martin. L'équipe se rendit en finale de la Coupe Allan et s'inclinèrent. C'était une époque où ce trophée (un peu déglingué de nos jours quand on le voit au Temple de la Renommée), remis à la meilleure équipe senior, était une grosse affaire...
Après une autre saison en 1962-63 avec les Olympiques (reste à savoir pourquoi, au début des années 60 une équipe de Montréal s'appelait comme ça...), Richard se retira, sans la gloire de ses grands frères... Par contre, il est fort à parier que dans une LNH à plus de 6 équipes, à l'instar de centaines de joueurs de ces époques, il aurait peut-être eu une plus longue carrière... Il n'est par contre pas tant fort à parier que le Vest Pocket Rocket aurait eu une aussi brillante carrière que ses frangins...
Une lectrice m'a écrit pour me demander si je peux l'aider à trouver d'où venait un logo. Il s'agit bien certainement d'un logo des Nordiques de Québec mais à la différence qu'il a une feuille d'érable en lieu de la rondelle. Ce logo vient d'un veston où il est également brodé un "Coaching Staff 1998-99", date donc où le monde libre s'était enfin débarrassé des forces du Mal depuis 3 ans. Voici donc des photos de ce veston que ladite lectrice m'a fait parvenir!
Je ne sais pas si elle est la propriétaire dudit veston, ça me semble une belle pièce à avoir dans une collection de machins étranges de hockey!
Si vous pouvez m'aider et mieux encore, aider une gente lectrice, répondez sur la page Facebook de LVEUP ou dans les commentaires!
Bill Veeck eut ses premiers contacts privilégiés avec le baseball par l’entremise de son père, William Sr. D’abord journaliste, il fut nommé président des Cubs en 1918. Suite à des chroniques critiques envers l’équipe, le propriétaire, William Wrigley, le mit au défi de gérer le club, ce que William Sr. fit. Les Cubs gagnèrent le championnat de la Ligue Nationale en 1929 et 1932, mais pas la Série Mondiale.
À l’âge de 11 ans, William Sr. fit engager le jeune Bill pour divers petits emplois au sein de l’équipe. Le père mourut en 1933, mais le fils demeura avec les Cubs et monta jusqu’au poste de trésorier. La légende veut que ce soit lui qui ait eu l’idée de planter des vignes sur les murs du Wrigley Field. Par contre, comme pour biens des faits d’armes de Veeck, certaines versions diffèrent et il n’est pas toujours évident de distinguer la réalité de la légende.
En 1941, malgré son manque de moyens, il acheta avec un partenaire une équipe en difficultés financières, celle des Brewers de Milwaukee de l’Association Américaine (aucun lien avec la franchise des Majeures actuelle du même nom). C’est alors qu’on vit à l’œuvre pour la première fois son sens du marketing. Il mit en place des promotions où il donna des animaux vivants (des homards, des poulets et d’autres oiseaux, des cochons d’Inde, un cheval, etc.) et des blocs de glace. Il organisa également des mariages au marbre.
Malgré tout, il dut gérer son équipe à distance pendant un moment. Il servit dans l’armée et subit une blessure qui lui coûtera éventuellement une jambe. D’ailleurs, en son absence, en 1944, son partenaire embaucha Casey Stengel comme gérant, malgré ses insuccès passés à la tête des Dodgers de Brooklyn et des Braves de Boston. Lorsque Veeck apprit la nouvelle, il était furieux et le qualifia de clown. La suite des événements donna raison à Stengel, qui aida les Brewers à gagner le championnat et qui fut ensuite à la tête de la dynastie des Yankees des années 1950.
La guerre ne l’empêcha pas malgré tout d’avoir d’autres projets. En 1942, il vint près de mettre la main sur les Phillies de Philadelphie, une franchise misérable qui dut attendre jusqu’en 1980 avant de gagner sa première Série Mondiale. Son plan audacieux était le suivant : engager de nombreux joueurs de la Ligue des Noirs pour renflouer son équipe. Par contre, le Commissaire Kennesaw Mountain Landis était farouchement contre l’idée et la vente fut bloquée.
Il demeura néanmoins co-propriétaire des Brewers qui, après leur avoir fait connaître du succès, furent vendus en 1945 avec un profit de 275 000$ pour Veeck.
En 1946, suite à un autre montage financier légèrement créatif, il acheta les Indians de Cleveland. Il mit les parties à la radio et s’assura d’amener son sens du marketing particulier avec lui.
En 1947, il embaucha Larry Doby, le premier noir de la Ligue Américaine. Lorsqu’on le présenta au reste de l’équipe, seulement trois joueurs refusèrent de lui serrer la main. Veeck se débarrassa des trois. En 1948, il embaucha la légende de la Ligue des Noirs, le lanceur Satchel Page, qui devint à 42 ans la plus vieille recrue de l’histoire.
La même année, un projet d’échange impliquant le joueur vedette et gérant Lou Boudreau fut éventé. Les partisans firent alors sentir leur colère aussitôt. Veeck retourna ce désastre à son avantage lorsqu’il affirma qu’il désirait être à l’écoute des partisans et fit donc signer une prolongation de contrat à Boudreau.
Les Indians, qui jusqu’à récemment en arrachaient à ce chapitre, atteignirent 1,5 million de spectateurs, parmi les meilleurs de la ligue. Sur le terrain aussi, les choses se passaient bien, alors qu’ils remportèrent en 1948 leur première Série Mondiale depuis 1920 (et leur dernière à ce jour). Lou Boudreau (celui-là même que Veeck voulait échanger) remporta le titre de joueur le plus utile de la Ligue Américaine. Au total, 2,6 millions de personnes franchirent les tourniquets cette année-là.
Lorsque la saison 1949 se passa moins bien, il organisa l’enterrement du fanion soulignant la victoire de 1948, au grand déplaisir de plusieurs joueurs et partisans.
Toujours en 1949, il vendit l’équipe pour régler son divorce. Sa femme, qui en avait déjà marre du baseball et de la vie mondaine de son mari, l’avait obligé à vendre les Brewers de Milwaukee en 1945. Cette fois, elle en avait tout simplement assez. Comme Veeck n’était pas indépendant de fortune et que son avoir reposait presque exclusivement sur les Indians, il dut les vendre.
En 1950, il se remaria avec quelqu’un plus proche de son mode de vie. Sa deuxième femme était issue du monde des relations publiques et travaillait avec les Ice Capades.
Veeck ne mit pas de temps à retourner au baseball. En 1951, il acheta les misérables Browns de St-Louis, une équipe qui n’avait attiré que 247 131 spectateurs la saison précédente. Plusieurs pensaient que le but de Veeck était de les déménager. Leurs rivaux de la Ligue Nationale, les Cardinals, étaient beaucoup mieux gérés, mais étrangement, leur stade commun, le Sportsman’s Park, appartenait aux Browns. Veeck décida plutôt de tenter de sortir les Cardinals de la ville. Il décora alors le stade seulement aux couleurs des Browns. De plus, il embaucha d’ex-Cards. Dizzy Dean devint annonceur. Roger Hornsby devint gérant.
Au niveau promotionnel, il alla encore plus loin. Il organisa un match interactif, où les partisans pouvaient voter pour la stratégie à employer : vol, amorti, changement de lanceur, etc. Étrangement, les faibles Browns remportèrent ce match.
Mais son coup le plus remarqué fut probablement l’embauche d’un nain, Eddie Gaedel, pour jouer pour les Browns. (voir texte du 5 juin 2010)
L’assistance aux matchs de son équipe augmenta. En 1952, ils attirèrent 518 796 spectateurs. Il s’agissait d’une hausse substantielle, mais ça demeurait tout de même le plus faible total du baseball majeur. Non seulement les finances de Veeck se détérioraient, mais il y eut aussi des changements du côté des Cardinals. Leur propriétaire eut des problèmes d'impôt et dut les vendre. L’acheteur fut August Busch, le propriétaire de la brasserie Anheuser-Busch, et dont les poches étaient, c’est le moins qu’on puisse dire, beaucoup plus profondes que celles de Veeck. Il devenait donc évident que Veeck n’allait pas sortir les Cardinals d’August Busch de St-Louis.
Veeck vendit le stade à Busch. Il vendit aussi plusieurs joueurs, ainsi que son ranch personnel pour éviter de couler. À leur dernier match, les Browns ont manqué de balles neuves.
La seule solution était de déménager l’équipe. Mais le sachant coincé, les autres propriétaires saisirent l’occasion de se débarrasser de ce gênant collègue. Ils refusèrent le déménagement. Veeck dut donc vendre à un groupe qui transporta l’équipe à Baltimore pour en faire les Orioles.
Veeck tenta par la suite d’acheter les Athletics de Philadelphie, les Tigers de Détroit et le cirque Barnum & Bailey, mais sans succès.
C’est finalement à Chicago, sa ville natale, qu’une porte s’ouvrit. Il ne s’agissait toutefois pas des Cubs, mais de leurs modestes rivaux, les White Sox. Grace Comiskey, la veuve de Charles, venait de mourir et laissa ses actions à sa fille Dorothy, plutôt qu’à son fils Charles II, qui en détenait déjà un bloc et qui gérait l’équipe. S’en suivit des disputes et la mise en vente des actions de Dorothy. Charles II soumit une offre très basse et Dorothy choisit plutôt de vendre ses actions à un groupe avec nul autre que Bill Veeck à sa tête.
Toujours aussi arrogant, les relations entre le fils Comiskey et son nouveau « partenaire » furent pour le moins tendues. Pendant que Veeck s’affairait à rentabiliser les White Sox, Comiskey multiplia les démarches légales.
Veeck se remit à redoubler les promotions. Il remit des orchidées à la fête des mères, de la bière et des tartes. Considérant qu’ils aidaient le club en termes de relations publiques, il fit une journée où les chauffeurs de taxi et les tenanciers de bar furent admis gratuitement. Après qu’un de leurs joueurs, Al Smith, fut hué par la foule, il invita tous les Smith à être ses invités.
En 1959, les assistances aux matchs des White Sox atteignirent 1 423 144, un record d’équipe et à peine moins que le record des Cubs, établi en 1929, alors que l’équipe était géré par le père de Veeck. Les « Go Go Sox » atteignirent la Série mondiale pour la première fois depuis le scandale des Black Sox en 1919, mais perdirent face aux Dodgers. Voulant corriger le manque de puissance de son équipe, Veeck échangea alors de jeunes espoirs contre des joueurs établis. La stratégie ne fonctionna pas vraiment et les White Sox durent attendre jusqu’en 1983 avant de retourner en éliminatoires.
En 1960, Veeck installa un tableau indicateur « explosif », avec des feux d’artifice lorsque les White Sox frappaient un circuit. Il produisait aussi une multitude de bruits qui sont aujourd’hui communs, mais qui étaient inédits à ce moment. Veeck y alla aussi d’une autre innovation qui est maintenant la norme, soit celle de broder le nom des joueurs sur leur uniforme. Les assistances montèrent à 1,6 million, mais Veeck dut se résoudre à vendre ses actions, en raison de problèmes de santé.
Une fois remis sur pieds, Veeck tenta à nouveau de revenir au baseball. Il fit des démarches pour mettre la main sur les Senators de Washington et les Orioles de Baltimore, sans réussir. Déjà méprisé dans les cercles du baseball, il ne se fit pas d’ami en témoignant en faveur de Curt Flood, qui remettait en cause la clause de réserve.
Finalement, en 1975, les White Sox étaient au bord de la faillite. Le quartier autour du Comiskey Park se détériorait rapidement et les assistances diminuaient tout autant. Veeck mit alors sur pied un groupe d’investisseurs, incluant son ami de toujours, l’ancienne étoile Hank Greenberg, pour racheter les Sox. Par contre, le Baseball Majeur refusa la transaction, arguant qu’elle reposait sur un levier financier trop fort (comme toutes les transactions de Veeck d’ailleurs). Veeck alla donc chercher plus d’équité, mais la transaction fut de nouveau rejettée. En fait, le vrai problème était qu’on ne voulait pas être encombré de Veeck pour une quatrième fois. Par contre, en l’absence d’alternatives valables, un nouveau vote fut finalement tenu et Veeck refit l’acquisition des White Sox.
Par contre, à peine treize jours après son retour, un jugement abolit la clause de réserve, pavant la voie aux joueurs autonomes et à l’augmentation vertigineuse des salaires des joueurs. Veeck étant pratiquement le seul propriétaire pour qui son club de baseball représentait l’essentiel de son avoir, ceci représentait un problème majeur. Comment compétionner avec les autres, qui détenaient des fortunes acquises ailleurs et pour qui leur club de baseball n’était qu’un à-côté? La chose était pour le moins ironique, considérant que Veeck avait témoigné en faveur de Flood quelques années plus tôt.
Malgré tout, ça ne l’empêcha pas de faire des parades de chevaux et de bétail sur le terrain et de faire porter, l’espace de quelques matchs, des bermudas à ses joueurs. En 1976, les Sox attirèrent 915 000 spectateurs, tout de même une augmentation de 20%, malgré une dernière place dans la Ligue Américaine. (Au niveau du baseball majeur, seulement les Expos ont fait pire.)
En 1977, pour contourner ses limites budgétaires et pour prendre avantage du nouveau système de joueurs autonomes, Veeck inventa le joueur de location. L’idée d’aller chercher un joueur en fin de contrat est aujourd’hui répandue. Mais l’intention initiale de Veeck n’était pas d’obtenir les morceaux manquants à une équipe aspirant aux grands honneurs, mais bien de bénéficier du facteur de motivation supplémentaire du joueur qui veut impressionner pour obtenir un gros contrat. Dans son cas, les résultats ne furent pas concluants, car il dut offrir de jeunes espoirs pour obtenir des joueurs qui quittèrent à la fin de la saison. Les White Sox s’améliorèrent, mais ils étaient loin d’être une équipe dominante. Par contre, ils battirent leur record d’assistance.
Ce n’était toutefois qu’une question de temps avant que le système d’agents libres vienne à bout des faibles moyens de Veeck. Ça ne l’empêcha pas de créer un dernier moment d’outrage au baseball le 12 juillet 1979, lors de sa soirée « Disco Démolition ». Voulant montrer que les Sox étaient dans le vent et attirer un public plus jeune, il vendit des billets à 98 cents pour un programme double, demandant aux spectateurs d’apporter un disque disco. Entre les deux matchs, il était prévu de faire exploser les disques. Une foule immense se présenta, incluant plusieurs personnes dans un état second. Les disques furent transformés en frisbees, le tout vira en émeute et le deuxième match fut concédé par forfait aux Tigers, puisque le terrain était devenu inutilisable.
À court d’argent et ayant une santé chancelante, Veeck vendit finalement les White Sox en 1980. Lorsque la nouvelle administration affirma qu’elle avait l’intention de mettre de l’avant une opération de première classe, Veeck se sentit visé. Vexé, il ne retourna jamais au Comiskey Park. Il retourna alors là où tout avait débuté, en devenant un régulier des estrades populaires du Wrigley Field.
Fumeur invétéré, Bill Veeck mourut d’un cancer du poumon en 1986, à l’âge de 71 ans.
Le “Champion of the Little Guy” est membre du Temple de la Renommée du Baseball depuis 1991.
Sources : “Baseball’s Showman” de Nick Acocella, ESPN Classic (espn.go.com), “Bill Veeck” de Warren Corbett (sabr.org), “Bill Veeck : A Baseball Mastermind” de Mike Brewster, 26 octobre 2004, Business Week (businessweek.com), wikipedia.org.
Je faisais des blagues cette semaine à propos du fait que Sergei Zubov devrait maintenant partager sa date d'anniversaire avec le seul et unique Bébé Royal®. S'en est suivi beaucoup de commentaires sur la page Facebook du blogue à propos de la carrière de Zubov qui m'ont rappelé un point assez faible dans mes connaissances de hockey : j'ai l'amnésie de la fin des années 90... Pour diverses raisons, le Canadien était moche, j'étais trop punk pour regarder le hockey, ce sport bourgeois, ou encore que j'avais plus à faire de mes samedis que d'écouter justement cette dite équipe de bourgeois sous-performer que j'ai presque pratiquement pas écouté le hockey entre 1995 et, disons, 2003, année où j'ai emménagé à Montréal et où j'ai redécouvert les joies de prendre le temps de boire une petite frette en regardant le hockey... Ça veut dire que vous pouvez me parler de n'importe quoi qui s'est déroulé durant les années 90, du genre le Big 3 des Stars de Dallas dont ledit Sergei Zubov faisait parti, de Chris Pronger dans son prime, de comment Peter Forsberg était bon ou de Christian Laflamme avec le Canadien, je ne pourrai pas contre-argumenter tellement j'ai été amnésique de hockey durant ces années...
(Quoi que je me rappelle de Christian Laflamme avec le Lois Jeans de Pont-Rouge...)
Ça veut dire que j'ai passé, moi qui dans ma prime jeunesse était déjà un freak d'équipes éphémères et de joueurs à moustaches, à côté de perles côté équipes avec un nom et un look douteux que je découvre toujours sur le tas comme c'est le cas du sujet principal de ce texte, les Matadors de Miami.
Toujours cette semaine, j'ai partagé sur Facebook un texte à propos de la genèse des Sharks de San Jose et comme d'habitude, la switch de tous les abonnés de la page Facebook a décollé et s'en est suivi d'une méga discussion sur cette équipe fétiche de notre enfance. Je vous connais tous, vous aviez entre 7-8 et 13-14 ans en 1991, vous avez capoté sur le look des Sharks, avez possédé tous les produits dérivés de cette équipe et essayé surtout de ramasser toute ces cartes de Pat Falloon, ce prodige sous-performant, Doug Wilson, ce vestige des années 70 avec pas de casque qui avait l'air décalé chronologiquement avec son chandail turquoise, de Bryan Hayward et son méga masque (j'avais le poster dans ma chambre) et très important dans le cas qui nous concerne, de Kelly Kisio...
Kelly Kisio...
J'aime toujours namedropper Kelly Kisio. Il ne s'en fait plus des joueurs comme ça, des joueurs qui avaient toujours l'air fatigués sur leur photos (comme sur la carte montrée précédemment) ou encore qui avaient l'air vieux. Kelly Kisio devait déjà avoir l'air d'un pappy à 20 ans... Kelly Kisio qi a connu sa meilleure saison en carrière en 1992-93 avec les mêmes Sharks qu'il savait bons à rien, accumulant 78 points... Kelly Kisio qui bien qu'ayant l'air d'un papy fatigué joua le match des étoiles de 1993 à Montréal, remplaçant celui qu'on aurait tant voulu qu'il soit bon, le mauvais cheval sur lequel on a misé, Pat Falloon...
Et les Matadors dans tout ça?
C'est en parlant de Kelly Kisio dans son prime habillé en turquoise que m'est venu l'idée d'une échange qui aurait fait en sorte que le Canadien aurait pu gagner la Coupe Stanley plus facilement en 1993, échanger Benoît Brunet et Gilbert Dionne contre Pat Falloon et Kelly Kisio... N'en fallait pas plus pour que la discussion diverge et parte ailleurs, vers nul autre que Gilbert Dionne... On me mit alors la puce à l'oreille sur un grand évènement de l'histoire des États-Unis, la fois où les Cyclones de Cincinnati de la ECHL ont retiré le chandail du petit frère de Marcel en 2006 pour services rendus. Le maire de cette ville a même poussé l'audace jusqu'à nommer le 2 décembre le "Gilbert Dionne Day". Si on a longtemps célébré Dollard Des Ormeaux ici, je ne vois pas pourquoi célébrer annuellement Gilbert Dionne...
Et les Matadors... C'est en cherchant à propos de ce fait historique à propos du "Gilbert Dionne Day", je suis allé sur la page Wikipedia et j'ai appris que la franchise qui est dorénavant les Cyclones de Cincinnati étaient les Matadors de Maimi. N'en fallait pas plus pour que j'essais de trouver plus d'information à propos de cette équipe.
C'est en 1998-99 que les River Frogs de Louisville de la ECHL déménagèrent à Miami pour devenir les Matadors. L'idée d'apporter une équipe à Miami pour évoluer dans le Miami Arena alors domicile des Panthers et du Heat était de rendre accessible le sport professionnel pour les familles, donc de tenter l'aventure du hockey ineur professionnel plutôt que baisser les prix des matchs des Panthers... C'est à l'occasion d'un match contre les Stingrays de la Caroline où des capes de matadors furent données aux plus de 3000 fans présent au Miami Arena (qui avait un peu plus de 6000 places dans cette configuration) que les Matadors débutèrent leur saison...
Question de faire du namedropping, il est très important de mentionner Reijo Ruotsalainen était l'assistant entraîneur des Matadors...
Bien que l'idée fut bonne de donner une sorte d'alternative aux gros noms du sport de Miami, la popularité de l'équipe ne se concrétisa jamais (à votre grande surprise probablement). De mauvaises performances sur la glace, un marché peu intéressé au hockey ont eu rapidement raison de cette équipe au logo atroce qui devint une franchise dormante après cette saison. La franchise fut réanimée pour devenir les Cyclones qui étaient membres de la IHL auparavant et furent, comme plusieurs autres équipes de ccette ligue, rétrogradés dans la ECHL lors de la dissolution de la ligue...
Savez-vous que les Cyclones ont également retiré le numéro 14 de Pete Rose? On l'aurait retiré parce que les Reds ne peuvent le retirer en raison de son bannissement du baseball majeur...
Gilbert Dionne et Pete Rose, un ancien Canadien et un ancien Expos, sont dorénavant unis pour l'éternité au plafond d'un aréna de Cincinnati...
Être un ex-joueur de la LNH semble presque être un prérequis pour devenir entraîneur. Telle une coterie, les liens sont tissés serrés et on embauche souvent comme entraîneur ou comme dépisteur un ancien coéquipier, ou on repêche son fils. Oui, le fait d'y avoir déjà été et de savoir de l'intérieur ce que c'est la Ligue Nationale est un atout. Mais ça n'explique pas tout.
Je n'ai rien contre Stéphan Lebeau, mais honnêtement, quelles sont les chances qu'on embauche un entraîneur-adjoint pour la Ligue Américaine à partir du Bishop's College School de Lennoxville, si on ne le connaissait pas auparavant?
Voici donc les entraîneurs actuels lors de leur carrière dans la Ligue Nationale. On y retrouve toute la gamme, de la super-vedette au joueur qui n'a fait que passer. Certains ont aussi eu une carrière, mais ils ne sont pas restés dans la grande ligue suffisamment longtemps pour avoir une carte (Claude Julien, Jack Capuano, Alain Vigneault, Peter Laviolette, Todd McLellan et Claude Noël).
Au total, 20 sur 30 ont au moins joué un match dans la LNH.
D'autres ont joué dans les mineures, mais ne se sont jamais rendus au plus haut niveau (comme Mike Yeo, Michel Therrien, Peter DeBoer et John Tortorella par exemple).
Colorado, Toronto et Washington ont embauché des joueurs qui ont déjà porté leur uniforme.
On remarque par ailleurs que les anciens Whalers semblent avoir la cote.
Si le premier joueur d'origine chinoise à atteindre la LNH s'appelait Kwong (voir texte du 15 juillet 2013), il en va de même pour le premier à jouer dans la LCF. Pourtant, les deux n'avaient aucun lien de parenté. Si Larry (le hockeyeur) était originaire de Colombie-Britannique, Normie (le footballeur) était originaire d'Alberta.
Utilisé dans le champ arrière, Normie fit d’abord ses débuts avec les Stampeders de sa ville natale en 1948. L’année suivante, il fut membre de l’équipe gagnante de la Coupe Grey, une première pour Calgary.
À partir de la saison 1951, il s’aligna avec leurs rivaux albertains, les Eskimos, à qui il avait été échangé. Il fit alors partie de la puissante équipe qui donna tant de fil à retordre aux Alouettes de Sam Etcheverry. Les Eskimos mirent la main sur la Coupe Grey en 1954, 1955 et 1956, chaque fois contre les Alouettes.
Au niveau individuel, celui qu’on surnommait le « China Clipper » fut désigné deux fois le meilleur canadien de la ligue (1955 et 1956) et fut membre de l’équipe d’étoiles quatre fois.
Il prit sa retraite comme joueur en 1960 et fut élu au Temple de la Renommée du football canadien en 1969. Son numéro 95 a été retiré par les Eskimos en 1983.
Par la suite il a continué à se consacrer au sport. Il fit d’abord partie du groupe de sept personnes (avec entre autres Nelson Skalbania, voir texte du 3 septembre 2011) qui acheta les Flames d’Atlanta en 1980 pour les déménager à Calgary. Comme il conserva ses actions jusqu’en 1994, il était donc là lorsque les Flames gagnèrent la Coupe Stanley en 1989. Par le fait même, on retrouve donc son nom autant sur la Coupe Grey que sur la Coupe Stanley.
Il s’est également impliqué dans le sport qu’il avait pratiqué, étant directeur-gérant des Stampeders de Calgary de 1988 à 1991.
De 2005 à 2010, il servit comme lieutenant-gouverneur de l’Alberta.
Il
fut une période où un nombre important de joueurs des Canadiens arrondissaient
leurs fins de mois en vantant les mérites d’une marque d’équipement.
Guy Lafleur, évidemment, avec Glen Hanlon et son chandail en "V" jaune en arrière plan
Larry Robinson, dans sa période moustachue
Steve Shutt, un peu crispé
Même le sympathique Réjean. (Je ne sais pas si c'est son fils Jean-François, aujourd'hui entraîneur de l'Armada de Blainville-Boisbriand, à ses côtés.)
Et le moins sympathique Scotty Bowman. (Heureusement, il s'est amélioré avec l'âge.)
Y avait-il quelqu'un d'autre que Mats Naslund qui utilisait cette marque?