Né le 17 septembre 1968 à Voskresensk, une banlieue de Moscou, Valeri Mikhailovich Zelepukin fit d'abord ses classes principalement avec le club de son patelin, le Khimik Voskresensk, où il joua de 1984 à 1991 à l'exception de deux saisons passées avec le CSKA Moscou. Joueur rapide et habile avec la rondelle, il était également capable de se défendre et de jeter les gants occasionnellement. C'est avec ce profil de joueur complet qu'il se fit remarquer et qu'il devint un joueur parfait pour le système de l'équipe qui le repêcha dans la LNH.
Le public nord-américain fit la connaissance de Zelepukin lors du championnat du monde junior de 1987, ce fameux tournoi qui se solda par une disqualification des équipes canadiennes et soviétiques suite au match du 4 janvier 1987 où les deux équipes quittèrent leur banc respectif et déclenchèrent une bagarre générale (voir texte du 26 décembre 2016). Incapables de mettre fin aux disputes, les officiels quittèrent le match et les responsables de l'aréna éteignirent les lumières. Le match fut annulé et les deux équipes furent ainsi disqualifiées.
Zelepukin fut malgré lui un des acteurs principaux des événements qui menèrent à cette mêlée. C'est tout d'abord un joueur du nom de Pavel Kostichkin qui démarra les premières hostilités en cinglant Theoren Fleury, qui se rua ensuite sur Kostichkin. Zelepukin, qui jouait alors avec une blessure à l'épaule, était au même moment aux prises avec Mike Keane qui avait le dessus. La légende raconte que l'attaquant Evgeny Davydov quitta le banc des russes pour défendre Zelepukin et c'est ainsi que les canadiens firent de même et que les choses dégradèrent totalement.
Zelepukin n'était alors qu'un joueur de soutien qui jouait principalement sur les trios défensifs. Mais le tout changea durant la saison 1989-90 lorsqu'il revint avec le Khimik Voskeresensk après ses deux années passées avec le CSKA. Il débloqua offensivement avec 17 buts et 31 points en 46 matchs en plus de participer à la Super Series de 1990, cette tournée annuelle de matchs d'exhibition entre des clubs russes et quelques clubs de la LNH.
Zelepukin obtint 3 buts lors de cette série de 6 matchs, ce qui convainquit les Devils du New Jersey de prendre un pari tardif en faisant sa sélection en 11e ronde (221 au total) du repêchage de 1990. Il était à l'époque assez commun de voir des équipes de la LNH prendre de tels paris sur des joueurs soviétiques plus âgés lors des dernières rondes.
Zelepukin obtint 3 buts lors de cette série de 6 matchs, ce qui convainquit les Devils du New Jersey de prendre un pari tardif en faisant sa sélection en 11e ronde (221 au total) du repêchage de 1990. Il était à l'époque assez commun de voir des équipes de la LNH prendre de tels paris sur des joueurs soviétiques plus âgés lors des dernières rondes.
Il joua une dernière saison avec le Khimik en 1990-91, année où il remporta également la médaille de bronze aux championnats du monde.
Il fit ensuite le saut en Amérique lorsque les Devils l'assignèrent avec leur club-école, les Devils d'Utica pour la saison 1991-92. Il démarra en force à Utica avec une récolte forte impressionnante de 20 buts et 9 passes en seulement 22 matchs, suite à quoi les Devils furent assez convaincus et le firent monter dans la LNH. Il termina donc la saison au New Jersey et s'en sortit bien avec 13 buts et 31 points en 44 matchs en plus de deux points en 4 matchs des séries.
Zelepukin avec son capitaine Bruce Driver en arrière-plan... retenez ce nom |
Il confirma ensuite sa place dans la hiérarchie de la jeune équipe montante avec 23 buts et un sommet en carrière de 64 points durant la saison 1992-93. Le Devils se firent toutefois éliminer de nouveau en première ronde et amenèrent un nouvel entraîneur du nom de Jacques Lemaire pour la saison 1993-94. Zelepukin régressa à 57 points mais obtint tout de même un sommet de 26 buts dans le nouveau système de Lemaire qui mena les Devils à leur première saison de 100 points de leur histoire.
Zelepukin marqua ensuite le plus grand but de sa carrière soit le but égalisateur avec seulement 7.7 secondes à jouer lors du 7e match de la finale de conférence contre les Rangers. Les Devils s'inclinèrent toutefois en prolongation mais ce n'était que partie remise.
Les Devils se reprirent en 1995 après le lock-out et remportèrent leur première Coupe Stanley. Zelepukin n'était cependant plus vraiment un facteur à ce moment. Il ne joua que 4 matchs durant cette saison écourtée alors qu'il fut inactif pendant 3 mois après avoir été atteint à l’œil par le bâton de son coéquipier Bruce Driver lors d'un entraînement. Il revint à temps pour la fin de la saison et les séries mais fut rétrogradé sur les deux derniers trios et n'obtint que 3 points en 18 matchs lors de ces séries, étant même laissé de côté lors du 4e match décisif de la finale contre les Red Wings.
Il ne fut ensuite plus jamais le même après cette blessure et ce n'est que par très courts moments qu'il retrouva sa touche offensive d'autrefois. Il n'obtint que 6 buts et 15 points en 61 matchs la saison suivante avant de rebondir quelque peu en 1996-97 avec 14 buts et 38 points.
Lors de la saison 1997-98, les Devils étaient en impasse avec l'attaquant Bill Guérin qui avait fait la grève au camp d'entraînement et qui avait des problèmes personnels avec Lou Lamoriello. Dans l'autre conférence, les Oilers d'Edmonton avaient des problèmes similaires avec leur jeune attaquant Jason Arnott. Les deux équipes s'échangèrent donc leurs cas à problèmes respectifs. Guerin mit le cap sur Edmonton en compagnie de Zelepukin en retour d'Arnott et du défenseur Bryan Muir.
Après une fiche de seulement 2 buts et 10 passes en 35 matchs au New Jersey, Zelepukin espérait retrouver le fond du filet avec une équipe plus offensive. Ce ne fut malheureusement pas le cas alors qu'il obtint des statistiques presque identiques avec les Oilers où il obtint 2 buts et 10 passes en 33 matchs. Au moins il put tout de même retirer du bon de sa saison 1997-98 alors qu'il fit partie de l'équipe olympique russe pour les jeux de Nagano avec qui il remporta la médaille d'argent.
Mais les Oilers ne continuèrent pas l'aventure dans son cas et l'envoyèrent aux Flyers avant la saison suivante en retour de l'ailier Daniel Lacroix. Il joua deux saisons comme joueur de soutien à Philadelphie, amassant respectivement 25 et 32 points. Il signa ensuite comme agent libre avec les Blackhawks en 2000-01.
Après un maigre 3 buts et 7 points en 36 matchs, les Blackhawks l'envoyèrent terminer la saison dans la ligue américaine avec les Admirals de Norfolk. Il s'agissait de son premier séjour dans la ligue américaine depuis la saison 1991-92. N'ayant pas davantage de plan d'avenir pour ce joueur décevant, les Blackhawks le gardèrent également dans la AHL la saison suivante.
Ses obligations contractuelles envers les Blackhawks terminées, Zelepukin retourna en Russie pour la saison 2002-03. Il joua d'abord une saison pour le Ak Bars Kazan et ensuite deux saisons pour le SKA St-Petersbourg. Il termina ensuite sa carrière à la maison en jouant une dernière saison avec le Khimik Mytishchi, son ancien club des années 80 qui venait tout juste de changer de nom en 2005.
Après sa retraite, il devint directeur général du Metallurg Novokuznetsket entre 2013 et 2016 et il occupa ensuite les même fonctions avec le Severstal Cherepovets en 2017-18 avant d'être remercié.
En 595 matchs dans la LNH, il obtint 117 buts et 177 passes pour 295 points.
Sources:
ZELEPUKIN HAS EYES ON RETURN, NY Daily News, 15 oct. 1995
New Jersey Devils’ Unsung Heroes, Pucks and Pitchfork
Zelepukin no throw-in on Arnott trade, Edmonton Journal 6 jan. 1998
Blackhawks demote Zelepukin. CBC 28 jan. 2001
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