Allons-y donc... Aujourd'hui nous allons continuer avec les équipes 27 à 36... ça va être long en sale cette série...
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1re partie
2e partie
3e partie
27. Cyclones de Cincinnati (1990-1992) |
On retourne dans les premières années de la ligue et encore une fois ça va devenir compliqué avec cette franchise qui connaîtra plusieurs incarnations et pas seulement dans la ECHL...
Les Cyclones de Cincinnati furent une des premières équipes de la ECHL situé dans un marché considéré «majeur» et cette tentative fonctionna puisqu'ils étaient la meilleure équipe de la ligue au niveau des assistances. La performance des Cyclones fut si encourageante que ses dirigeants obtinrent une franchise d'expansion dans la IHL pour la saison 1992-93 qu'ils gardèrent sous ce même nom des Cyclones. C'en fut donc terminé pour cette première incarnation des Cyclones dans la ECHL. L'équipe déménagea alors à Birmingham en Alabama.
Les nouveaux Cyclones opérèrent dans la IHL jusqu'à la dissolution de cette dernière en 2001. Une nouvelle incarnation de l'équipe réapparut alors dans la ECHL mais ça on le verra plus tard.
28. Bulls de Birmingham (1992-2001) |
Les Cyclones furent donc achetés en 1992 et déménagés à Birmingham en Alabama, ramenant une fois de plus le nom des Bulls de Birmingham après ceux de l'AMH (1976-79), de la CHL (79-81) et ensuite une courte tentative dans l'ancêtre de la ECHL, la ACHL en 1983-84. Au cœur de ces nouveaux Bulls, on retrouvait un homme d'affaires du nom de Art Clarkson, une figure emblématique du sport professionnel à Birmingham. Il était aussi propriétaire d'un club de baseball AA, les Barons de Birmingham, qui accueillirent brièvement Michael Jordan en 1994 lors de son essai au baseball.
Les Bulls jouèrent donc un respectable 9 saisons en Alabama, étant généralement un club de milieu de peloton. Clarkson vendit l'équipe en 1998 au moment où les assistances commençaient à décliner. Après quelques autres saisons, les nouveaux propriétaires décidèrent de vendre la franchise à George Shinn, également proprio des Hornets de Charlotte dans la NBA.
C'en était donc fini de cette version des Bulls mais plusieurs années plus tard, soit en 2017, Clarkson ramena une fois de plus les Bulls mais cette fois-ci dans la SPHL. Il mourra 2 ans plus tard.
29. Boardwalk Bullies d'Atlantic City (2001-2005) |
Ça c'est du nom d'équipe. Donc le proprio des Hornets, d'ailleurs on voit la ressemblance des couleurs, déménagea l'équipe dans le Las Vegas du nord-est, Atlantic City...
Pour l'occasion, il emprunta aux Flyers leur célèbre surnom «Broadstreet Bullies» et l'adapta à la sauce Atlantic City, reconnue mondialement pour sa célèbre promenade côtière. D'ailleurs dans un autre ordre d'idée, si vous ne l'avez jamais écoutée, je vous recommande la série «Boardwalk Empire» où l'histoire se déroule dans cette ville durant la période de la prohibition. C'est violent à souhait.
Mais bref, les Boardwalk Bullies n'ont jamais été un succès au guichet malgré de performances admirables sur la glace dont la conquête de la Coupe Kelly en 2003. Mais malgré ces succès, les assistances ne dépassèrent jamais plus de 3700 en moyenne et descendirent jusqu'à 2400 en 2004-05, suite à quoi la franchise fut vendue à un groupe d'hommes d'affaires de Stockton en Californie.
30. Thunder de Stockton (2005-2015) |
Les Boardwalk Bullies déménagèrent donc en Californie pour la saison 2005-06, soit quelques années après la fusion de la ECHL avec sa rivale dans l'ouest, la West Coast Hockey League (WCHL). Voir mon historique de la ECHL pour en savoir plus. En plus des nouvelles équipes déjà implantées dans l'ouest provenant de la WCHL, de nouveaux marchés s'ouvrirent ainsi pour des clubs de l'est en difficulté comme les Boardwalk Bullies qui déménagèrent donc à Stockton, ville d'environ 300 000 habitants entre San Francisco et Sacramento.
Le nouveau Thunder de Stockton fut initialement un succès à son nouveau domicile, menant la ligue pour les assistances de 2006 à 2009. C'est toutefois en déclin constant depuis. Le club fut affilié aux Islanders, Oilers et Sharks jusqu'en 2015 lorsque la franchise fut achetée par les Flames de Calgary lors de ce remaniement de 2015 entre la AHL et la ECHL où plusieurs clubs changèrent de ligues et de nom afin de créer une division pacifique dans la AHL. Le Thunder déménagea donc à Glenn Falls dans l'état de New York pour la saison 2015-16 tandis que le club-école des Flames dans la AHL, les Flames d'Adirondack, déménagèrent à Stockton (sous le nom du Heat) et Stockton qui passa donc de la ECHL à la AHL et vice-versa pour Adirondack.
Mais auparavant, le Thunder s'inclina en finale de la coupe Kelly de 2013 contre les Royals de Reading. Parmi les joueurs développés à Stockton durant cette période ECHL, on retrouve principalement de futurs joueurs des Oilers comme Devan Dubnyk, Mark Arcobello et notre éternel ex-CH Brandon Davidson.
31. Thunder de l'Adirondack (2015 - ) |
Donc après les Cyclones, les Bulls, les Boardwalk Bullies et le Thunder de Stockton, la franchise retourna dans l'est américain, plus précisément à Glenn Falls, New York dans cette région montagneuse du nom de l'Adirondack. L'équipe garda étrangement le nom du Thunder de l'Adirondack alors qu'au même moment, on retrouvait aussi le Thunder de Wichita, équipe qui est arrivée sur la scène de la ECHL en 2014 (et que l'on verra plus loin). On assista donc (et ça continue depuis) à un de ces bizarres cas «Roughriders vs Rough Riders» où on a l'occasion dans la ECHL de voir un match Thunder vs. Thunder... J'imagine que les fans locaux ne doivent pas vraiment scander «Let's go Thunder!» lors de ces matchs et doivent donc trouver d'autres slogans... Heureusement pour eux, les deux équipes sont dans des conférences séparées, donc ils ne se rencontrent pas souvent.
Le Thunder n'était pas la première équipe à jouer sous le dénominatif géographique de l'Adirondack. Il y eut pendant longtemps dans la AHL les Red Wings (1979-1999), ensuite les IceHawks et le Frostbite dans la défunte UHL. La AHL revint en 2009 avec les Phantoms et ensuite les Flames jusqu'à ce remaniement de marchés discuté plus haut. Les Flames terminèrent toutefois rapidement leur association avec le Thunder qui est désormais affilié aux Devils, ce qui fait aussi plus de sens géographiquement avec leur autre club affilié dans la AHL à Albany.
32. Icehawks de Louisville (1990-1994) |
Pas beaucoup d'informations ou de souvenirs de cette équipe éphémère des débuts de la ligue, les Icehawks de Louisville. Ils avaient de beaux chandails basés sur celui des Canucks de l'époque et leur mascotte s'appelait «Tommy Hawk», un des meilleurs noms de mascotte que j'aie jamais vu. La mascotte actuelle des Blackhawks s'appelle aussi «Tommy Hawk» et je me demande si c'est la même que les Icehawks qui aurait gradué dans la grande ligue...
Mais peu de choses à dire sur les Icehawks en tant que tel. Ils se sont rendus en finale en 1992 dans une cause perdante contre les Admirals de Hampton Roads (voir 3e partie). Leurs assistance furent quand même respectables, sans jamais être extraordinaires. La franchise mis en suspens après la saison 1993-94.
Pas grand monde dans leur alumni non plus, le nom le plus notable étant le meneur pour les points dans l'histoire dans la LHJMQ, Patrice Lefebvre, qui y joua une vingtaine de matchs en 1990-91, soit durant sa première saison professionnelle après la LHJMQ.
33. Lizard Kings de Jacksonville (1995-2000) |
Après un an d'inactivité, la franchise des Icehawks passa du Kentucky à la Floride et se renomma sous le nom des Lizard Kings de Jacksonville, probablement la seule équipe sportive nommée en honneur de Jim Morrison. Cela pourrait avoir l'air de sortir de nulle part mais techniquement, Morrison est bien né en Floride, plus précisément à Melbourne, une ville plus près d'Orlando que de Jacksonville mais bon...
Les Lizard Kings s'inclinèrent en finale à leur première saison d'existence en 1995-96 mais ne parvinrent jamais à attirer assez de fans pour survivre et de plus, leur aréna tombait en morceaux. En attendant un nouvel aréna qui n'arriva finalement qu'en 2003, la franchise cessa ses activités pour de bon après la saison 1999-2000. Une autre équipe, les Barracudas de Jacksonville, élut ensuite domicile en 2002-03 dans cette ville, d'abord dans une nouvelle version de la Atlantic Coast Hockey League (l'ancêtre de la ECHL), ensuite dans l'obscure et nébuleuse WHA2 en 2003-04 et finalement dans la SPHL de 2004 à 2008. Ce n'est qu'en 2017 que la ECHL revint à Jacksonville, mais ça on le verra plus tard.
C'en était donc terminé des Lizard Kings en 2000 mais au moins cette équipe avait un marketing du tonnerre...
34. Renegades de Richmond (1990-2003) |
Wow. Mais quel chandail...
Les Renegades de Richmond apparurent sur la scène de la ECHL en 1990-91 et étaient à l'époque la 3e équipe établie en Virginie, un des états centraux de la ECHL dans sa première décennie avec la Caroline du Nord, la Pennsylvanie, le Tennessee et l'Ohio. Les Renegades furent respectables sans plus durant leurs 13 années d'existence mais tout cliqua pour eux en 1994-95 alors qu'ils terminèrent premiers de leur division et remportèrent le championnat de la Coupe Riley.
Ils furent alors aidés en fin de saison lorsque l'équipe fut contactée par l'ex-défenseur étoile Rod Langway qui désirait s'initier au métier d’entraîneur avec eux. Il fut alors amené comme entraîneur-adjoint durant la saison mais décida éventuellement de revenir au jeu après plus d'une saison d'inactivité. Il n'avait joué que 20 petits matchs avec les Capitals lors de sa dernière saison frustrante en 1992-93 mais il avait encore du gaz dans le réservoir à 37 ans. Il joua donc 6 matchs en fin de saison avec les Renegades et participa ensuite à ce parcours vers la coupe Riley où il joua 9 matchs, récoltant 1 but et 1 passe en plus d'apporter sans doute une énorme dose de leadership. La saison suivante, il revint une fois de plus au jeu mais cette fois dans la IHL avec les Spiders de San Francisco. Il revint plus tard comme adjoint à Richmond de 1998 à 2000.
Les Renegades attirèrent une bonne base de partisans mais commencèrent à piquer du nez après l'an 2000. La franchise fut finalement dissoute après la saison 2002-03.
35. Chill de Columbus (1991-1999) |
Parallèlement aux succès de la ECHL en Caroline du Nord (Raleigh et Greensboro) qui menèrent à l'arrivée des Hurricanes dans la LNH, une histoire similaire se produisait en Ohio avec le Chill de Columbus. D'ailleurs si comme moi vous vous êtes déjà demandé pourquoi la LNH a choisi Columbus et non Cleveland lors de son retour en Ohio, et bien la réponse provient en partie de la ECHL.
À l'origine du Chill se trouvait un entrepreneur nommé Horn Chen qui obtint une franchise d'expansion dans la ECHL pour la saison 1991-92. Chen avait d'abord l'intention d'installer sa franchise à Cleveland mais son associé David Paitson le convainquit de choisir le marché de Columbus à la place. Menés par l'ancien joueur de la LNH Terry Ruskowski et une base de supporters dévoués, le Chill de Columbus devint la plus populaire des équipes de la ECHL mais cela était surtout dû aux campagnes de marketing du Chill qui firent une sensation de cette équipe et qui firent de l'équipe une sensation en Ohio et même au niveau national alors que leur modèle d'affaire capta l'attention de plusieurs médias.
Ça vaut la peine d'en regarder quelques unes.
Moe Mantha...
Donc le Chill était un succès médiatique, malgré une fiche quand même ordinaire sur la glace, et ils remplissaient leur petit aréna de 5000 places à pleine capacité dont une séquence 83 matchs consécutifs à partir de janvier 1992, ce qui était un record des ligues mineures, apparemment trois fois plus que le record précédent. Leur aréna, le Ohio Expo Center, fut bâti en 1918 et était alors le plus vieil aréna en Amérique du nord à héberger une équipe professionnelle.
Tous ces succès et cette attention médiatique incitèrent la ville et quelques dirigeants du Chill à aller rencontrer Gary Bettman et la LNH pour une possible équipe d'expansion à Columbus, ce que vous savez arriva par la suite. Le Chill continua ses opérations jusqu'à la fin de la saison 1998-99 et laissa ensuite la place aux Blue Jackets et un nouvel aréna de 21 000 places. Horn Chen fut également actionnaire minoritaire des Blue Jackets à leurs débuts. En fait, ce Chen semblait être un collectionneur de franchises. En plus du Chill, il était propriétaire du Ice d'Indianapolis dans la IHL et fut également le fondateur de la CHL (Central Hockey League) en 1992-93. Il était alors propriétaire de la majorité des équipes de cette ligue et en garda toujours quelques-unes jusqu'à la fusion de la CHL et la ECHL en 2013.
36. Royals de Reading (2001 - ) |
Voici pour terminer cette partie, les Royals de Reading. Mise en suspens après la saison 1998-99, la franchise du Chill fut ensuite vendue à un consortium comprenant en partie les Kings de Los Angeles (d'où proviennent le nom et les couleurs des Royals) qui établirent leur nouveau club-école secondaire dans cette ville de Reading en Pennsylvanie.
Les Royals furent affiliés aux Kings jusqu'en 2008, développant au passage des joueurs comme Dave Steckel, Rich Peverley et surtout Jonathan Quick qui y joua 38 matchs comme numéro un en 2007-08 avant de graduer à temps plein et devenir rapidement numéro un avec les Kings. Quick est d'ailleurs un des meilleurs joueurs à avoir gradué de la ECHL dans toute son histoire.
Les Kings se départirent éventuellement de la franchise en 2011 et changèrent d'affiliations à quelques reprises au cours des années suivantes, malgré qu'ils continuent toujours de porter les couleurs des Kings. Ils sont présentement affiliés avec les Flyers. Les Royals remportèrent une fois la coupe Kelly et ce en 2013 contre le Thunder de Stockton vu plus haut. Depuis ce temps, ils ont développé plusieurs autres joueurs de la LNH comme James Reimer et Philipp Grubauer et demeurent assez constants au niveau des assistances et de leurs performances.
On se continue ça dans la 5e partie.
Sources:
Minor league hockey makes an unusual name for itself, Associated Press, 13 octobre 1996
25 years ago, the Richmond Renegades won their only championship, Richmond Times-Dispatch