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mardi 30 septembre 2025

Pause Pub - Travelaide

 

 

Ça fait plusieurs années que j’écris au sujet de mes petits voyages où je vais voir des matchs dans différentes villes, un passe-temps dont je suis évidemment loin d’être le seul à avoir.

Bien sûr que je n’ai rien inventé.  Ceci existe depuis longtemps. À une certaine époque, le premier ministre du Québec et grand amateur de baseball, Maurice Duplessis aimait bien se rendre à New York pour voir ses Yankees.

Mais le ″Cheuf″ n’était pas le seul à se rendre dans la Grosse pomme pour voir du sport.  Dans l’édition du 2 février 1960 du Montréal-Matin, quelques mois après le décès du chef de l’Union nationale, on retrouve une publicité pour un voyage en train pour se rendre à New York pour voir les Canadiens affronter les Rangers.  Selon cette pub, l’agence bénéficie de 1000 billets, dont 892 sont déjà vendus à quelques jours du départ.  Il en coûtait 39,95$ pour le train et le billet (424,76$ en dollars d'aujourd'hui).

 

 

La publicité offre aussi la possibilité d’assister au combat du boxeur Robert Cléroux contre l’allemand Willi Besmanoff, deux jours plus tôt.

À ce moment, les Canadiens sont dans la dernière saison de leur séquence de cinq Coupes consécutives.  Ils sont premiers au classement (32-9-9).  Leurs adversaires sont à l’opposé.  Les éternels misérables Rangers sont sixièmes et derniers au classement (12-29-10).

Pourtant, les Glorieux ont à ce moment de la difficulté avec les pauvres new yorkais, qui sont leur bête noire.  C’est ce qu’allait démontrer la suite des événements.

Lou Fontinato a d’abord inscrit un rare but, aux dépends de Jacques Plante.  Ses coéquipiers Ken Schinkel, Dean Prentice et Andy Hebenton ont complété le pointage.  C’est Bernard Geoffrion qui a évité le blanchissage aux Canadiens.

Lorne Worsley a fait face à 38 tirs, bien qu’il ait été peu mis à l’épreuve.  Plante en a reçu de son côté 32, en plus d’écoper d’une pénalité pour avoir immobilisé la rondelle derrière son but.

Dans un Madison Square Garden troisième édition d’une capacité de 15 925 place (la quatrième et actuelle version date de 1968), la foule était de 15 109, incluant donc environ 1000 montréalais.

Ceux qui parmi eux ont assisté au combat de Cléroux ont eu plus de chance à ce moment, puisque le boxeur de L’Abord-à-Plouffe (qui fait aujourd’hui partie de Laval) a vaincu son adversaire en se rendant à la fin des dix rondes et en remportant une décision unanime qui a laissé un goût amer à son adversaire.

L’année suivante, Fontinato a rejoint les Canadiens.  Quelques années plus tard, Worsley (avec Dave Balon, Léon Rochefort et Len Ronson) seront échangés à Montréal contre Plante (accompagné de Phil Goyette et Don Marshall).  Lorsque Bernard Geoffrion fera son retour au jeu en 1966, ce sera avec les Rangers.  Dans une ligue à six équipes, on est tissé serré...

Sources :

″Robert Cléroux démontre beaucoup de courage en battant Besmanoff par décision unanime″ de Jean-Paul Sarault, 6 février 1960, Montréal-Matin, page 27,

″New-York demeure la bête noire des Canadiens″ de Jacques Beauchamp, 8 février 1960, page 38,

banqueducanada.ca.

 

samedi 20 septembre 2025

Lève-toi et match : réveils-matin de la LNH

 

Entre deux scandales qui font les manchettes chaque jour (merci Donald Trump), je prends le temps de fouiner tranquillement sur Ebay pour dénicher des cossins qui touchent au hockey. Récemment, je me suis dit "hey il doit bien y avoir des réveil-matins avec des équipes ou des joueurs de hockey dessus fabriqués principalement en Chine et vendus à quiconque a des bidous de trop dans sa tirelire". Bin kin! Il y en a certainement sur Ebay et on en trouve pour tous les égouts! :)

Il est l'heure de prendre pour les Red Wings!

On déploie nos ailes avec cet affreux réveil-matin des Red Wings. Il indique l'heure avec des aiguilles qui brillent dans le noir. Quand il est entre 12 et 3 heures, on semble entrer dans un vortex spatiotemporel où la couleur rouge est omniprésente. Selon le beau-frère de ChatGPT, les fans des Red Wings sont donc obligés de porter des vêtements rouges dans cette période de la journée. Le reste du temps, ils doivent porter du blanc. En fait, c'est comme si les Red Wings avaient créé une machine qui contrôle leurs fans! On a affaire à un... cheval Détroit (oh le jeu de mots avec "cheval de Troie" ici!)! Ou alors je délire. Comment ça, c'est la 2e option? Vous faites partie du complot... vous aussi? :P

La rondeur me fait penser au casque de Petr Klima

Ce cadran fonctionne avec une seule batterie AA. Celle-ci doit dater de 2011 pour offrir des heures optimales (et surtout laisser reposer les aiguilles, épuisées de traverser les époques des Dead Wings). En ce mois de septembre 2025, vous pouvez vous procurer cette oeuvre d'heure pour la modique somme de 6,91$ US... et 30$ US de frais de livraison! Une aubaine si on gère notre argent comme la CAQ!

Sa forme est parfaite pour le pogner le matin quand il sonne et le garrocher sur le mur tout en sacrant. Par ailleurs, on dirait qu'ils ont utilisé le même moule de plastique que pour le Buzz Boar, ce fameux véhicule jouet des Cobras qui creuse sa route dans la terre (oui j'étais un grand fan des GIJoes quand j'étais jeune et je l'assume avec fierté!).

J'ai la berlue ou je vois le réveil-matin des Red Wings?!?

Dans les années 1990, on pouvait se procurer des réveil-matins officiels de la LNH qui présentaient un but et son gardien à côté. L'idée était de dormir vraiment stressé en sachant que le gardien constamment pris hors position allait devoir faire un geste désespéré pour arrêter la rondelle. Le cadran est high tech avec un affichage numérique qui présente une surcharge d'informations pour le pauvre ti-pit qui veut juste être fan des Nordiques de l'Avalanche du Colorado. On lui donne l'heure, la date et même un calendrier. Sur le top du net, on voit une lumière rouge qui doit s'allumer quand on met l'alarme. Je dis ça, car je n'ai pas pu trouver de vidéo de ce réveil-matin en action sur les Internets.


Contrairement au réveil-matin très ordinaire des Red Wings présenté précédemment, celui-ci a de quoi de cool en arrière. On voit le derrière du filet en plus du numéro et du nom de famille du gardien de but de l'équipe! Ici c'est Patrick Roy qui a l'honneur d'avoir de l'écriture botchée sur son chandail! Il est quand même chanceux, car je ne sais pas comment le nom de John Vanbiesbrouck  aurait fitté sur le chandail des Panthers!


Vous voulez mieux que ça? Voici un magnifique masque de gardien de but des Blackhawks de Chicago qui cache un réveil-matin!



Les options d'affichage sont moins développées que celui de l'Avalanche, mais demeurent très efficaces pour les besoins d'un réveil matinal. Ça donne l'heure, ça sonne, ça paraît bien! Go Chicago! :)


Par contre, ça doit pas être évident d'appuyer sur le snooze quand l'alarme sonne. Soit tu ouvres la grille pour appuyer sur le bouton, soit tu garroches le casque après t'être tordu les doigts dans la grille. Ou alors il y a un mécanisme que je n'ai pas remarqué sur ce bidule qui coûte environ 70$ CA sur eBay, livraison comprise. Il est encore plus abordable quand on décide de ne pas l'acheter.

Wayne Gretzky a mis son nom et sa face sur tous les cossins imaginables lors de son passage avec les glorieux Oilers d'Edmonton des années 1980. On le voit ici sur un "fantastique" réveil-matin qui vient avec une pile incluse (le deal du siècle)! C'est une grosse boîte de plastique bleue avec un petit écran qui affiche l'heure et une grande photo de Gretzky avec un chandail aux couleurs des Oilers, mais sans leur logo. Ça sent les droits licence qui n'avaient pas été payés par la compagnie Remex de Brampton en Ontario (la ville d'origine de Gretzky en plus! un collègue de LVEUP m'a signalé que c'était plutôt Brantford; désolé pour le 100 km de différence entre les villes!).


Cette "merveille" de réveil-matin offre une garantie d'un an qui est passée date depuis longtemps. Pour les collectionneurs divertis, on peut se le procurer pour la modique somme de 80$ CA en ce mois de septembre 2025. Le truc pour augmenter sa valeur sur Ebay, c'est de le faire autographier par ses frères Brent Gretzky ou Keith Gretzky. Dans le pire des cas, on peut même demander à Glen Gretzky, son frère méconnu qui a eu une carrière obscure comme acteur et écrivain. Pourvu qu'on reste dans la famille, il y a 99% de chance que ça fonctionne pas!


On termine avec des réveil-matins totalement inattendus. Je parle de la "méga-vedette" Timo Meier qui a eu droit à un modèle rétro lors de son passage avec les Sharks de San Jose en 2018! On a même donné un nom à son réveil-matin : le Timo Time!


Comme si ce n'était pas assez, Timo Meier a ensuite été échangé aux Devils du New Jersey, ce qui lui a permis d'obtenir un bobblehead qui donne l'heure en 2024! Non mais il profite tu assez de chaque seconde de sa vie lui!



Je pense avoir compris pourquoi Timo Meier a droit à des réveil-matins avec son nom dessus. Il écrit carrément "Timo Time" pour signer des cartes de hockey comme en témoigne cette carte de hockey officielle de UpperDeck de 2018-2019! C'est un surnom très efficace d'un point de vue marketing et c'est cool de voir qu'il participe à sa propre valorisation comme joueur de hockey!


Remarquez que son "Timo Time" est ici écrit sur une carte "Sign of the Times"! Timo Meier bat donc à plates coutures le marketing de Wayne Gretzky pour les réveil-matins de la LNH!

On prend une pause pour l'applaudir et on se revoit à une date ultérieure pour un prochain texte sur d'autres cossins du hockey qui traînent sur eBay! :)

Photos prises sur Ebay

mercredi 17 septembre 2025

Bob Paradise

  

Originaire du Minnesota, Bob Paradise est allé à l’école au Cretin High School (ça ne s’invente pas), à St-Paul. Athlète accompli, il excella au football, en plus de recevoir une offre des Red Sox de Boston. Il préféra toutefois continuer son parcours scolaire avec Saint Mary’s University, où il mit plus d’emphase sur le hockey et où il montra des statistiques offensives intéressantes pour un défenseur. 

Après un bref passage dans l’IHL, il se retrouva au sein de l’équipe olympique américaine qui se rendit aux Jeux de Grenoble, en 1968. À cette époque, le hockey n’était pas si populaire aux États-Unis, avec quelques exceptions comme le Minnesota natal de Paradise et le Massachusetts. La LNH venait à peine de procéder à sa première expansion, lorsqu’elle ajouta six nouvelles équipes au pays de l’Oncle Sam, ajoutées à ses quatre équipes traditionnelles, Boston, New York, Détroit et Chicago. 

Bien que l’équipe comptait aussi dans ses rangs des gens qui laissèrent plus tard leur trace dans le monde du hockey comme Lou Nanne, Larry Pleau et Herb Brooks, elle dut se contenter de la sixième place. Ses deux victoires furent acquises contre les deux Allemagnes, en plus d’un match nul contre la Finlande. Elle prit toutefois une dégelée de 10-2 contre les champions éventuels, l’Union soviétique. 

En six matchs, Paradise n’obtint aucun point et aucune minute de pénalité. 

En 1969, il continua son parcours international en participant au championnat du monde en Suède. Les États-Unis perdirent leurs dix matchs, incluant un massacre de 17-2 contre les Soviétiques, les futurs gagnants. Ils terminèrent alors sixièmes, la dernière place du groupe A. 

Paradise passa le reste de la saison 1969-70 avec les Knights d’Omaha de la Ligue centrale. Dans une équipe dirigée par Larry Popein et avec des coéquipiers qui incluaient son frère Dick, André Dupont et Mike Robitaille, il remporta la Coupe Adams. 

Ces performances semblèrent convaincre les Canadiens, puisque Sam Pollock, qui n’avait jamais assez d’espoirs dans son organisation, lui fit signer un contrat. Il n’y eut évidemment pas d’espace pour lui avec le Bleu Blanc Rouge. Il passa plutôt l’année avec les Voyageurs de Montréal de la Ligue américaine avant d’être échangé aux North Stars du Minnesota contre un montant d’argent. 

C’est donc avec l’équipe de son état natal qu’il fit ses débuts en 1971-72 dans la Ligue nationale. En jouant 6 matchs, il devint alors l'un des 16 joueurs américains à jouer dans la LNH cette année-là. L’expérience fut toutefois de courte durée, puisqu’à la fin de la saison, il fut échangé aux nouveaux Flames d’Atlanta, encore une fois contre un montant d’argent. 

C’est donc en Géorgie qu’il put jouer régulièrement au plus haut niveau. Cette situation dura un peu plus d’un an, puisqu’il fut échangé avec Chuck Arnason aux Penguins en janvier 1974, en retour d’Al McDonough. 

En 1974-75, les Penguins connurent un rare succès en séries en éliminant les Blues au premier tour. Ils affrontèrent ensuite les Islanders, qui accédaient alors aux éliminatoires pour la première fois. Pittsburgh prit les devants 3-0 dans la série, mais les New Yorkais leur jouèrent un tour en devenant la deuxième équipe à renverser la vapeur dans de telles circonstances, après les Leafs de 1942. Lors du septième et ultime match, malgré une cause perdante, Paradise laissa sa marque. S’il n’était pas vraiment un bagarreur et n’accumulait pas tant de minutes de pénalités, il pouvait certainement se défendre, surtout pendant cette époque où le jeu rude dominait. En première période, il livra un violent combat à Clark Gillies. Si ce dernier n’a jamais eu froid aux yeux, il affirma plus tard que Paradise, qui lui infligea alors une raclée, était le joueur le plus dur qu’il avait affronté dans sa carrière.

https://www.youtube.com/watch?v=KS1gzU6d6p4

https://www.youtube.com/watch?v=BvRHV8KfOKQ

Suite à sa meilleure saison offensive dans la Ligue nationale (3 buts et 15 passes), il revint avec les Penguins en 1975-76, mais seulement pour 9 matchs, puisqu’en novembre, il fut échangé aux misérables Capitals de Washington, qui venaient de connaître la pire saison pour une équipe d’expansion. Pour l’obtenir, les Caps donnèrent leur choix de 2e ronde, qui deviendra Greg Malone. Le père de Ryan eut par la suite une belle carrière, jouant 704 matchs avec Pittsburgh, Hartford et Québec. 

Quant à Paradise, il joua 70 matchs avec Washington, avant d’être retourné aux Penguins, contre les droits sur Don Awrey, en fin de carrière et qui ne joua finalement jamais avec les Capitals. 

Pour le reste de sa carrière, le défenseur à caractère défensif joua irrégulièrement. Quand ce n’était pas à cause de blessures, c’était simplement parce qu’il peinait à se tailler une place. 

Ça ne l’empêcha toutefois pas de retourner aux championnats du monde en 1977, à Vienne, où les États-Unis terminèrent encore sixièmes. 

Il joua ses dernières parties dans la LNH en 1978-79. 

Paradise devint ensuite professeur au secondaire. 

En 1989, sa contribution au niveau international contribua à le faire élire au Temple de la renommée du hockey américain. Il alla alors y rejoindre son beau-père, nul autre que Bob "Killer" Dill

Sources : 

″Arnasson (sic) et Paradise passent aux Pingouins″, 5 janvier 1974, Québec, à propos, page 29, 

″Les Islanders ont réussi″, 27 avril 1975, Montréal-Matin, page 62, 

″Islanders Oust Penguins, 1-0″ de Dan Donovan, April 27 1975, Pittsburgh Press, page D1, 

″Incredible Hulk Mahovlich Snaps Wings″ de Dan Donovan, December 1 1977, Pittsburgh Press, page C1, 

quanthockey.com, ushockeyhall.com, wikipedia.org.

 

mardi 16 septembre 2025

Le hockey au Turkménistan



Malgré son statut d'ancienne république soviétique, le Turkménistan n’a jamais eu de tradition de hockey, son climat désertique rendant sa pratique impossible à l'état naturel. Situé au nord de l’Iran et de l’Afghanistan, la neige et les températures froides y sont très rares. En fait, il s'agissait à l'époque de la région la plus au sud de tout l'union soviétique. Selon mes recherches, aucun joueur de hockey de l'ancien union soviétique était d'origine Turkmène avant l'indépendance du pays en 1991.

Surtout reconnu pour les tristement célèbres «Portes de l'enfer», ce cratère de feu qui dure depuis 1971, le Turkménistan est également dirigé par un régime autoritaire et dynastique autour de la famille Berdymoukhamedov, sans opposition politique ni liberté de presse. L’État contrôle l’information et limite l’accès à Internet, mais se présente comme neutre et exploite ses ressources énergétiques pour entretenir des relations sélectives avec l’étranger. 

Le pays serait même plus oppressif que la Corée du Nord, auquel il est souvent comparé. Et comme cette dernière, les dirigeants du Turkmenistan ont cultivé un culte de la personnalité et imposé des mesures drastiques et extravagantes. Par exemple, l'ancien président Saparmurat Niyazov (1991 à 2006) avait rebaptisé les mois et les jours, interdit les barbes longues et fermé les hôpitaux et bibliothèques rurales. Son successeur, Gurbanguly Berdymoukhamedov, a ensuite annulé certaines de ces mesures mais poursuivit dans le culte de personnalité, interdisant par exemple les voitures de couleurs, ce qui fait qu'aujourd'hui, l'entièreté des voitures citoyennes du pays sont blanches... 

Donc, comment un pays désertique et oppressé comme le Turkménistan est parvenu à avoir du hockey? 

Et bien, avant sa mort en 2006, Niyazov avait fait construire la première patinoire de l'histoire du pays dans le désert Kopet Dag, situé à la frontière avec l'Iran. Après sa mort, son successeur entreprit ensuite la construction d'une deuxième patinoire, plus grande et extravagante, dans la capitale d'Achgabat. D'une capacité de 10,000 sièges, le «Winter sports Complex» d'Achgabat est un des plus gros amphithéâtres de toute l'Eurasie, à l'exception de ceux qu'on retrouve à Moscou ou St.Petersbourg. Un troisième aréna de seulement 630 places a par la suite été construit en 2014, toujours à Achgabat.

L'ancien président Gurbanguly Berdymoukhamedov

Construire un aréna hyper moderne était déjà ambitieux et quelque peu mal avisé pour un pays qui se classe dans les pires espérances de vie et niveaux de santé, en dehors du continent africain. Mais qu'à cela ne tienne, Berdymoukhamedov voulait que son pays se distingue au hockey international. Comme il n'y avait qu'une ou deux équipes informelles à travers le pays, il ordonna en 2012 la création d'équipes au sein de son gouvernement et ses institutions, afin de donner l'exemple. On vit donc apparaitre des équipes sponsorisées par différents ministères comme le ministère de l'industrie, le ministère des relations économiques et le ministère de la défense entre autres.

Le premier championnat national apparut ensuite en 2013, et fut remporté par le Galkan HC (Ministère des affaires internes) qui a remporté par la suite toutes les éditions suivantes. 

 

Le Turkménistan joignit ensuite les rangs de la IIHF en 2015 et participa à son premier tournoi international en 2017 lors des jeux d'hiver d'asie au Japon. Il termina alors en 11e place du tournoi, devant son voisin, le Kyrgystan, et les Philippines. 

Le pays entra ensuite dans le classement du championnat mondial en 2018, parvenant à se classer en 3e division-A. 

Les divisions du championnat du monde sont en fait très compliquées en dehors de la division élite que l'on connait davantage ici (Canada, USA, Suède, Etc). En dehors de ces 16 nations élite, les pays suivants se disputent les divisions I, IA, IIA, IIB, IIIA, IIIB et IV. 

Le Turkménistan n'est pas encore en voie de devenir une puissance mondiale comme le voulait Berdymukhamedov. Le Turkménistan se retrouve actuellement au 44e rang mondial sur 60. Il s'agit somme toute d'un bon résultat pour un pays au programme et à la tradition encore très jeune. Par exemple, des pays ayant des programmes plus vieux comme la Turquie (1991) et l'Arménie (1999) ne sont jamais allé plus loin que le fond de la division IIIB. Le programme a sans doute été grandement aidé par le parainage du double champion de la coupe Stanley Sergei Nemchinov, qui vint consulter au Turkménistan en 2020, mais qui semble ne pas y être retourné par la suite...

On verra ce qui adviendra pour la suite. Est-ce que le hockey peut y progresser naturellement sans l'influence forcée du régime en place? Qu'adviendrait-il en cas de changement de régime? 

Je vous laisse sur cet extrait le plus célèbre de la courte histoire du hockey turkmène, soit lors du mois de février dernier lorsqu'une mêlée générale éclata entre le Turkménistan et l'équipe de Hong Kong aux plus récents jeux asiatiques. 4 joueurs turkmènes ont été suspendus à la suite de ces incidents qui eurent lieu durant la poignée de main après le match remporté 5-1 par Hong Kong.

 

En 2022, Gurbanguly Berdymoukhamedov passa les rênes de son parti à son fils Serdar qui fut élu aux élections avec 73% des voix le mois suivant dans une élection qui fut grandement reconnue comme truquée.

mercredi 3 septembre 2025

Update des ligues mineures 2025-26


 

 

Nous revoici presque prêts pour une autre saison de hockey professionnel nord-américain et donc il est important de remettre à jour votre radar des ligues mineures avec ce qui s'est passé (ou non) sur l'échiquier des différentes ligues voisines de la grosse ligue.  

Chaque année on découvre de nouvelles équipes, des nouveaux coins du continent et surtout, des nouveaux logos et chandails bizarres...

AHL

Pas de changements d'équipes dans la ligue américaine, pas de déménagements ou de changements de noms. La ligue comporte toujours 32 équipes, toutes affiliées à ce même nombre de clubs dans la LNH. 

2026 marquera le 90e anniversaire de la AHL. Bref une ligue en santé, ce qui est bien. Sauf quand tu aimes parler d'équipse défuntes ou d'histoires fuckées de proprios qui paient pas leurs joueurs comme les malfamés Bobcats de Vermillion County

Parfois c'est le calme et non la tempête...

Un changement notable aux règlements a toutefois été adopté dans la AHL cet été, mais il ne prendra effet qu'en 2026-27. La nouvelle convention collective permettra alors à chaque équipe de la LNH d'envoyer un de ses prospects de la CHL âgé de 19 ans dans la AHL. 

Donc ouais, pas grand chose. Il y avait toutefois un truc qui m'avait échappé l'an passé avec les Islanders de Bridgeport qui ont adopté le logo «Fisherman» du grand club. Le logo était auparavant plus basique avec un B avec un bâton, un peu similaire au NY du club newyorkais.

Ça fait un beau résultat quand même. J'ai jamais eu de problème avec ce logo en tant que tel, c'était plus le chandail de 1995 qui était horrible. De plus tu ne changes pas un logo qui a remporté 4 coupes d'affilée. Pour un club des mineures, alors là pas de problème. 


L'équipe en est à sa 25e saison à Bridgeport au Connecticut, ce qui est un bel accomplissement. Ils s'appelaient autrefois les «Sound Tigers» avant d'être renommés sous le nom «Islanders» en 2021. Faut avouer que «Islanders» ça fonctionne vraiment mieux pour une équipe de «Bridgeport». Mais pour leur 25e, l'équipe ramènera l'ancien logo et chandail des Sound Tigers lors des matchs locaux du samedi.

Sinon et bien on peut toujours compter sur les défunts Coyotes de l'Arizona/Phoenix pour continuer de perdurer même si on veut pu jamais entendre parler d'eux ou les voir:


Celui-là aussi je l'avais raté l'an passé, mais les Roadrunners de Tucson, anciennement affiliés aux Coyotes (et maintenant au Mammoth), ont gardé vivant l'esprit «on sacre tout dans le blender» de ses ancêtres en «amalgamant» le logo «kachina» des Coyotes avec le logo classique du Roadrunner, dont les racines remontent aux nombreux anciens clubs du même nom (voir texte du 8 mai 2024). Le tout mélangé dans un chandail mélangeant les couleurs criardes des anciens designs des coyotes qui se complémentent aucunement ensemble... Jésus christ. Moi qui avais précédemment fait l'eulogie du chandail des Coyotes quand ils sont morts... on dirait que j'en aurai jamais fini avec eux.
 
 
ECHL
 
 
Encore un signe selon quoi les ligues professionnelles sont bel et bien en santé, la ECHL est désormais rendue à 30 équipes, ce qui n'est pas loin d'être le sommet dans son histoire. La ligue avait en fait momentanément eu 31 clubs en 2003-04 après l'absorption de la WCHL. Comme la AHL, la ECHL veut également se rendre à 32 équipes pour qu'il y finalement l'ultime synergie entre les trois ligues. En ce moment, seuls les Blue Jackets et le Mammoth n'ont pas d'équipes affiliées dans la ECHL.
 
Donc la ligue passe de 29 à 30 équipes en 2025-26 avec l'arrivée d'une petite nouvelle, les Gargoyles de Greensboro.


La ECHL revient ainsi à Greensboro, Caroline du Nord, pour la première fois depuis 2004. La ville était autrefois un des bastions de cette ligue, alors qu'une équipe du nom des Monarchs de Greensboro avait joint la ligue en 1989, soit à la deuxième année d'existence de la ECHL. Les Monarchs connurent énormément de succès, au point de pousser les dirigeants locaux à agrandir l'aréna jusqu'à une capacité de 21 000 spectateurs. Cela mena éventuellement à l'arrivée des Hurricanes de la Caroline dans la LNH, eux qui jouèrent leurs deux premières saisons à Greensboro. 

Les Hurricanes forcèrent les Monarchs à cesser leurs activités. Greensboro retrouva cependant une équipe dans la ECHL quand les Hurricanes déménagèrent à Raleigh en 1999, avec l'arrivée des Generals. Ces derniers ne firent toutefois pas long feu, cessant leurs activités en 2004.

Le hockey est donc de retour à Greensboro, alors qu'aucune autre ligue n'y avait élu domicile depuis. Le propriétaire des Gargoyles est le groupe Zawyer Sports & Entertainment, qui est également propriétaire des Checkers de Charlotte, les Icemen de Jacksonville, les Ghost Pirates de Savannah et les Knights Monsters de Tahoe. Ils ont également comme propriétaires minoritaires Paul Bissonette et Ryan Whitney qui devraient sûrement en parler dans leur podcast...

Les Gargoyles seront logiquement affiliés aux Hurricanes.

Le plan pour se rendre à 32 équipes poursuit son cours avec l'annonce de deux autres franchises en 2026-27, une à Rio Rancho au Nouveau-Mexique, et une autre à Augusta en Géorgie. 


SPHL



 

On continue de débouler les échelons avec la prochaine ligue d'importance, la SPHL, autrefois connue sous le nom de la «Southern Professionnal hockey League» mais qui a fait comme sa grande cousine la ECHL en adoptant ce qu'on appelle un «acronyme orphelin»...

Ici encore, cette ligue est en «santé» avec aucun changement d'effectifs, la ligue abritant toujours 10 équipes.

De quoi vais-je parler alors?

AH! Il y a un nouveau règlement dans la SPHL en 2025-26; la «Over-and-back» rule. Cette nouvelle règle est seulement appliquée en prolongation et il s'agit d'une sorte de hors-jeu inversé... Une fois que l'équipe prend possession de la rondelle avant la ligne bleue de sa zone, elle ne peut pas revenir derrière cette ligne. Tu te commets en attaque ou bien c'est un hors-jeu. L'arbitre siffle et on reprend une mise-au-jeu dans la zone défensive.

On sait que les ligues mineures sont souvent un terrain de pratique pour des règlements dans les plus hautes ligues. J'espère que cette règle ne se rendra pas plus haut...


FPHL

Si c'était plate dans la SPHL, et, soyons honnête, dans toutes les autres ligues, et bien on peut toujours compter sur la FPHL pour être divertis.

La «Federal Prospects Hockey League» accueille 2 nouvelles équipes en 2025-26, ce qui la fait désormais monter à un impressionnant total de 14 équipes! Elle n'en avait que 7-8 dans les saisons entourant la covid... Il y a aussi 1 déménagement, 1 changement de nom et une équipe qui quitte le bateau. Là tu parles...


Il y a tout d'abord les Scarecrows de Topeka, capitale du Kansas, qui va accueillir une équipe professionnelle pour la première fois depuis 2004 dans l'ancienne CHL. Il y a d'ailleurs eu une autre équipe sous ce nom dans le passé. On ne peut pas dire que le logo est pas cool... Je prévois de fantastiques chandails spéciaux pour l’Halloween.


On retrouvera également une nouvelle équipe dans la ville de Columbus en Indiana (un des nombreux Columbus des USA) avec l'arrivée des Sentinels de l'Indiana. Ils ont opté pour un «Sentinel» du style de l'armée américaine, mais on dirait vraiment plus un pilote d'avion...


Ensuite, on retrouve un changement de nom alors que les Seawolves du Mississippi deviennent les Breakers de Biloxi avec... une vague qui tient un bâton... Ok. Une sentinelle ou un épouvantail qui tient un bâton ça fonctionne. C'est même cool. Mais une vague?

 

 

Pour conclure avec la FPHL, on a un déménagement. Le HC Venom, autrefois à Poughkeepsie dans l'état de New York, déménage à Florence en Caroline du Sud et se renommera les Pee Dee Icecats. Pee Dee étant le nom de cette région du nord de la Caroline du Sud... et un peu du sud de la Caroline du Nord. 

Il s'agit d'un premier retour du hockey professionnel dans ce coin depuis le Pee Dee Pride qui exista dans la ECHL de 1997 à 2005, et les Pee Dee Cyclones dans la SPHL de 2005 à 2007.

C'est finalement tout pour la FPHL... Toute qu'une cuvée en 2025-26...

 

 LNAH


On termine comme d'habitude avec la LNAH, et on retourne ici au pattern de «ligue en santé» alors qu'il n'y a aucun changement au niveau des équipes, qui se situe toujours à 8 avec aucun déménagement ou changement de nom en 2025-26. On aime ça.

Mais je voulais pas terminer avec autant rien à dire. Alors profitons-en pour saluer la présence de tout un Warrior qui est de retour dans la LNAH cette saison alors que le vénérable Chris Cloutier est toujours présent avec les Pétroliers de Laval. 
 
Lorsqu'il foulera les glaces de la LNAH dans quelques semaines, il s'agira de sa 20e saison en carrière dans le circuit! 20 saisons dans la LNAH. Il a débuté en 2004-05 avec les défunts Chiefs de Laval et il a ensuite joué pour probablement l'ensemble des équipes de la ligue depuis ce temps... Il a même joué pour les très étranges et très éphémères Blackjacks de Berlin au Vermont...

Il a pris quelques breaks durant ce temps, comme la saison 2010-11 où il n'a aucunement joué ou bien une saison de seulement 5 matchs en 2017-18.  Mais j'ai bel et bien vérifié et compté le nombre de saisons et il s'agit effectivement de 20 saisons dans la LNAH. Au total, en 513 matchs dans le circuit, le dur à cuire a compté 14 buts (aucun depuis 2016), obtenu 44 passes pour 58 points. Il a aussi amassé 3505 minutes de pénalité...


C'est donc ce qui conclue ce recap annuel du portrait des ligues mineures en amérique du nord. On se revoit en 2026-27...