dimanche 29 décembre 2024
Billy Smith
vendredi 27 décembre 2024
Intermède musical : Les Canadiens de Montréal sur Bandcamp
À travers les années, votre blogue préféré (La Vie Est Une Puck) a produit de nombreux textes sur la présence du hockey dans la musique. À titre d'exemples, mentionnons Martin ITFOR qui a signalé l'existence d'une vieille chanson rock des Biberons Bâtis où les Nordiques jouent contre les Devils du New Jersey.
De son côté, keithacton a survolé la création de chansons par des joueurs de hockey tels que Guy Lafleur (disco), Bob Bissonnette (rock), Étienne Drapeau (pop) et Jonathan "fils de Patrick" Roy (pop), une ancienne chanson-thème et une adaptation d'une chanson de folklore.
Pour sa part, RaySheppard a fait un roadtrip de chansons pour plusieurs équipes de la ligue canadienne junior, avec des tounes variées pour chaque ville concernée.
En bref, c'est fascinant de constater la grande variété musicale qui touche le hockey. Mais pour ce billet, je vais me concentrer sur Bandcamp, une plateforme de musique en ligne qui s'adresse principalement aux artistes indépendants. J'ai pris soin de sélectionner les chansons "intéressantes" qui concernent les Canadiens de Montréal en français et en anglais. Sortez votre briquet pour illuminer ce concert nocturne rempli de mélodies obscures!
Choix de 5e ronde des Canadiens de Montréal en 2012, Charles Hudon est natif d'Alma au Lac-St-Jean (ma splendide ville d'adoption depuis 2020). Il a joué une saison complète avec les Habs en 2017-2018, mais grinde depuis dans les ligues mineures. Il semble très connu dans la région. C'est peut-être pourquoi Joël Martel, un surproducteur de musique d'Alma, a décidé de lui rendre un hommage très coloré et humoristique dans ce hit paru en pleine pandémie (juillet 2020). Il fait d'ailleurs partie d'un album conceptuel intitulé "Hockey Ordinateur".
Ce classique almatois a été produit grâce à un mandat donné à Joël Martel par le balado Le Sportnographe de Radio-Canada. On peut écouter cette chouette hudonerie en lisant les paroles qui ne laisseront personne indifférent! En tout cas, moi j'adore! Et c'est rare qu'on dédie une chanson à un joueur de hockey qui n'est pas une grande vedette!
On continue dans le même style avec la chanson "Let's Go Habs Go Canadiens" du groupe humoristique Les Appendices. Parue dans l'album des chansons de la 8e saison du groupe (2016), elle parodie les tounes qui namedrop les Canadiens de Montréal pour faire une passe de cash facile. Un gigantesque hit qui a sûrement joué dans les toilettes du Centre Bell à plein volume!
Mon collègue Pete Peeters de LVEUP m'a signalé la toune comique Fais le Benoît Brunet de l'artiste de hip hop québécois Jeune Chilly Chill. Sortie en 2011 sur un album compilation au nom très... évocateur - 130 lbs de Realness vol.1 Haters Edition, le Jeune Chilly Chill (qui ne doit plus être très jeune aujourd'hui) s'époumone à faire des jeux de mots hilarants sur une danse ridicule en "l'honneur" de l'ancien joueur des Habs devenu commentateur sportif à la télé. C'est très amusant d'entendre la musique à l'orgue du Nanana, nanana, hey hey hey, goodbye qui joue en boucle! "Benoît Brunet c'est toi le meilleuuuuuuur!" Comment ne pas adorer cette toune lol!?!
Jeune Chilly Chill a rapidement compris qu'il avait fait un tour de chaque mot avec cette chanson, ce qui l'a poussé à nous montrer comment danser le Benoît Brunet! Gavez-vous de Robaxacet avant afin que votre dos soit en mesure d'endurer autant de swag!
On y va ensuite avec une chanson rock indie intitulée Carey Price's big save du groupe montréalais Jaune Attend (bravo pour le jeu de mots!). Parue en 2011 alors que Carey Price brillait de ses mille feux (38 victoires en 2010-2011), cette chanson marmonne un hommage au cerbère avec un refrain très recherché (Carey Priiiiice!). À écouter à répétition après une grave commotion cérébrale!
On trouve vraiment de tout sur Bandcamp, même de vieux concerts qui ont joué en direct à la radio. C'est le cas du groupe canadien de rock indie Rheostatics qui a participé au Brave New Waves Sessions produites par CBC en 1988. Ils en ont profité pour chanter un hommage très entraînant à Guy Lafleur en mixant voix, guitares et table tournante! J'adore les "Gimme the puck says Guy!" que le chanteur hurle constamment! On entend même le nom de Sergio Momesso dans la toune!
En 2014, le groupe francophone Guim Moro et les PKP s'est produit en concert lors de l'événement In My Garden à Montréal. Ils ont joué la chanson engagée "Le Canadien" qui contraste les nombreux problèmes de la société avec le choix de se concentrer sur les performances du Tricolore. C'est un beau mélange indie folk avec de l'accordéon, de la guitare et des airs connus du hockey (olé olé olé). Ça me rappelle mon ancienne vie à Montréal et ses spectacles de musique indépendante dans les petites salles du boulevard St-Laurent!
On est chanceux, car le concert en question a été filmé et est disponible sur YouTube!
On change complètement de registre musical avec la chanson Go Habs Go du groupe folk albertain Postgrads. Sortie en 2023, cette toune très reposante souligne la douce nostalgie ressentie quand on est partisans des Canadiens de Montréal de père en fils : "They win or they lose / Hope brought us this far / And that’s good enough for me…". Le chanteur n'a pas la meilleure des voix, mais il namedrop Carey Price et les patins Bauer!
On bifurque ensuite vers le New Jersey pour tomber sur une mystérieuse chanson folk intitulée "Howie Morenz". Produite en 2013 par le groupe indie folk Specters of the Erie Cut, cette toune est remplie d'écho et de paroles marmonnées (un must pour tout groupe de musique folk on dirait!). J'ai cherché en vain les paroles de cette énigmatique pièce sur le web. J'inclus quand même cette chanson mélodieuse, car elle porte sur l'une des premières légendes du Canadien avec son image postale sur la couverture du mini-album concerné. Si quelqu'un comprend le charabia typiquement newjerseyais, merci de nous transmettre les paroles!
On met (enfin) du beat avec la toune "Go Habs Go" du groupe pop électro québécois Qualité Motel (un side-project musical du groupe Valaire). Il s'agit d'une toune d'encouragement réalisée en collaboration avec l'Antichambre de RDS en 2019. Elle est entraînante avec ses paroles saccadées en franglais, et me fait hurler de rire avec la fin de son refrain qui va comme suit: "Blessure au bas du corps / La coupe au tricolore". Admettons qu'ils auraient pu faire rimer le mot tricolore avec quelque chose de plus positif! Ça aurait été un peu mieux avec "Check nous mener au score" ou plus drôle avec "Youpi boit rien qu'du fort".
On revient avec du bon rock québécois avec 7e joueur, un classique des Dales Hawerchuk qui ont renommé la chanson qui les a fait connaître et modifié les paroles pour célébrer les Canadiens de Montréal (merci encore à mon collègue Pete Peeters de LVEUP qui m'a signalé cet oubli!). La toune namedrop des joueurs de l'équipe de l'époque (2011) comme Josh Gorges et fait un excellent travail pour booster les partisans des Habs. Pour la rendre intemporelle, le groupe pourrait changer les noms de joueurs qui sont trop liés à 2011.
On termine avec un gros rock sale québécois avec "J'me prenais pour Patrick Roy" de Bob Miron. Sortie en décembre 2020, sa chanson raconte avec intensité la nostalgie de jouer au hockey dans la rue avec ses amis pendant qu'il gardait les buts comme Saint Patrick. J'aime bien les riffs de guitare et la voix tenace de Bob Miron. Il touche une corde sensible avec ce que j'aime du hockey: un sport dont la magie opère dès l'enfance et qu'on cherche à retrouver une fois adulte. Une passion qui coule au fond de nos veines! Bien hurlé mon Bob et merci pour ta chanson qui rocke! :)
On peut voir Bob Miron shredder sa guitare électrique dans le clip officiel de sa chanson sur YouTube! On dirait bien qu'il est un one-man band en plus! Go Bob Go! :)
J'ai sûrement manqué d'autres chansons sur Bandcamp qui touchent aux Canadiens de Montréal de près ou de très loin. Quand je dis très loin, je pense à la chanson "Jacques Plante" du groupe de hip hop québécois Alaclair Ensemble qui namedrop de façon minimale le célèbre cerbère dans une longue tirade disjonctée où on semble écouter un dictionnaire franglais débouler un escalier pour impressionner la gravité. Mais qu'importe, tous les goûts sont dans la nature et Bandcamp demeure une mine d'or audio à explorer! Je vous reviens d'ailleurs dès que possible avec d'autres chansons issues de Bandcamp portant sur le hockey dans un prochain billet. Et n'hésitez pas à produire vos propres chansons pour qu'on en discute sur La Vie Est Une Puck!
mercredi 25 décembre 2024
Les chandails laids de Noël : une tradition récente au hockey
Sources des images : eBay, Walmart et ChatGPT pour la photo qui orne le texte.
samedi 21 décembre 2024
Histoires de coupes: 1993
Chaque édition de champions qui se retrouve inscrite annuellement sur le trophée comporte son lot d'histoire et de petits détails fascinants. Il y a bien sûr des joueurs vedettes que l'on reconnait inévitablement, mais moi, ce que je préfère, ce sont évidemment les joueurs no-names ou ceux que je ne me souvenais pas qu'ils avaient joué avec l'équipe ou même qu'ils avaient gagné la coupe. Parfois aussi, ce sont les membres du staff qui me fascinent.
Donc, au cours du texte, je porte mon choix sur un ou deux joueurs qui détonnent du lot par leur présence.
Aujourd'hui on poursuit dans les années 90 avec une édition peut-être un peu trop familière pour trouver un vrai joueur intrus à la LVEUP mais on va quand même faire notre possible...
Chapitres précédent: 1990, 1991, 1992
1993 - Canadiens de Montréal |
D'abord, avant de commencer, merci à mon collègue keithacton pour cette photo originalement publiée sur un ancien billet de 2014 sur les problèmes d'identité du club avec ses différents noms inscrits sur le trophée. Difficile à croire, mais je n'avais pas réussi à trouver une seule autre bonne photo des noms gravés de 1993 après plusieurs recherches. Comme quoi LVEUP est vraiment LA référence on dirait... Sti qu'on est hot.
Donc sur ce, allons-y donc.
Joueurs: Guy Carbonneau (C), Paul DiPietro, Denis Savard (A), Vincent Damphousse, Jesse Bélanger, Stéphan Lebeau, Kirk Muller (A), Mike Keane, John LeClair, Benoit Brunet, Brian Bellows, Gary Leeman, Ed Ronan, Mario Roberge, Todd Ewen, Gilbert Dionne, Rob Ramage, Kevin Haller, Lyle Odelein, Mathieu Schneider, Éric Desjardins, Donald Dufresne, Sean Hill, Patrice Brisebois, J. J. Daigneault, Patrick Roy, André Racicot
Staff: Ronald Corey (Chairman/President), Serge Savard (Vice President/General Manager), Jacques Demers (Head Coach), Jacques Laperrière (Asst. Coach), Charles Thiffault, (Asst Coach), Francois Allaire (Goaltending Coach), Jean Béliveau (Sr. Vice President-Director of Cooperate Affairs), Jacques Lemaire (Asst. General Manager/Director of Player Personnel), André Boudrias (Asst. General Manager), Gaétan Lefebvre (Athletic Trainer), John Shipman (Asst. Athletic Trainer), Eddy Palchak (Equipment Manager), Pierre Gervais (Asst. Equipment Manager), Robert Boulanger (Asst. Equipment Manager)
Difficile ici d'élire mon choix sur un joueur no-name ou que j'ignorais qu'il avait gagné la coupe etc. Cette édition est tellement gravée dans ma mémoire.
Cependant, une chose qui m'a toujours fasciné avec l'édition de 1993 était la composition des attaquants. Les quatre principaux canons à l'attaque provenaient tous d'ailleurs et n'étaient pas avec l'équipe depuis très longtemps. Kirk Muller s'était amené en 1991 (en retour de Stéphane Richer), tandis que Brian Bellows et Vincent Damphousse étaient tous frais arrivés du Minnesota (contre Russ Courtnall) et d'Edmonton (contre Shayne Corson et autres). Et ce que je considère être le quatrième canon (sur papier) Denis Savard était lui aussi relativement nouveau, étant arrivé en provenance de Chicago (contre Chris Chelios) en 1990-91. Cependant en 1992-93 il avait définitivement ralenti et ne sera pas un gros impact en séries.
Ces gros canons avaient jusque-là passé pas mal toute leur carrière dans l'ombre des autres vedettes offensives des 10-15 années précédentes. Savard était un des meilleurs joueurs des années 80 mais était inévitablement éclipsé par les Gretzky, Lemieux, Stastny, Bossy, Kurri etc. malgré qu'il demeure au 4e rang des meilleurs pointeurs de la décennie.
Bellows, Damphousse et Muller contre les Nordiques |
Muller était un très bon joueur mais qui devait vivre avec le fait d'avoir été repêché deuxième derrière Mario Lemieux. Bellows était lui aussi un 2e choix au total (en 1982) et avait connu d'excellentes saisons au Minnesota. Mais on dirait qu'il n'avait jamais été considéré comme une star, probablement parce qu'il n'a jamais eu une saison de 100 points. Il en avait toutefois eu une de 99 en 1989-90.
Pour sa part, Damphousse (6e choix au total en 1986) était lui aussi un excellent joueur à Toronto, pour ensuite servir de monnaie d'échange dans la méga transaction entre Toronto et Edmonton envoyant Grant Fuhr et Glenn Anderson aux Maple Leafs. Lui aussi n'aura jamais connu de saisons de 100 points (max. 97) et aura été sans le vouloir dans l'ombre de Lemieux, étant considéré par plusieurs comme le deuxième meilleur attaquant québécois de la ligue à un moment, quoique c'est très subjectif et débattable.
En fait, aucun de Bellows, Damphousse ou Muller n'ont eu de saisons de 100 points, les trois s'en étant souvent approché avec des 94, 97 ou 99 points. Mais ce n'était pas non plus des piochons et en 92-93 tout a semblé cliquer à moment donné. On parle beaucoup de Patrick Roy comme étant le principal élément qui a fait des Canadiens les champions en 1993, mais il fallait également quelqu'un capable de marquer le gros but quand il fallait. Cette très bonne combinaison d'échanges et de talent local ont fait de l'édition 1993 quelque chose qui a marché. Damphousse a marqué 11 buts, Muller 10 et Bellows a eu 15 points en 18 matchs. Pour Denis Savard ça a pas trop marché comme on le sait tous, pouvant seulement jouer durant 14 matchs et ratant l'entièreté de la finale étant blessé.
Bref je voulais pas trop m'éterniser sur ce groupe mais je l'ai toujours trouvé spécial. Cependant comme choix «LVEUP» je ne sais pas trop encore qui choisir. Il y a bien sûr un Paul DiPietro un peu sorti de nulle part avec ses 8 buts. Ou bien Ed Ronan. Ou bien Donald Dufresne. Ou bien Gary Leeman... mais j'ai déjà fait un texte sur lui.
Ou bien Jesse Bélanger. Ce dernier a eu son nom gravé sur la coupe malgré qu'il ne se qualifiait pas officiellement. Il avait seulement joué 19 matchs en saison régulière et 9 autres en séries, mais aucun en finale.
Je vais finalement élire mon choix sur nul autre que Rob Ramage. Avec du recul c'est vraiment lui qui détonne le plus par sa présence.
Également à noter qu'à ce moment, Ramage était le seul membre du club, à l'exception de Guy Carbonneau et Patrick Roy, à avoir remporté la Coupe Stanley (1989 contre le Canadien et ces mêmes Carbonneau et Roy). Le club voulait de la profondeur et de la robustesse et c'est ici que Ramage semblait être un bon fit. Le club était quand même assez soft et Serge Savard voulait un gars aguerri si jamais le CH se reprenait de nouveau contre les Bruins en séries, ce qui n'arriva pas au final.
Ramage était également assez connu de l'organisation, ayant joué plusieurs saisons sous les ordres de Jacques Demers à St-Louis, et ayant aussi joué avec plusieurs joueurs comme Damphousse et Bellows au cours des années.
Quoique Ramage et Demers avaient aussi eu à en découdre en tant qu'adversaires... mais j'imagine qu'ils avaient enterré la hache de guerre depuis.
«You're dead fucking meat Jacques!»
Classique division Norris...
Ramage ne fut pas un très grand facteur cependant à Montréal, étant définitivement en fin de carrière. Il joua seulement 8 matchs pour terminer la saison, en ratant quelques-uns blessés ou laissé de côté. En séries, il ne joua que 7 matchs (5 contre Québec, et 2 contre Buffalo).
Son seul véritable fait notable sera d'avoir servi d'inspiration à ses coéquipiers après être revenu au jeu après avoir mangé une rondelle au visage contre les Nordiques.
C'est d'ailleurs la seule archive vidéo que j'ai pu trouver de Ramage avec le Canadien... Mais vous regarderez le documentaire au complet si vous avez le temps. Frissons garantis.
Bref, après cette deuxième bague de la Coupe Stanley pour Ramage, le club décida de le garder un an de plus. Il débuta la saison 93-94 à Montréal mais il était alors totalement déphasé et le club l'envoya aux Flyers en retour d'une somme d'argent en novembre 1993. Ramage ne joua ensuite que 15 matchs avec les Flyers avant de prendre sa retraite.
En 2003, Ramage se rendait en voiture à un meeting de l'association des joueurs à Toronto avec l'ancien des Blackhawks Keith Magnuson. Il dérapa dans l'autre voie et entra en collision avec un véhicule, tuant Magnuson sur le coup. Ramage fut accusé de conduite dangereuse en état d'ébriété. Les procédures légales perdurèrent pendant de nombreuses années mais finalement, il eut à purger 4 ans en prison, ce qui fut éventuellement réduit à moins d'un an. Il est revenu avec l'organisation montréalaise en 2014, d'abord comme entraîneur du développement et depuis 2017 comme directeur du développement.
Il est à noter également que le CH dut se départir des services de Donald Dufresne après la conquête. Dufresne fut alors envoyé au Lightning, étant désigné comme la considération future, désormais au présent, que le CH dut envoyer pour compléter l'échange de Ramage. Tout compte fait, Eric Charron, Alain Côté et Donald Dufresne contre 15 matchs de Rob Ramage c'était assez cher payé...
Également à noter au sujet de Dufresne, ce dernier a aussi eu son nom gravé sur la coupe, étant habillé lors du dernier match contre les Kings, ce qui le qualifiait pour avoir son nom. Il n'avait auparavant joué que 32 matchs en saison, ce qui l'aurait autrement disqualifié. Demers aimait bien Dufresne et raya Kevin Haller de l'alignement lors de ce match #5 afin de faire vivre ça à Dufresne. Un bon jack, ce Jacques.
Ensuite, terminons avec une histoire ou deux chez le staff. Il y a les noms habituels de l'époque comme Eddy Palchak et Gaétan Lefebvre ainsi que Jean Béliveau et compagnie. Mais il y en a un qui mérite un peu plus d'attention.
Charles Thiffault (avec un rare caméo de Patric Kjellberg en arrière-plan) |
L'assistant-coach Charles Thiffault avait d'abord obtenu un doctorat en éducation physique en Californie. Il fonda en 1974 un groupe de recherche pour le perfectionnement des méthodes d'enseignement du hockey et dirigea plusieurs équipes universitaires avant de joindre les rangs des Nordiques en 1980. Il suivit ensuite Michel Bergeron lorsque ce dernier prit le chemin de New York mais revint au Québec en 1990 comme adjoint de Pat Burns avec le CH.
Il quitta la LNH en 1995 et à l'exception d'un an comme entraîneur des Huskies de Rouyn-Noranda en 1998-99, il n'a jamais retravaillé dans le hockey.
Également dans le staff, mention spéciale à André Boudrias dont j'avais oublié la présence en 1993. L'ancien des Canadiens, North Stars, Canucks et Nordiques durant les années 70, fut nommé assistant directeur-général en 1983-84 et restera en poste jusqu'en 1996 lorsqu'il devint dépisteur au New Jersey. Il a ainsi pu voir son nom gravé à 4 reprises sur le trophée (1986, 1993, 2000, 2003).
On se revoit en 1994.
mercredi 18 décembre 2024
Histoires de coupes: 1992
Chaque édition de champions qui se retrouve inscrite annuellement sur le trophée comporte son lot d'histoire et de petits détails fascinants. Il y a bien sûr des joueurs vedettes que l'on reconnait inévitablement, mais moi, ce que je préfère, ce sont évidemment les joueurs no-names ou ceux que je ne me souvenais pas qu'ils avaient joué avec l'équipe ou même qu'ils avaient gagné la coupe. Parfois aussi, ce sont les membres du staff qui me fascinent.
Donc, au cours du texte, je porte mon choix sur un ou deux joueurs qui détonnent du lot par leur présence.
Aujourd'hui on poursuit dans les années 90 avec la deuxième édition championne des Penguins de Pittsburgh, celle de 1992.
Penguins de Pittsburgh - 1992 |
Joueurs: Ron Francis, Shawn McEachern, Ken Priestlay, Bryan Trottier (A), Jiri Hrdina, Mario Lemieux (Captain), Joe Mullen, Bob Errey (A), Jock Callander, Jay Caufield, Jamie Leach, Troy Loney, Kevin Stevens, Phil Bourque, Dave Michayluk, Jeff Daniels, Mike Needham*, Jaromir Jagr, Rick Tocchet, Jim Paek, Grant Jennings, Ulf Samuelsson, Jeff Chychrun, Paul Stanton, Kjell Samuelsson, Gordie Roberts, Peter Taglianetti, Larry Murphy, Wendell Young, Ken Wregget, Tom Barrasso
Jock Callander au centre avec la coupe et entouré de Mike Needham (premier en haut à gauche) et Dave Michayluk (à gauche de Mario Lemieux). |
Mario Lemieux par exemple, eut à rater six matchs durant les séries. Rick Tocchet et Bob Errey en manquèrent sept chacun, tandis que Joe Mullen ne put jouer que 9 matchs.
C'est quand même bien quand tu as des Jagr, Francis, Bryan Trottier et Kevin Stevens pour (grandement) compenser, mais au final, tu as souvent besoin de profondeur et de «grinders» en séries, et c'est ici que la «Muskegon Line» est entrée dans la légende.
Pendant ce temps, les normalement puissants Lumberjacks de Muskegon écopèrent puisque sans leurs 3 gros canons, ils s'inclinèrent en finale de la IHL.
Choix de 7e ronde des Bruins en 1977, Cox ne s'est jamais rendu à la LNH. En fait, il a à peine joué une trentaine de matchs dans les ligues mineures entre 1980 et 1984, passant le reste du temps dans la SM-Liiga. Il prit sa retraite en 1985 et c'est en 1989 qu'il devint recruteur chez les Penguins.
S'il n'a pas pu faire partie de l'équipe «Miracle», il peut toutefois se vanter d'avoir deux bagues de la coupe, dont celle de 1991 obtenue contre son ancien coéquipier Neal Broten des North Stars.
Cox demeura en poste à Pittsburgh jusqu'en 1999 et n'a jamais plus retravaillé dans le hockey depuis, se concentrant plutôt dans l'immobilier.
dimanche 15 décembre 2024
Histoires de coupes: 1991
Chaque
édition de champions qui se retrouve inscrite annuellement sur le
trophée comporte son lot d'histoire et de petits détails fascinants. Il y
a bien sûr des joueurs vedettes que l'on reconnait inévitablement, mais
moi, ce que je préfère, ce sont évidemment les joueurs no-names ou ceux
que je ne me souvenais pas qu'ils avaient joué avec l'équipe ou même qu'ils
avaient gagné la coupe. Parfois aussi, ce sont les membres du staff qui
me fascinent.
Aujourd'hui on poursuit dans les années 90 avec la première édition championne des Penguins de Pittsburgh, celle de 1991.
Chapitres précédent: 1990
1991 - Penguins de Pittsburgh |
Joueurs: Ron Francis, Barry Pederson, Randy Gilhen, Bryan Trottier (A), Jiri Hrdina, Mario Lemieux (Captain), Joe Mullen, Mark Recchi, Bob Errey (A), Jay Caufield, Troy Loney, Kevin Stevens, Phil Bourque, Scott Young, Jaromir Jagr, Jim Paek, Grant Jennings, Ulf Samuelsson, Paul Stanton, Randy Hillier (A), Gordie Roberts, Peter Taglianetti, Larry Murphy, Paul Coffey (A), Tom Barrasso, Frank Pietrangelo, Wendell Young
Staff: Edward J. DeBartolo Sr. (Chairman/Owner), Marie Denise DeBartolo York (President/Owner), Paul Martha (Vice President-General Council), Craig Patrick (Vice President/General Manager), Scotty Bowman (Director of Player Development-Recruitment), Bob Johnson (Head Coach), Rick Kehoe (Asst. Coach), Rick Paterson (Asst. Coach), Barry Smith (Asst. Coach), Gilles Meloche (Goaltending Coach/Scout), Steve Latin (Equipment Manager), Charles "Skip" Thayer (Trainer), John Welday (Strength-Conditioning Coach), Greg Malone (Head Scout)
Chez les joueurs on a bien sûr les gros canons habituels des Penguins (Lemieux, Jagr, Francis, Coffey, Murphy, Recchi, Barrasso etc...) my god quelle équipe... et les joueurs de soutien typiquement Penguins de l'époque (Phil Bourque, Troy Loney, Bob Errey etc).
Il y a aussi Jim Paek et Randy Gilhen qui ont marqué l'histoire en devenant les premiers joueurs originaires de la Corée du Sud et de l'Allemagne respectivement à avoir été inscrit sur la coupe, même si les deux ont grandi et se sont développés au Canada.
Cependant, celui qui se démarque le plus dans le style LVEUP (genre quessé qu'il fait là lui?) est nul autre que Barry Pederson.
Éventuellement, les Canucks l'échangèrent aux Penguins en janvier 1990 dans un échange impliquant 6 joueurs dont Tony Tanti qui prit également le chemin de Pittsburgh. Pederson amassa 22 points en 38 matchs avec les Penguins cette saison-là, ce qui n'était pas mauvais.
Cependant, lors de cette saison 1990-91, il fut de moins en moins employé par les Penguins, seulement 46 matchs durant lesquels il amassa 6 buts et 8 passes pour 14 points. Il fut rayé de la formation entièrement pour les séries. Toutefois, ses 46 matchs joués en saison régulière furent assez pour voir son nom gravé sur la coupe. Il fut libéré par les Penguins après la saison et il joua ensuite une dernière saison partagée entre les Whalers de Hartford et un retour temporaire à Boston (ce que j'appelle un échange-retour) avant de prendre sa retraite.
Du côté du staff, impossible de ne pas élire mon choix sur le légendaire Gilles Meloche, personnage culte ici à LVEUP.
Après avoir trimé dur avec une équipe de fonds de tiroir comme les Seals de Californie, pour ensuite être badlucké en poursuivant l'aventure avec les piteux, mais oh combien fantastiques Barons de Cleveland, il s'est éventuellement ramassé avec une équipe pas pire au Minnesota, les aidant même à se rendre jusqu'en finale de la Coupe en 1981.
Mais après que les North Stars aient recommencé à piquer du nez et que sa carrière s'en allait vers la fin, Meloche s'est ramassé à Pittsburgh en 1985, une équipe qui même avec un jeune Mario Lemieux allaient faire encore pitié pour un bon moment.
Après sa retraite en 1988, il revint à Pittsburgh en tant que dépisteur doublé du titre d'entraineur des gardiens. Il prit alors sous son aile les Tom Barrasso, Frank Pietrangelo et autres Wendell Young à devenir un excellent trio de gardiens et il méritait tout à fait sa Coupe en 1991, 1992 ainsi que les plus récentes de 2009, 2016 et 2017, malgré que depuis 2014, il n'entraine plus les cerbères, se concentrant seulement sur le dépistage.
Aussi une mention spéciale pour Rick Kehoe ici. Malgré qu'il ait débuté sa carrière de joueur à Toronto, Kehoe s'est amené à Pittsburgh en 1974 et a ensuite joué avec les Penguins jusqu'à sa retraite en 1985, marquant plus de 300 buts avec l'équipe, un accomplissement que seulement 5 autres joueurs ont accompli avec les Penguins (Mario Lemieux, Jaromir Jagr, Sidney Crosby, Jean Pronovost et Evgeny Malkin).
Il revint avec l'équipe peu après sa retraite comme directeur du recrutement en 1986-87 mais fut ensuite promu comme assistant-coach, poste qu'il occupera jusqu'en 1998.
Il occupa divers fonctions avec l'équipe par la suite, comme recruteur principalement mais aussi temporairement comme entraineur-chef de 2001 à 2003. Il fut ensuite recruteur avec les Rangers de 2006 à 2020.
Donc c'était bien mérité pour ces deux anciens joueurs qui avaient eu à trimer dur dans le hockey des années 70 et 80 d'enfin pouvoir graver leur nom sur la fameuse coupe.
En complément, il est intéressant de noter quelques autres histoires sur cette coupe de 1991.
Gilbert Delorme, qui évoluait avec les Penguins en 1989-90, s'était blessé à la jambe lors d'un accident de voiture durant l'été 90. Il rata alors l'entièreté de la saison 1990-91 et n'était donc pas qualifié pour avoir son nom gravé. Il revint en 1991-92 mais seulement avec le club-école à Muskegon.
Également, alors que Wendell Young et Tom Barrasso étaient tous les deux blessés, le gardien Bruce Racine fut rappelé d'urgence pour seconder Frank Pietrangelo durant la première ronde. Il ne disputa aucun match mais fut sur le banc durant 4 matchs (2 en première ronde et 2 en deuxième). Il n'avait joué aucun match en saison et en fait il n'en jouera aucun avec les Penguins, demeurant dans les mineures et étant échangé aux Maple Leafs en 1993. Il n'était donc pas éligible pour avoir son nom sur la coupe. Si la même situation s'était présenté en finale, Racine aurait eu son nom gravé, même sans disputer de matchs. Seulement en étant le second gardien il aurait été éligible.
C'était donc les gagnants de 1991 et les histoires peu connues s'y rattachant. On se revoit en 1992 avec ces même Penguins mais d'autres joueurs et d'autres histoires...
Succès souvenir en complément: